18/08/10 (B565) LDDH : Halte aux crimes humanitaires !



Le Président

Note d’Information du 17 août 2010

HALTE AUX CRIMES HUMANITAIRES !

Note sur les rapports de l’Irin en cette période
préélectorale et probablement en faveur d’un troisième mandat abusif, illégal et
en contradiction flagrante
à la Constitution issue du Référendum
du 4 septembre 1992 :


Rattaché à l’O.C.H.A (bureau de coordination des affaires humanitaires )de l’O.N.U., l’Integrated Regional Information Networks (I.R.I.N.) vient à nouveau d’alerter l’opinion internationale sur la détresse des populations du nord et du
sud-ouest de la république de Djibouti (voir documents ci-dessous).

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (L.DDH) tient à apporter son témoignage sur ce dossier humanitaire. Contrairement à ce qui a pu être sous-entendu par les organisations internationales, la détresse des populations, qui est bien réelle :


n’est pas à imputer, en aucun cas, à des catastrophes naturelles,


mais elle est uniquement la conséquence d’une politique délibérée de marginalisation des régions du nord et du sud-ouest et de leurs populations de toute politique publique de développement national et de lutte contre la pauvreté et la soif.

L’Accord de Paix Définitive du 12 mai 2001 à la signature duquel la L.D.D.H.
avait été conviée comme témoin avait identifié cette politique comme étant une
des causes du conflit armé qui a ravagé nôtre pays de 1991 à 2000.

Cet Accord salué par tous les partis politiques au pouvoir comme de l’opposition
ainsi que par la communauté internationale a très vite été unilatéralement violé par la partie gouvernementale. Si l’exigence de son application relève des partis politiques, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (L.DDH) n’a cessé depuis lors d’alerter les communautés nationale et internationale sur les graves conséquences humanitaires de cette violation.

De mémoire de Djiboutien, jamais la misère de nos concitoyens et singulièrement de ces populations-là, n’a atteint un tel niveau de détresse que lors de ces douze dernières années.

Dans le même temps, jamais depuis la conférence des donateurs de 1983, nôtre pays n’a reçu autant d’aides multiformes (retombées financières des présences militaires occidentales et boom des activités
portuaires et aéroportuaires) que lors de cette même période…

Pourtant les différentes alertes des organismes des Nations-Unies (PAM, FEWS …) sont reproduites sans pudeur dans la presse nationale officielle afin de mobiliser l’aide internationale qui n’a jamais fait défaut sauf pour les populations intéressées… :

Non seulement cette aide ne parvient pas ou si peu à ces populations, mais le peu de vivres (dons de solidarité des proches de la capitale) qu’elles parviennent à acheminer à dos de chameaux ont récemment été
confisquées ainsi que les chameaux par la dernière expédition militaire dans le nord dirigée par le Colonel Abdo Abdi Dembil !

Sur la base des statistiques officielles contradictoires fournies par les ministères de la Santé, de l ’intérieur, de l’ONARS et du dernier recensement général de la population, des
rapports des organisations spécialisées de l’ONU etc.,

la L.D.D.H. finalise un « Dossier Humanitaire » accablant qu’elle rendra public avant la fin de l’année.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) rappelle encore une fois, que
les dons et assistance en médicaments et en vivres sont régulières détournés.

Dernier détournement en date : les milliards de Francs Djibouti pour la lutte contre le Sida
se sont évaporés ! Une Enquête a été ouverte.

Pourtant l’enquête Judiciaire semble être bloquée …

La perpétuation de cette politique par le gouvernement créant un grave danger pour la Paix et la Cohésion sociales, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) s’insurge contre l’instrumentalisation par le gouvernement de la détresse humaine de nos concitoyens et :

– Exige la fin de l’opacité de la gestion de l’aide alimentaire, l’injustice
dans sa distribution et l’impunité des charançons en col blanc.

– Demande la constitution d’une commission d’enquête nationale ou Internationale chargée de faire la lumière sur l’affectation et les bénéficiaires de l’aide alimentaire, les critères de sélection des populations urbaines et rurales, leur nombre exact…et qui doit rendre un rapport public.

– Demande aux organisations spécialisées de l’ONU de mettre en place un système
de suivi et de traçabilité de la distribution de l’aide alimentaire.

NOEL ABDI Jean-Paul

________________ Rapports de l’IRIN

DJIBOUTI: La moitié de la population rurale a besoin d’aide alimentaire

NAIROBI, 6 mai 2010 (IRIN) – La moitié de la population rurale de Djibouti aura besoin d’aide alimentaire d’urgence cette année en raison des effets combinés de la sécheresse, des pertes de bétail, de la dégradation des termes de l’échange bétail contre céréales et des prix élevés des aliments de base, d’après une évaluation réalisée par le gouvernement et des agences des Nations Unies.

« La plupart des éleveurs a perdu une proportion considérable de son bétail [70 à 80 pour cent] au cours des cinq dernières années, ont souffert de la diminution de leurs sources de nourriture et de revenus, et ont épuisé toutes leurs stratégies d’adaptation », a dit Peter Smerdon, porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations Unies à Nairobi.

« L’évaluation a estimé que la malnutrition aiguë globale chez les enfants de moins de cinq ans [dans les zones rurales] était de 20 pour cent, ce qui est supérieur au seuil d’urgence, fixé à 15 pour cent ».

L’évaluation a été réalisée suite à une alerte émise en janvier par le Réseau des systèmes d’alerte précoce contre la famine (FEWS NET).

Elle a permis de conclure que 120 000 personnes – soit la moitié de la population rurale – auraient besoin d’une aide humanitaire jusqu’à décembre, comprenant une aide alimentaire et un soutien aux moyens de subsistance, des interventions dans le domaine de la nutrition, un approvisionnement en eau, et une assistance dans le domaine de la santé. En outre, des programmes de reconstitution des stocks et de constitution de patrimoine sont nécessaires à moyen terme.

« L’évaluation a recommandé d’augmenter le nombre de personnes recevant une aide alimentaire », a dit M. Smerdon à IRIN. « C’est pourquoi à partir d’avril, le PAM a fait passer de 26 000 à 48 500 le nombre de personnes recevant de la nourriture à travers les distributions alimentaires générales. Cependant, cette réponse rapide n’est ni suffisante ni durable, et le PAM sera confronté en août à une rupture de son approvisionnement s’il ne reçoit pas d’urgence de nouvelles contributions ».

D’après FEWS NET, la plupart des ménages pauvres vivant de l’élevage sont dans une situation de grande insécurité alimentaire.

L’organisme anticipe en outre une aggravation de l’insécurité alimentaire dans les zones pastorales situées près des frontières nord-ouest et sud-est, en raison de l’insuffisance des ressources naturelles et de l’inadéquation de l’aide alimentaire au cours des
six prochains mois.

« Les ménages urbains pauvres seront probablement confrontés à une insécurité alimentaire extrême, car la période de soudure (juin à août) approche », a noté FEWS NET dans une communication datée du 22 avril. L’organisation a attribué cette situation au taux de chômage élevé, au déclin des activités de petit commerce, aux prix des aliments de base qui sont supérieurs à la moyenne, à l’augmentation des migrations des régions rurales vers les zones urbaines, et à la fermeture des écoles. D’après FEWS NET, les pénuries d’eau dans la ville de Djibouti s’aggraveront également au cours des prochains mois.

De son côté, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a dit que les précipitations favorables pourraient atténuer la gravité de la situation. En février, des pluies non saisonnières, combinées avec un début précoce de la saison des pluies, ont permis un certain rétablissement du pâturage, de l’abroutissement et de l’eau, en particulier dans les zones côtières pastorales, mais cela ne peut pas garantir le rétablissement total du secteur de l’élevage, a dit la FAO le 13 avril.

Les deux tiers de la population de Djibouti, qui est estimée à 800.000 habitants, vivent en dessous du seuil de pauvreté – 10 pour cent vivant dans une pauvreté extrême – d’après les statistiques du ministère de la Santé.

La majorité de la population vit en zone urbaine, mais 60 pour cent de ces habitants sont sans emploi.

Le pays accueille en outre 12 900 réfugiés, soit 1 902 de plus par rapport aux chiffres de 2009, en raison de nouvelles arrivées d’Erythrée et du centre-sud de la Somalie, où le conflit fait rage, a dit, le 30 avril, le bureau sous-régional de Nairobi du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires.

____________________________ Manque d’eau potable

DJIBOUTI: De l’eau potable pour 25 000 personnes

Les habitants de Djibouti, territoire semi-désertique, sont régulièrement confrontés au problème d’accès à l’eau

NAIROBI, 4 juillet 2007 (IRIN) – Pour tenter de mettre fin au manque d’eau, problème persistant des habitants pauvres des régions rurales de Djibouti, le gouvernement et une agence des Nations Unies financent un projet qui devrait fournir de l’eau potable à environ 25.000 personnes.

Djibouti, un Etat semi-désertique de la corne de l’Afrique, traverse fréquemment des périodes de disette et la majorité de son eau lui vient de sources souterraines auxquelles la plupart descommunautés rurales ont du mal à avoir accès.

Le nouveau projet, qui devrait s’achever en 2008, est financé par l’Union Européenne et mis en œuvre par le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le ministère de l’Agriculture de Djibouti.

Il va augmenter la capacité des 62 pompes à injection diesel, qui tombent en panne régulièrement, grâce à des nouvelles pompes à énergie solaire, selon Ahmedou Ould Sidi, un spécialiste de l’eau et de l’assainissement pour l’UNICEF à Djibouti.

« L’avantage de l’énergie solaire par rapport à l’énergie thermale est qu’elle est beaucoup moins chère et qu’elle nécessite moins d’entretien », a dit Omar Habib, spécialiste de la communication pour l’UNICEF.

Les communautés seront chargées de gérer et d’entretenir le projet hydraulique, a dit M. Habib.

« Nous voulons que les gens participent et s’approprient ces stations de pompage. Le rôle du gouvernement sur le long terme doit être aussi restreint que possible », a-t-il ajouté.

Le projet devrait profiter aux habitants de 45 villages et à leurs 40.000 têtes de bétail.

« Le programme d’approvisionnement en eau va aider à améliorer les conditions de vie de beaucoup d’enfants et de femmes et permettre d’atteindre les indicateurs prioritaires conformément aux objectifs du millénaire pour le développement en matière d’eau et d’assainissement », a noté Aloys Kamuragiye, représentant de l’UNICEF à Djibouti dans un communiqué.

Selon les estimations de l’UNICEF, 1,5 million d’enfants meurent chaque année de maladies liées au manque d’accès à l’eau potable, aux conditions sanitaires insatisfaisantes et à une mauvaise hygiène.

En juin, une agence de prévention des crises alimentaires a rapporté que les bergers dans les régions intérieures trouvaient de plus en plus difficile de s’alimenter et que les conditions d’élevage du bétail se détérioraient à cause de l’arrivée tardive des pluies, qui ont normalement lieu entre mars et mai.

Ces pluies courtes ont commencé à tomber à l’intérieur du pays avec six semaines de retard, et les pluies de mi-avril étaient faibles.

En temps normal les pluies constituent un répit après la saison sèche qui dure d’octobre à février, surtout dans le nord-ouest du pays et près de la frontière du sud-est, des zones qui dépendent des pâturages pour survivre, a dit le réseau de prévention des crises alimentaires.

A cause de la sécheresse prolongée, les pâturages et l’eau disponibles sont en dessous de la normale, le bétail montre des signes de détresse et la production de lait s’est effondrée en dessous des niveaux normaux.