16/08/10 (B565) Point de vue / Kadamy : un lion ou « un singe à la peau de lion ». (Lecteur)

Chers compatriotes

Mon objectif en proposant cette modeste contribution, n’est pas de critiquer Monsieur Kadamy encore moins le démystifier.

Il s’agit simplement de remplir mon devoir d’honnête citoyen et de mettre en exergue quelques évènements afin qu’ils ne tombent pas dans « l’oubli de l’histoire ».

Il est vrai que Monsieur Kadamy a sacrifié sa vie pour une cause noble. Mais ce qui est dommage c’est qu’il n’a jamais cru à la lutte qu’il a toujours menée au nom d’un peuple.

John Fitzgerald Kennedy disait : « Le vrai politique, c’est celui qui sait garder son idéal tout en perdant ses illusions ».

Notre « Zorro » n’en a rien gardé et il passé son temps à dénigrer les organisations politiques tel que l’ARD. Même, il affirme ne pas reconnaitre Uguta-Toosa.

Bref que ce soit depuis Londres, depuis l’Allemagne et même l’Asie Zorro passe son temps a se plaindre dans le vide. Comme le dit un proverbe afar « kok yay’sé num ku faylat yanih kok gacanum ku ilqat yani ».

La question qu’il convient de se poser est qui est Kadamy ?


Au début des années 1990, la jeunesse afar se prépare (sous la conduite du docteur Abbaté) à reprendre les armes (mouvement qui donnera le FRUD par la suite.

Kadamy entame alors une minable manœuvre politicienne : il s’allie avec Aden Robleh Awaleh pour créer à Paris le MUD (Mouvement Unifié Djiboutien) dont le document fondateur est co-signé par Aden Robleh (au nom du M.N.D.I.D) et Mohamed Adoyta (pour le FDLD).

Or on sait que ce dernier n’a jamais quitté l’Éthiopie.

Kadamy a confié récemment à un ami qui m’est très proche que dans les années 80 il était parti voir Aden Robleh afin que ce dernier puisse lui donner du travail. Réponse de Aden Robleh : « je ne suis pas un Ministre Afar, tu n’as qu’à partir voir tes cousins … »

L’objectif de cette alliance qui s’inscrivait dans la cadre du fameux discours de la Baule : proposer à la France une alternative « nationale » face aux risques d’un conflit armé dont seule l’ethnie Afar serait le moteur !

Certains prétendent même qu’il aurait conseillé à son cousin Mohamed Adoyta de ne pas s’impliquer dans cette guérilla qu’il disait vouée à l’échec : il y est pour quelque chose !!!

Mars 1992 : sans prévenir Ahmed Dini ni concerter les combattants, et après discussion avec Elabé à Sana’a, Kadamy initie le tristement célèbre cessez-le-feu unilatéral qui allait sauver le régime djiboutien, en lui donnant le temps de se renforcer.

Novembre 1992 : grâce à cet accord scélérat, la France, dont les forces se sont interposées sur le terrain, impose à Gouled une négociation directe avec Dini. Gouled accepte et ne pose qu’une seule condition : que tous ses soldats détenus à Assa-Guayla soient libérés au préalable.

En signe de bonne volonté, il procède à la libération de tous les combattants du FRUD retenus prisonniers par son régime. Kadamy prend alors la tête d’une sédition de petits caporaux qui désavoue Dini et refuse de libérer tous les prisonniers.

Prétexte : cela aurait provoqué une guerre civile. On connaît la suite : la négociation n’a pas lieu, les souffrances des populations civiles continuent, les petits caporaux organisent la déroute du FRUD pour ensuite capituler à Ab’a et libérer les soldats prisonniers sans condition et sans que cela ne provoque la guerre civile que le génie Kadamy prévoyait.

Donc Kadamy a été le précurseur des Agaba !

Juin 1994 : la dissidence de ses amis politiques devient officielle et Kadamy se retrouve le cul entre deux chaises : il ne peut pas les accompagner à Djibouti à cause de Barkat Gourat et il ne veut pas continuer une lutte qu’il ne conçoit pas sans eux.

Pour lui, seule l’avant-garde des années 70 a le droit de mener le combat. Pour expliquer cette position inconfortable, véritable dédoublement de personnalité, il publie un communiqué dont la dernière phrase est « Buskut makmaay, cane ma gacsa », qui peut se traduire par : je ne vous accompagne pas, mais je ne vous combats pas. Kadamy anti-Agaba ?

1994/1997 : durant cette période, Kadamy déploie une intense activité. Le but : éviter que rien ne puisse nuire de l’extérieur au succès des Agabas.

En France, il fait fermer par huissier de justice le journal Arhib dont le rédacteur avait eu le malheur de critiquer la trahison de ses amis Ougoureh et consorts.

Sur le terrain, après avoir raccompagné jusqu’à Ripta la seconde dissidence des Ayawas, il se lance dans la démobilisation des cadres et combattants restés à continuer la lutte. Avec quelques succès puisque certains sont partis comme réfugiés aux Etats-Unis.

2001 suite et fin : pourquoi accepterait-il la paix négocié par Dini et travaillerait-il avec son parti ARD, paix et parti qui signifient pour lui affaiblissement définitif des traîtres d’Aba’a ?

C’est pour cela qu’il refuse le soutien de certains éléments de ce parti disposés à renforcer la lutte armée.

Kadamy dernier Gladiateur ? A d’autres !!!!