23/09/10 (B570) Yémen Express – DES MILLIERS DE PERSONNES ONT BESOIN DE PROTECTION APRÈS AVOIR FUI UNE ATTAQUE VISANT DES EXTRÉMISTES PRÉSUMÉS – un activiste sudiste tué, un autre blessé dans le sud – l’armée peine à déloger des militants – La terre brulée – l’armée va donner l’assaut à une ville qui serait tenue par Al-Qaïda – Attentat suicide : deux blessés – Al-Qaïda accusé d’utiliser des civils comme boucliers humains – Al-Qaïda revendique un enlèvement – Des milliers de Yéménites fuient les affrontements avec Al-Qaïda au Sud-Yémen – ouverture du procès de quatre membres d’Al-Qaïda (10 articles)

_____________ 10 – Amnesty Int. (Communiqué de Presse)

YÉMEN. DES MILLIERS DE PERSONNES ONT BESOIN DE PROTECTION APRÈS AVOIR FUI UNE ATTAQUE VISANT DES EXTRÉMISTES PRÉSUMÉS

Françoise Guillitte

Ce mercredi 22 septembre, Amnesty International a exhorté les autorités yéménites à prendre sans délai des mesures pour protéger les milliers de personnes déplacées lors d’une opération militaire visant des extrémistes présumés d’Al Qaïda dans la ville d’al Hutah.

Selon la Société yéménite du Croissant-Rouge, plus de 12 000 habitants ont fui cette attaque, dans la région de Shabwa (sud du pays), mais certaines informations indiquent qu’ils n’ont pas encore reçu d’aide humanitaire.

Les représentants de l’État affirment que cette opération visait une centaine de combattants d’Al Qaïda réfugiés à al Hutah. Cependant, plusieurs habitants des environs ont déclaré à Amnesty International que les extrémistes présumés étaient en fait des membres de tribus armés ayant des griefs contre le gouvernement.

« Quelle que soit la nature des opérations en cours, les autorités yéménites doivent veiller de toute urgence à subvenir suffisamment aux besoins des personnes déplacées, dont le nombre est choquant en l’espace de quelques jours », a déclaré Philip Luther, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« Les autorités sont tenues de garantir la sécurité publique et doivent immédiatement répondre aux besoins des déplacés en termes de nourriture, d’eau, d’hébergement et de soins médicaux, notamment pour ceux qui pourraient avoir été blessés au cours de leur fuite. »

D’après les médias, au moins un habitant a été tué et d’autres blessés en tentant de fuir, tandis que plusieurs dizaines de soldats du gouvernement et d’extrémistes présumés seraient morts dans les affrontements. On ignore encore les circonstances exactes de ces décès.

Des familles fuyant les lieux ont décrit comment les forces du gouvernement se sont mises à pilonner al Hutah dimanche 19 septembre, suivies par des chars et des véhicules blindés envahissant la ville, ce qui a donné lieu à des affrontements entre les troupes gouvernementales et les extrémistes présumés.

La nature de cette incursion laisse craindre que les forces gouvernementales n’aient utilisé ce qui serait, pour une opération de maintien de l’ordre, une force manifestement disproportionnée. Amnesty International a relevé plusieurs cas précédents dans lesquels l’État n’a pas pourvu aux besoins des personnes déplacées par un conflit ou d’autres violences au Yémen. Le plus récent est celui du conflit intermittent entre les forces gouvernementales et les rebelles armés appelés « Huthis » dans la région de Saada (nord du pays), qui a commencé en 2004.

En août 2009, le gouvernement yéménite a lancé une offensive militaire contre les Huthis sous le nom de code « Terre brûlée », qui comprenait des bombardements et le déploiement de chars et de troupes au sol. En novembre 2009, l’armée saoudienne a commencé à procéder à des raids aériens à Saada après que les combats se furent propagés en Arabie saoudite.

La férocité de ces bombardements, en particulier au cours de la période de trois mois environ précédant le cessez-le-feu déclaré le 11 février 2010, a entraîné des déplacements massifs de civils yéménites : presque toute la population de certaines villes et villages s’est réfugiée dans des camps de déplacés dans les régions voisines de Hajja et Amran, ainsi que dans la capitale, Sanaa, et ailleurs.

Selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), plus de 300 000 personnes ont été chassées de chez elles dans la région de Saada depuis 2004.

Le 25 août 2010, Amnesty International a publié un rapport intitulé Yemen : Cracking Down Under Pressure, qui rend compte de nombreuses atteintes aux droits humains, notamment des homicides illégaux de personnes accusées de liens avec Al Qaïda et de militants du Mouvement du sud, des arrestations arbitraires, des actes de torture et des procès iniques, commises au nom de la sécurité.

____________ 9 – Romandie News (Ch) avec AFP

Yémen: un activiste sudiste tué, un autre blessé dans le sud

Un activiste d’un groupe séparatiste yéménite a été tué et un autre blessé par la police après qu’ils eurent attaqué à la grenade le quartier général des services de sécurité à Daleh, dans le sud du Yémen, a annoncé un responsable de ces services.

Les deux hommes, partisans du Mouvement sudiste, qui circulaient à bord d’une motocyclette ont lancé une grenade en direction du bâtiment des services de sécurité dont les gardes ont répliqué blessant les deux assaillants, a ajouté le responsable.

L’un des blessés a succombé à l’hôpital, a poursuivi ce responsable indiquant, sous couvert d’anonymat, que la grenade avait explosé sans faire de victime.

Dans une première version de l’incident, une source des services de sécurité avait fait état d’un attentat suicide mené par un motocycliste, indiquant que le kamikaze s’était fait exposer devant le QG des services de sécurité de Daleh, blessant deux soldats.

"Il n’y a pas eu de soldat blessé" dans l’attaque, a affirmé le responsable.

Des sources au sein du Mouvement sudiste et de l’administration locale ont confirmé que l’attaque avait été menée par deux partisans de ce groupe séparatiste, dont l’un a été tué et l’autre blessé.

Daleh est l’un des foyers de la contestation d’activistes sudistes qui accusent le Nord de discrimination et de négliger le développement de cette partie du pays qui était un Etat indépendant avant 1990.

Certains des animateurs du Mouvement sudiste appellent au fédéralisme et d’autres à la sécession.

________________ 8 – Metro (Montreal CA) avec AP

Yémen: l’armée peine à déloger des militants

AHMED AL-HAJ

Des militants d’al-Qaïda retranchés dans un village du sud du Yémen ont combattu sans relâche, mercredi, les tentatives répétées des troupes gouvernementales pour reprendre le contrôle de la zone, ont affirmé des responsables.

Des milliers de personnes ont fui le village d’Hawta et ses environs, dans la province de Shabwa, depuis que les forces de sécurité ont assiégé la région il y a trois jours. Cette opération témoigne d’une escalade de la campagne du gouvernement yéménite, appuyé par les États-Unis, pour supprimer la branche du réseau terroriste dans ce pays, connue sous le nom d’«al-Qaïda dans la péninsule arabique».

Des responsables de la province de Shabwa ont affirmé qu’au moins quatre combattants d’al-Qaïda et un civil avaient été tués depuis le début des combats, samedi. Des responsables médicaux affirment pour leur part qu’au moins neuf soldats ont été blessés au cours des deux derniers jours. Près d’une trentaine de militants présumés ont été arrêtés.

L’opération, qui vise à déloger une cellule terroriste d’environ 120 membres, survient après plusieurs attaques perpétrées par des combattants d’al-Qaïda contre les forces de sécurité yéménites à des points de contrôle et à des postes militaires.

Le chef de la sécurité de la province de Shabwa, Ahmed al-Maqdashi, a affirmé que l’opération visait à déloger de la région d’Hawta «des éléments qui ont fait de ces zones désertiques leur centre d’entraînement et qui ont pris des résidants comme boucliers humains».

Les forces gouvernementales ont lancé plusieurs assauts contre le village mercredi, mais ne sont pas parvenues à en reprendre le contrôle.

Lors d’une de ces tentatives, des soldats arrivés en hélicoptère se sont heurtés à une forte résistance des militants, ont affirmé deux résidants du village ayant requis l’anonymat. Selon ces résidants, quatre soldats ont été blessés et ont été transportés en ambulance.

Pendant un autre assaut, six soldats ont été blessés par un tireur embusqué alors qu’ils tentaient de traverser des barricades érigées par les militants en périphérie du village, ont affirmé des responsables locaux.

Des responsables médicaux ont confirmé que neuf soldats étaient soignés dans l’hôpital de la province.

Un responsable militaire a affirmé, sous le couvert de l’anonymat, que les insurgés se servaient de tireurs embusqués et de mines terrestres pour garder les soldats à distance, obligeant l’armée à ajuster ses tactiques.

Mais malgré les difficultés, les responsables du gouvernement ont vanté les avancées de l’opération.

Le gouverneur de la province de Shabwa, Ali al-Ahmadi, a affirmé que les soldats avaient arrêté un groupe d’hommes armés faisant l’objet d’une enquête. Il a affirmé que seulement trois soldats avaient été blessés, et que quatre militants et un civil avaient été tués. Selon M. al-Ahmadi, le civil a été tué par des militants.

Le chef de la sécurité de la province, Ahmed al-Maqdashi, a affirmé que 28 militants avaient été arrêtés.

_________________ 7 – Canoë Information (CA)

Yémen: La terre brulée

Philippe-Vincent Foisy

La chute de la monarchie en 1962 est à la source de la création du Yémen: le Nord s’unit avec Sud. Dès lors, une minorité de chiites (45%) côtoie une majorité de sunnites (55%).

Au début du XXIe siècle, le gouvernement doit faire face à des mouvements rebelles islamistes, en particulier des Jeunes croyants.

Récemment, la tension est remontée dans le nord du Yémen avec des escarmouches à répétition entre les rebelles zaïdites et des tribus loyales au gouvernement.

Le 11 août 2009, le gouvernement, à dominance sunnite, a lancé l’opération «terre brûlée» contre la rébellion des al-Houtistes, confinée dans la province de Saada. Ces derniers sont les ultimes représentants du zaydisme, une branche du chiisme qui reconnaît l’imam Zayd Ben Ali comme le cinquième et dernier imam.

«L’origine des tensions est avant tout historique. Les zaydites se battent surtout pour préserver leur identité et contrer la répression dont ils s’estiment les victimes. Seule une minorité d’extrémistes réclament le rétablissement de l’imamat de Saada», a confié à Libération Laurent Bonnefoy, chercheur à l’Iremam.

Ce régime monarchique millénaire a perduré jusqu’en 1962, date de la révolution et de la création de la république arabe du Yémen.

Le Yémen est très convoité pour son pétrole. Seulement dans la région d’Al-Aqla, on produit quelque 10 000 à 15 000 barils de brut par jour, avait indiqué à l’AFP un autre responsable de la région, Abdel Mohsen Ben Saad.

En 2009, la guerre civile continuait toujours. L’ONU compte quelque 150 000 déplacés.

_______________ 6 – Romandie News (Ch) avec AFP

Yémen: l’armée va donner l’assaut à une ville qui serait tenue par Al-Qaïda

L’armée yéménite s’apprêtait mercredi à donner l’assaut à la ville de Houta dans la province de Chabwa (sud-est) où se retranchent des militants présumés d’Al-Qaïda, a indiqué un responsable des services de sécurité.

"L’opération sera déclenchée une fois que les civils auront entièrement quitté la ville", a assuré, sous le couvert de l’anonymat, ce responsable impliqué dans la préparation de l’opération.

Selon des habitants qui ont fui la ville au cours des dernières heures, l’armée a pilonné dans la nuit des baraques de bois à Boureika, une localité située à 3 km de Houta.

Et à Kharma, ville distante de 4 km de Houta, des combats ont opposé durant la nuit soldats et militants présumés d’Al-Qaïda, selon des témoins.

Un responsable des services de sécurité a accusé mardi Al-Qaïda d’utiliser comme boucliers humains des habitants de Houta, théâtre depuis samedi de combats.

Sur les quelque 20.000 habitants de Houta, 8.000 à 12.000 ont réussi à fuir la ville pour trouver refuge ailleurs, a indiqué mardi le Croissant-Rouge yéménite.

Entre 80 à 100 combattants présumés d’Al-Qaïda sont retranchés dans la ville et dans les zones montagneuses qui la surplombent, selon un responsable local.

Les forces de sécurité ont "arrêté 28 personnes, terroristes ou soupçonnées d’appartenir à Al-Qaïda, dans la région de Houta", a déclaré le chef de la police de la province de Chabwa, Ahmed Ali Maqdachi, dans le journal en ligne du ministère de la Défense 26sep.net.

Citant des "rapports préliminaires", il a indiqué que "les terroristes armés battaient en retraite et tentaient de s’enfuir, mais les forces de sécurité vont continuer à les traquer pour les arrêter".

Selon Amnesty International, qui cite des habitants de régions proches de Houta, les militants dans cette ville ne sont pas des membres d’Al-Qaïda.

"Plusieurs habitants des régions voisines ont dit à Amnesty International que les présumés militants sont des hommes armés de tribus ayant des griefs à l’encontre du gouvernement", écrit l’organisation dans un communiqué publié mercredi, appelant Sanaa à apporter de l’aide aux déplacés de Houta.

Les autorités régionales ont distribué mercredi des vivres (blé, sucre et huile) à plus de 300.000 familles dans le cadre d’un plan d’aide aux déplacés, a déclaré le sous-préfet de Chabwa, Nasser Khedr al-Sawadi, cité par l’agence officielle Saba.

Houta est la deuxième ville yéménite où se sont retranchés des militants présumés d’Al-Qaïda.

En août, des partisans d’Al-Qaïda étaient entrés à Loder, ville de la province d’Abyane proche de celle de Chabwa, qui avait alors été le théâtre de violents combats avec l’armée (33 morts).

__________________ 5 – Le Figaro avec AFP

Attentat suicide au Yémen: deux blessés

Un kamikaze à bord d’une motocyclette s’est fait exploser aujourd’hui devant le quartier général des services de sécurité de la ville de Daleh, dans le sud du Yémen, blessant deux soldats, a indiqué une source au sein des services de sécurité.

"Les deux blessés ont été grièvement atteints et transportés à l’hôpital Al-Abbas" de Daleh située au nord d’Aden, la principale ville du sud du Yémen, a précisé cette source qui s’exprimait sous le couvert de l’anonymat.

Cette source a indiqué qu’il était trop tôt pour dire si l’attentat était l’oeuvre d’Al-Qaïda qui a multiplié, selon les autorités, ses attaques dans la partie sud du Yémen.

Daleh est l’un des foyers de la contestation d’activistes sudistes qui accusent le nord de discrimination et de négliger le développement de cette partie du pays qui était un Etat indépendant avant 1990.

Certains des animateurs du Mouvement sudiste appellent au fédéralisme et d’autres à la sécession.

__________________ 4 – Romandie News (Ch) avec AFP

Yémen/sud: Al-Qaïda accusé d’utiliser des civils comme boucliers humains

Un responsable des services de sécurité yéménites a accusé mardi Al-Qaïda d’utiliser comme boucliers humains des habitants de Houta, dans la province de Chabwa (sud-est), théâtre depuis samedi de violents combats entre l’armée et des membres du mouvement extrémiste.

"Des éléments d’Al-Qaïda empêchent les habitants de quitter Houta pour les utiliser comme boucliers humains", a déclaré à l’AFP le responsable sous couvert d’anonymat.

Sur les quelque 20.000 habitants de Houta, 8.000 à 12.000 ont réussi à fuir la ville pour trouver refuge ailleurs, a indiqué mardi le Croissant rouge yéménite dans un rapport préliminaire.

"Certains habitants sont la cible de tirs de la part des éléments d’Al-Qaïda", a indiqué de son côté Abdallah Ateq, le responsable administratif de la région de Mayfaya, dont dépend Houta.

Un chef tribal, Abdel Wahed al-Mansour, a été tué lundi et deux enfants et une femme ont été blessés par ces tirs, a-t-il dit.

Selon lui, les affrontements se sont poursuivis mardi par intermittence et, malgré l’envoi de renforts de Sanaa, les forces gouvernementales "n’ont pas encore réussi à entrer à Houta", qu’elles assiègent pour la quatrième journée dans l’espoir de déloger des combattants d’Al-Qaïda.

Entre 80 à 100 combattants présumés d’Al-Qaïda sont retranchés dans la ville et dans les zones montagneuses qui la surplombent, selon un responsable local.

Le gouverneur de Chabwa, Ali Hassan al-Ahmadi, a fait état mardi de l’échec d’une médiation tribale pour un arrêt des hostilités par "la reddition des terroristes".

"Ces terroristes s’obstinent à poursuivre sur la voie de la mort", a-t-il dit, ajoutant sur le site internet du parti au pouvoir que les forces gouvernementales "vont nettoyer la région de ces éléments et ne leur donneront pas l’occasion de s’enfuir".

Si la situation des habitants bloqués à Houta reste précaire, celle de ceux qui ont pris le chemin de l’exode n’est pas moins difficile.

"Je vis à la belle étoile, tout comme des centaines d’autres déplacés, sans aucune aide des autorités ou des organisations caritatives", a déclaré à l’AFP Adnane Mohammad Ali, réfugié avec sa famille à Kharma, à 3 km de Houta.

"Les gens ont besoin d’assistance", a indiqué pour sa part Hussein Ben Abdallah Bahanan, un chef tribal de Houta, contacté au téléphone à Boureika, un village de la région.

Dans son rapport, le Croissant rouge a identifié les besoins des déplacés en vivres, couvertures et équipements sanitaires et médicaux.


___________________ 3 – JDD

Yémen: Al-Qaïda revendique un enlèvement

Le rapt d’un agent des services de renseignement yéménites a été revendiqué par la branche locale d’Al-Qaïda, qui souhaite l’échanger contre deux de ses membres actuellement en détention.

"Si le gouvernement apostat tient à ses espions, le seul moyen de connaître le sort de celui-ci est de libérer nos deux frères dans les 48 heures", précise le communiqué de la nébuleuse dans la péninsule arabique diffusé lundi. Ali al Hossam a été enlevé en août dans la province septentrionale de Saada.

___________________ 2 – Nouvel Obs avec AP

Des milliers de Yéménites fuient les affrontements avec Al-Qaïda au Sud-Yémen

Des milliers de personnes ont fui une ville du Sud-Yémen où les forces de sécurité assiègent des militants d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique, a annoncé lundi la police.

Les chars et blindés des forces gouvernementales ont investi la ville de Al-Hawta, dans la province de Shabwa, a annoncé le chef de la police du district Abdullah Baouda. Environ 90% des habitants ont pris la fuite, a-t-il ajouté.

Selon des habitants ayant quitté le secteur, les forces gouvernementales ont bombardé la ville sans relâche et de manière indiscriminée ces deux derniers jours.

Ce secteur région de la province de Shabwa est l’une des zones où Al-Qaïda dans la péninsule arabique s’est implanté depuis un an et demi au Yémen.

_________ 1 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Yémen : ouverture du procès de quatre membres d’Al-Qaïda

Un tribunal yéménite pour la sécurité de l’État a ouvert lundi le procès de quatre membres d’Al-Qaïda, dont un Allemand et un Irakien, inculpés d’avoir planifié des attaques contre des intérêts étrangers, gouvernementaux et militaires, a rapporté lundi l’agence étatique Saba.

Les quatre inculpés sont accusés d’avoir conspiré à la planification d’actes criminels entre 2008 et 2010, prenant pour cible des touristes étrangers, des intérêts occidentaux, et des installations gouvernementales ou militaires.

Le tribunal a également accusé le groupe d’avoir fourni des formations militaires et affronté l’armée yéménite dans la province de Marib, au nord-est de Sanaa, la capitale, rapporte Saba.

Les inculpés ont été identifiés comme Rami Hans, le fils d’un homme d’affaires allemand, Abdullah Musaid Abdulaziz al-Rawi, ressortissant irakien, et deux autres Yéménites, Badr Ahmad al- Hassani et Sadam Ali al-Raimy, a indiqué Saba.

Après lecture de l’acte d’inculpation par le Parquet, le tribunal, basé à Sanaa et spécialisé dans les affaires de terrorisme, a remis une copie de cet acte à leur avocat et fixé la date de la prochaine audience au 3 octobre, selon Saba.

Le ministère de la Défense a déclaré mardi dernier que les quatre hommes étaient accusés d’implication dans l’attentat suicide raté contre le convoi de l’ambassadeur britannique à Sanaa le 26 avril. Ce dernier a survécu à cette attaque.

Les services de sécurité yéménites ont identifié le kamikaze comme Osman Ali Noman Asaloi, un homme de 22 ans originaire de la province de Taiz dans le sud du Yémen, selon le ministère de la Défense.