04/08/10 (B563) L’argent de poche du Chamelier… L’ambassadeur aux USA vient de réaliser un très gros « coup », en arrivant à convaincre la Banque mondiale de verser 8,9 millions US$ à son grand patron au motif que cela ferait reculer la pauvreté alors que ce dernier en est le responsable reconnu !! Le couple présidentiel va certainement en profiter pleinement, les populations, c’est beaucoup moins certain …

La Banque mondiale vient d’octroyer un appui supplémentaire sous la forme de dons supplémentaires d’un montant global de 8,9 millions de dollars, pour aider les efforts que mène Djibouti pour accélérer le recul de la pauvreté dans les quartiers les plus démunis de sa capitale et améliorer l’accès de ses populations pauvres à l’électricité.

La Banque mondiale vient d’octroyer un appui supplémentaire sous la forme de dons supplémentaires d’un montant global de 8,9 millions de dollars, pour aider les efforts que mène Djibouti pour accélérer le recul de la pauvreté dans les quartiers les plus démunis de sa capitale et améliorer l’accès de ses populations pauvres à l’électricité.

A cet effet, de nouveaux accords de financement ont été conclu entre la République de Djibouti et la Banque mondiale, en vue d’accelerer le Projet d’accès et de diversification du secteur de l’énergie (pour 6 millions de dollars) et le Projet de réduction de la pauvreté urbaine à Djibouti (pour 2,9 millions de dollars), peut on lire dans un communiqué de presse.

Ces accords ont été signés par Robleh Olhaye Oudine, ambassadeur de Djibouti aux États-Unis, et Shamshad Akhtar, vice-présidente de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, peut on lire dans le même communiqué de presse.

Nouvel accord de financement entre la Banque mondiale et Djibouti

Mme Akhtar déclare à ce sujet : « Ce don additionnel va aider Djibouti à accroître ses efforts en vue d’élargir l’accès à l’électricité pour ses habitants à faibles revenus. Il devrait aussi contribuer à améliorer l’efficacité du service d’électricité en permettant des investissements pour l’installation de compteurs et la réfection des lignes de distribution. Cette signature aujourd’hui vient renforcer des années de dialogue et de coopération active avec les autorités de Djibouti au moment même où elles cherchent à développer de nouvelles sources d’approvisionnement en électricité, y compris l’énergie géothermique. »

Ces projet devront améliorer la qualité de vie de 5 000 ménages, grâce, notamment, a la remise en état de la voirie, la mise en place d’activités d’alphabétisation et de formation professionnelle à l’intention des femmes et des jeunes, ainsi que l’amélioration des services d’assainissement et de ramassage des ordures.

Djibouti se caractérise actuellement par des indicateurs sociaux en dessous des normes des pays en développement à revenu faible.

La situation de développement indique une situation de pauvreté relative et de pauvreté extrême touchant respectivement 70% et 42% de la population. La pauvreté à Djibouti est aujourd’hui synonyme de précarité du cadre de vie et des difficultés d’accès aux services de base dans les zones rurales. Cette pauvreté de masse a accéléré des inégalités se manifestant essentiellement à trois niveaux :

  1. au niveau des dépenses (les 20% les plus aisés dépensent huit fois plus que les 20% des plus pauvres);
  2. au niveau de l’espace, puisque le développement inégal des districts trouve sa traduction dans des déficits sociaux plus aigus et une marginalisation des populations rurales (en effet, près de deux tiers de la population est concentré dans la capitale et sa périphérie et 1 habitant sur 10 réside dans les chefs lieux des districts de l’intérieur; et les activités économiques sont concentrés presque exclusivement à Djibouti-ville au détriment des localités de l’intérieur) ;
  3. au niveau de genre, à cause de traditions culturelles et de valeur sociale coutumière, qui marginalisent les femmes.

Le sous-équipement généralisé est plus visible dans les districts de l’intérieur. Les difficultés d’accès à l’eau sont le problème quotidien des populations sédentaires et nomades. Le taux de pauvreté de ces districts oscille autour de 90 % (contre 64 % dans la ville de Djibouti) et leurs taux de scolarisation tournent autour de 40% (contre 50% dans la ville de Djibouti).

Les femmes Djiboutiennes (qui constituent 52% de la population) souffrent de disparités considérables et leur participation aux prises de décision reste marginale. Les principaux obstacles à l’intégration de la femme dans le développement sont liés à des pesanteurs coutumières et traditionnelles, en dépit de certains efforts faits par les autorités pour créer un cadre juridique plus favorable (par exemple, par la promulgation du Code de la famille, qui, entre autres, interdit les mutilations génitales féminines et attribue un quota aux femmes au sein du Parlement et des Conseils régionaux; et l’élaboration d’un stratégie nationale d’intégration de la femme Djiboutienne dans le développement)