20/08/10 (B565) Le Sergent Ariko continue les enquêtes. FITNA au sein de la Police nationale !

La chasse aux sorcières est ouverte dans la Police !

Selon les informations qui me sont parvenues et qui confirment celles qui ont déjà été diffusées sur le site de l’ARDHD, la Brigade spéciale de la Police nationale a entrepris une vaste opération de nettoyage contre des membres de la Police.

Parmi les opérations, la plus spectaculaire est celle que cette fameuse brigade spéciale de la Police, commandée par le commandant Elmi Ches et son patron le colonel Abdillahi Abdi Farah, qui dirige la Police nationale ont monté contre un Commissariat de police.

L’attaque du Commissariat du Héron

Les deux hommes commandaient la brigade spéciale, en tenue de combat, quand elle a encerclé et attaqué, dimanche 15 août au soir, le Commissariat du Héron. Sur place, ils ont arrêté le commandant Mohamed Yahyia (*), en charge du Commissariat et une dizaine de policiers.

Officiellement, on dit que les policiers du Commissariat du Héron auraient tenté de résister à l’attaque de leurs locaux en tirant des coups de feu. Pourtant cet affrontement entre les policiers du Commissariat et ceux de la brigade spéciale de la Police nationale n’aurait fait aucun blessé !

Le commandant Yahyia a disparu !

Le commandant Mohamed Yahyia Magareh et ses hommes ont été fait prisonniers et conduits dans un lieu tenu secret jusqu’à présent. Certains pensent qu’il s’agit du bureau du SDS au plateau. (voir photo)

Toujours est-il que jusqu’à maintenant on ne sait pas ce qui est advenu au commandant Mohamed Yahyia Magareh. Sa femme le cherche partout mais il est introuvable. On aurait même demandé à Jean-Paul Noël Abdi, au titre de la Défense des Droits de l’Homme, de participer aux recherches.

Le colonel Mohamed Djama de la Garde républicaine, qui est son ami personnel, va t-il réussir à le faire libérer avant son exécution certainement déjà programmée en haut lieu ?

La liste des policiers qui ont été arrêtés avec lui, nous manque cruellement pour le moment, mais nous espérons pouvoir l’obtenir dans les prochains jours.

A l’origine, un malaise généralisé dans la Police, par manque de budget ou par détournement de ceux-ci.

Depuis quelques temps, il y avait des tensions dans l’air au sein de la Police nationale. Les policiers se plaignaient de la mauvaise gestion de leur corps par la Présidence. Par exemple, les policiers doivent acheter désormais leurs médicaments … mais en plus, le stock de la pharmacie de la garnison, est démuni : il n’est plus approvisionné, faute de budget !

Faute de médicaments disponibles, les policiers ne pouvaient plus soigner ni leurs enfants ni leurs épouses malades. Il y a eu de nombreuses protestations au sein de l’académie de Police de Nagad mais les « râleurs » ont été arrêtés sur ordre de la hiérarchie

C’est ainsi que 25 policiers avaient été mis aux arrêts.

Heureusement pour eux, la résistance déterminée de leurs frères d’armes a contraint la hiérarchie à faire marche arrière et à les relâcher sans condition. Sinon, le commandement risquait d’avoir à affronter une véritable émeute au sein de l’académie de Police de Nagad.

Les policiers reprochent à leur supérieur de détourner les budgets alloués à leur corps pour contribuer à leur enrichissement personnel.

Le médecin-chef de la Police nationale, le commandant Aboubaker avait tenté, à plusieurs reprises, d’alerter le colonel Abdillahi Abdi, mais sans aucun résultat.

Le dossier serait bloqué par le ministre de l’Intérieur, Yacin Elmi Bouh.

Il faut savoir qu’il y a un différend considérable entre le ministre Yacin et le patron de la Police nationale.

Lequel se serait auto-attribué « le magot » de la pharmacie de la Police nationale ? Yacin Elmi Bouh, le Ministre ou Abdillahi Abdi (***), le patron de la Police nationale ?

De toutes les façons, les deux hommes se détestent cordialement.

Ayant reçu l’ordre de ramener le calme au sein de la Police par tous les moyens, le colonel Abdillahi Abdi a certainement imaginé de monter le coup de force contre le Commissariat du Héron, afin de frapper les esprits rebelles et de prévenir, dans son esprit, toute tentative d’insoumission dans l’avenir.

Il fallait un prétexte pour justifier le coup de force.

Pour justifier l’attaque du Héron, le régime de Guelleh affirme qu’il a évité ainsi un coup d’état qui se préparait.

Comme toujours, c’est le SDS qui a monté de toutes pièces un scenario digne des meilleures productions d’Hollywood.

D’abord on a parlé de l’arrivée au port de Djibouti d’un petit cargo bourré d’armes. L’équipage était composé de pêcheurs arabes yéménites, selon des sources bien placées au sein de la Gendarmerie maritime.

La Gendarmerie maritime est commandée par le sous-lieutenant Adaweh, à qui l’on a confié l’enquête sur l’accostage de ce boutre.

Les policiers du commissariat du Héron étaient au courant, mais ils n’auraient pas informé leur supérieur, qui n’aurait donc pas pu lancer des alertes et prendre des mesures : ce qu’on lui reprocherait, entre autres …

Il a été dit ensuite, que ces armes auraient été destinées à « descendre » de hauts responsables à Djibouti ?

Le premier de la liste, aurait été, selon l’enquête ( ?), le Gouverneur de la Banque nationale (qui se trouve actuellement à Montréal au Canada). En réalité, on ignore toujours qui étaient les véritables destinataires de l’arsenal.

Depuis qu’Hassan Saïd a été victime d’une agression commise par des hommes inconnus et non identifiés à ce jour, le SDS multiplie les coups tordus contre d’innocentes personnes.

Qui se câche derrière ce transport d’armes ?

De nombreuses questions se posent sur l’identité véritable du commanditaire du transport des armes de guerre qui venaient de Dubaï.

Le SDS accuse Borreh mais sans n’avoir aucune preuve.

Est-ce le SDS, lui-même, pour créer la provocation ? Pas impossible !

Djiboutiens, attention aux provocations lancées par ce régime aux abois, dans le but de se maintenir en place coûte que coûte.

La population, qui est mobilisée par le Ramadan, suit néanmoins, avec beaucoup d’attention, les événements et les informations, essayant de démêler le vrai du faux, les bonnes informations des tentatives gouvernementales d’intoxication.

Une chose est certaine : le pouvoir de IOG joue sur la corde tribale pour faire éclater la population djiboutienne en morceau. Guelleh n’avait plus d’autre choix que de tuer dans l’œuf toute mutinerie au sein de la Police nationale.

Aux dernières nouvelles,
des unités de la garde républicaine ont été déployées à proximité de l’hôtel Kempinsky.

Notre enquête se poursuit.
Sergent Ariko
Londres

_______ (*) Le commandant Mohamed Yahyia était à la tête de la brigade criminelle de Djibouti. Il a travaillé avec le lieutenant-colonel Omar Hassan Matan (**). Il avait accompagné une mission des casques bleus en Côte d’Ivoire. De retour au pays en 2006, il a été affecté à la direction de la sécurité publique. En 2007, il a hérité du nouveau commissariat inuaguré au Héron, à quelques pas de l’hôtel Kempinsky.

_______ (**) Le L-Cl Omar Hassan Matan est bien connu des lecteurs.

Il est cité dans l’Ordre officiel des bourreaux du régime pour avoir torturé et fait torturer de nombreux citoyens.

_______ (***) On dit que le colonel Abdillahi Abdi aurait commencé à faire construire une très grande villa à Haramous. Nous attendons les photos du chantier que nous publierons dès réception.

Cette dépense somptuaire est bien entendu réalisée au détriment du peuple djiboutien qui se meurt à petits feux dans la banlieue de Balbala et au détriment des budgets de fonctionnement de la Police nationale.