13/09/10 (B569) Farah Abadid Heldid, membre du MRD à Djibouti et de l’UAD, infatigable défenseur des Droits de l’Homme, emprisonné plusieurs fois à Gabode, répond aux questions de l’ARDHD (A écouter : 2 enregistrements)

____________________________ 1 – Note de l’ARDHD

En dépit des menaces que le régime fait peser sur tous ceux qui s’expriment, Farah Abadid Heldid, à accepté de répondre à nos questions.

Il parle en particulier de :
– la manifestation de l’opposition et du fait que les Djiboutiens opprimés, relèvent la tête et des prochaines actions qui vont être organisées,
– l’annulation de la réception au Palais de l’Escale,
– l’affaire des (faux ?) dollars trouvés à Balbala par un policier,
– des morts supectes et du silence officiel à ce sujet,
– la misère grandissante qui touche la majorité de la population,
– de l’impact négatif de cette misère et des décisions arbitraires du gouvernement en matière de logement sur les policiers et surtout sur les militaires,
– du musèlement de la libre expression à Djibouti,
– de l’importance de médiatiser au maximum la situation à l’étranger, pour soutenir l’action des Djiboutiennes et des Djiboutiens,
– des conséquences désastreuses pour les populations, de l’arrêt du Chemin de fer, qui était le seul lien qui reliait les populations rurales à la capitale, surtout en cas d’urgence,

Il faut noter que Farah demande aux Associations et aux partis d’opposition à l’étranger de poursuivre leur travail pour soutenir les actions au pays, mais qu’il estime que le moment est venu pour les Djiboutiens d’agir sur place et de ne plus avoir peur d’un régime qui les a réduit, pour la majorité d’entre eux à un statut de mendiants et même d’esclaves.

Le deuxième enregistrement, très court, est la conclusion par Jean-Paul Noël Abdi.

Ces deux messages, comme le constateront les internautes sont extrêmement forts, à la fois parce qu’ils décrivent la réalité, mais aussi parce qu’ils traduisent le désarroi d’un régime aux abois, face à une population en pleine effervescence, qui prend conscience de ses droits fondamentaux et du fait que la dictature n’est pas une fatalité et qu’il faut la combattre.

Nous avons beaucoup hésité avant de diffuser ces enregistrements, car les interviewés ont pris des risques extraordinaires pour leur liberté. Mais Farah Abadid est un habitué puisqu’il a été plusieurs fois emprisonné à Gabode et qu’il déclare qu’il en sorti sous la pression organisée par les Associations dont la nôtre.

Espérons que nous n’aurons pas à solliciter de nouveau la mobilisation de tous les lecteurs de l’ARDHD.

____________________________ 2 – Farah Abadid Heldid

_______________________ 3 – Conclusion par Jean-Paul Noël Abdi