17/09/10 (B569) Décès du Président du (PSD), Ahmed Boulaleh Barreh dit Gobayo (DjibTalk avec ADI – Info lecteur)

Le Président du Parti social démocrate (PSD), Ahmed Boulaleh Barreh "Gabayo", ténor de la vie politique djiboutienne et doyen de l’Assemblée nationale, s’est éteint jeudi, à Bordeaux, en France, des suites d’une maladie cardio-vasculaire.

Connu pour son audace et son franc-parler, il fut un grand militant attaché à son pays, s’illustrant notamment dans toutes les luttes pour l’indépendance nationale et la liberté du peuple djiboutien.

Membre de la Ligue populaire africaine pour l’indépendance (LPAI), ancêtre de l’actuel parti au pouvoir (RPP), il fut élu pour la première fois à l’Assemblé nationale en mai 1977, avant de devenir ministre de l’intérieur chargé des postes et des télécommunications en 1991.

En 1993, il a été nommé ministre de la Défense nationale, un poste qu’il a conservé jusqu’en 1996.

Avec son compère de toujours, le regretté Moumin Bahdon Farah (Paix à son âme), il rejoindra l’opposition pour co-fonder en 2001 le Parti social démocrate (PSD) dont il devint le numéro deux.

Après le décès de Moumin Bahdon Farah, il y a environ une année, il sera appelé à prendre en main la destinée du PSD, membre de l’Union pour la majorité présidentielle (UMP) depuis 2003.

"C’est une des figures marquantes de la politique djiboutienne qui vient de disparaître avec Ahmed Boulaleh Barreh", a écrit le chef de l’Etat dans un message de condoléances qui il a écrit à la famille du disparu juste après l’annonce de la triste nouvelle.

Saluant "les qualités du défunt, son parcours militant, son sens aigu du patriotisme et sa fidélité à ses engagements premiers et à ses idéaux", il s’est dit "très consterné par l’immense vide qu’il a laissé derrière lui".

Dans ce message, le Président Guelleh a enfin exprimé ses sincères sentiments de sympathie et de compassion à la famille du défunt, priant Dieu le Tout Puissant d’accueillir le défunt dans son infinie miséricorde et d’accorder à ses proches patience et réconfort.

Apprécié pour ses valeurs humaines, le défunt, père de huit enfants, laisse le souvenir d’un homme de conciliation sensible au sort de ses prochains, chaleureux et affable.