28/09/10 (B571) Point de vue : la lâcheté du tyran Isamïl Bobard (Bouh Warsama)


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La lâcheté du tyran, Ismaïl Bobard, tend à projeter sur les autres pays, et notamment sur le « grand frère », toutes ses propres erreurs et les responsabilités qu’il a toujours refusées d’assumer.

Bouh Warsama


Les faits sont là, force est de constater que la mauvaise copie de Chef d’Etat qui règne en maître absolu sur Djibouti depuis bien plus de 11 années ne manque pas une occasion de faire démonstration de lâcheté voire de veulerie mais aussi d’outrecuidance sans nulle bravoure lorsque l’opportunité se présente.

Autoproclamé président par la falsification des élections lors de deux mascarades de scrutins cautionnées dans une « négligence complice et coupable » par certains pays occidentaux, le moins que l’on puisse dire c’est que le « monarque bananier Bobard premier » n’a aucune reconnaissance et encore moins un quelconque embryon de considération vis-à-vis de ceux qui approvisionnent indirectement ses comptes bancaires personnels à hauteur de plusieurs dizaines de millions par mois, ce au détriment des populations djiboutiennes, tout en cautionnant ses magouilles et sa tyrannie que l’on peut qualifier de barbare car trop souvent sanguinaire.

– « Toute âme est otage de ses actions » Al Kürran.

De sa position de maître chanteur à l’encontre de certains gouvernements occidentaux et tout particulièrement de la France quant au maintien de sa présence militaire à Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh qui n’en a usé et abusé que trop ces dernières années est aujourd’hui confronté à une situation bien plus que délicate.

En effet, les orientations géopolitiques de l’Elysée ayant évolué en apparence, le tyran djiboutien a une peur panique à l’idée qu’il pourrait fort bien être lâché par ses « protecteurs occidentaux» ; agacés qu’ils sont, autant les uns que les autres, par toutes ses facéties et les bouffonneries de son épouse.

Ismaïl Omar Guelleh alterne le chaud puis le froid mais risquerait bien de se brûler l’arrière train à ce jeu lorsqu’il affirme, haut et fort, qu’il souhaiterait se « débarrasser » de la présence française dans le pays et faire « copain-copain » avec Washington.

Pour cela il lui faudrait par évidence se résigner à bien des concessions et imposer au population djiboutienne une domination américaine déjà bien plus pesante que ne l’est la présence de la France dans le pays et de surcroît accepter de réels réformes démocratiques qu’il est incapable d’en comprendre l’absolue nécessitée donc de faire tant sa peur est grande, et non des simulacres de changements pour « amuser la galerie » comme c’est le cas actuellement.

Dès lors, il serait contraint par Barak Obama à des mutations profondes permettant l’instauration d’un régime démocratique, donc politiquement pluraliste, afin d’accéder à la liberté d’expression, au progrès économique et social ; enfin ouvrir Djibouti et ses jeunes cadres à la modernité dans tous les circuits d’échanges internationaux.

Observons que le marasme « politico-économico-mafieux » dans lequel survit Djibouti n’est pas un secret pour les Chefs d’Etats occidentaux.

Ces derniers en connaissent parfaitement les raisons et évitent la fréquentation d’IOG, alors que comme le fait le Groupe Bolloré les hommes d’affaires vont investir ailleurs, car ils sont exaspérés au plus haut point par toutes les atteintes constatées aux Droits de l’Homme, de la Femme et de l’Enfant.

La conséquence la plus directe est que le couple infernal « IOG/la reine Paulette », honni par l’opinion publique tant locale qu’internationale, est effrayé à l’idée que le trône commun ne s’écroule et que l’un et l’autre puisse perdre ainsi d’un seul coup …les gains énormes que leur rapportent quotidiennement toutes leurs escroqueries, leurs odieux chantages, leurs tromperies et comédies politicardes.

Rien d’étonnant alors que le baratin du duo ne soit plus entendu, plus écouté au-delà des frontières du pays et qu’il prête à dérision, voire même à caricature.

Un baratin fait de bluffs et de fadaises répétitives ayant valeur de discours qui ne résonne plus que faiblement dans le palais de l’Escale bien que ressassé au plus haut niveau de l’Etat par un entourage fait de chèvres bêlantes et retranscrit mot à mot par quelques « journaleux de la gamelle » et serviteurs zélés du Palais.
Un bluff qui frappe par l’inversion permanente et perverse des vérités dont il procède.

– Ismaïl Omar commet des erreurs effroyables, simplement par peur de paraître bête et faible…mais personne n’a le courage de le lui dire….

Le seul enjeu pour IOG semble être, au fond, de paraître bien plus que d’être mais aussi de tenter de tenter maladroitement de se déresponsabiliser ensuite de ses erreurs et de ses excès à l’égard des observateurs étrangers.

C’est là le plus profond des dangers, pour Djibouti et ses populations, comme pour le pouvoir à venir lui-même car les mauvaises habitudes de la facilité de faire dans le « n’importe quoi » puis d’appeler… « AU SECOURS l’étranger » à la rescousse sont prises et, on oserait dire, bien ancrées dans les mœurs depuis des lustres.

– Du haut du Palais de l’Escale on a oublié qui l’on est et surtout d’où l’on vient.

On occulte le fait qu’un peuple qui survit est un peuple qui meurt lentement, jour après jour. Avec lui et non contre lui, il faut patiemment et sans relâche construire, organiser et gérer, ordonner ; édifier pour la jeunesse, pour le court terme et pour demain.

Sous IOG on ne construit pas pour durer…

Il promet de construire des ponts là où il n’y a ni fleuve, ni rivière…., récupère les aides internationales et fait bâtir ailleurs pour son profit.

Son but est de faire le maximum de fric en un minimum de temps en pillant tout ce qui peut l’être, puis en transférant toutes ses richesses indues vers des paradis fiscaux suivant la méthode bien connue du : « après moi le déluge !».

Rien de surprenant en cela car l’actuelle autorité en place n’a qu’une légitimité artificielle, fabriquée de toutes pièces, dans un Djibouti qui n’est pas un Etat de droit et dans la mesure où elle ne prend pas, justement, ses responsabilités mais les fuit systématiquement.

L’opposition politique assiste aujourd’hui, impuissante car muselée qu’elle est, à une déliquescence inquiétante de cette illégitimité, pour ainsi dire transcendante, de l’autorité de l’Etat qui a atteint des niveaux jamais égalés.

La raison de cette décadence politique, à laquelle s’ajoute une faillite économique et sociale sans précédent dans l’histoire du pays, n’engage pas la responsabilité des opposants politiques, assimilés par le pouvoir à des ennemis à abattre car parait-il fomentateurs de troubles à l’intérieur et à l’extérieur du pays, mais parce que l’Etat se présente lui-même chaque jour de plus en plus, tant sur le plan local qu’international, comme étant indubitablement indigne de confiance.

L’égoïsme et les excès du couple infernal qui règne de concert en « maîtres absolus » sur Djibouti inspirent une telle horreur que les démocraties occidentales qui ont des intérêts géopolitiques dans la région ont réinventé une forme de politesse diplomatique pour ne pas voir ni entendre ce qu’il se passe dans le pays.

Mais à travers de tous les voiles, de tous les masques artificiels, les cris des suppliciés dans les prisons, Hommes, Femmes, Enfants et la vérité percent alors que les mascarades se trahissent d’elle-même en toute rencontre.

Chaque Djiboutienne, chaque Djiboutien en vient à se poser bien des questions consistant à savoir :

– « Pourquoi devrait-on se soumettre volontairement à une autorité locale autoproclamée et qui, de son propre aveu, décline toute responsabilité face aux problèmes gravissimes qui s’imposent à elle mais qui ne sait qu’utiliser le bâton, le fusil, les balles, la prison et la torture, y compris contre les Femmes et les Enfants, comme seules réponses ? »

– « Pourquoi le pays des Droits de l’Homme et la patrie d’Abraham Lincoln acceptent-ils une telle situation et financent-ils un gouvernement qui n’a aucun respect pour l’humain, la Femme et l’Enfant ? »

– La citation d’Abraham Lincoln « En donnant la liberté aux esclaves, nous assurons celle des hommes libres » a-t-elle véritablement un sens lorsque l’on vit à Djibouti et que l’on subit les effets désastreux de la tyrannie cautionnée ?

De par sa nature, Ismaïl Omar Guelleh a toujours exprimé le besoin de rendre quelqu’un responsable de ses propres erreurs commises et des conséquences désastreuses de ses inconstances qui, jour après jour, émergent maintenant.

Certes on peut aussi affirmer que ce tyran là n’est qu’une fiction et qu’en fait son pouvoir, pour le moins ce qu’il en reste, se dissémine en réalité entre de nombreux petits sous-tyrans qui se veulent être anonymes et irresponsables car se cachant derrière lui ; mais soutenir cela ce serait oublier, un peu trop vite à notre sens, que le « donneur d’ordres » et « le Chef » c’est lui, comme il se plait à le rappeler à sa manière si souvent.

Incapable d’assumer ses propres responsabilités ce simili Chef d’Etat considère, sur le plan international, que l’on doit être pleinement et en permanence « à son service » et tente même de faire assumer par tous les autres la responsabilité intégrale de ses propres errements et échecs.

Cette lâcheté, mise clairement en évidence dès les premiers jours du conflit avec l’Erythrée, pour la possession de la zone de Ras Doumeïra et de son île, confirme bien ce que nous affirmons depuis bien longtemps : à savoir que le tyran djiboutien est au bord du gouffre car il commence à récolter ce qu’il a semé en se voyant opposer, notamment par le « grand frère », une fin de non recevoir à toutes ses frasques financières, ambitions utopiques et à ses extravagances pharaoniques.

IOG serait-il devenu un « associé insupportable » pour les pays occidentaux ? Derrière une image du « diplomatiquement correct » qui se veut rassurante il semblerait bien que le tyran soit à la limite de la disgrâce ; ce qui est certain c’est qu’il dérange de plus en plus les diplomaties occidentales.

Posez-vous la question de savoir pourquoi aucun chef d’Etat français, ou d’un grand pays occidental, n’a rendu de visite officielle à Djibouti…depuis 1988…. ?

Le dernier en date était le président Mitterrand.

Loin est l’époque où la représentation diplomatique française à Djibouti se précipitait en courant au Palais de l’Escale, toute affaire cessante avec « l’infirmerie de secours » sous le bras et quelques dizaines de millions dans la poche, au moindre éternuement de son Excellentissime Sérénité le Tyran et « grand Maître du pays ».

IOG pouvait alors librement insulter, imposer, exiger voire même faire brûler le drapeau tricolore sous les fenêtres de l’Ambassade de France par quelques hommes des SDS ou de sa Garde Présidentielle, menacer d’expulser tous les Français vivant à Djibouti sous huitaine si le Palais de l’Elysée d’alors ne cédait pas à ses exigences…et caprices.

– C’est la pire des lassitudes lorsque l’on ne veut plus vouloir céder …

Oui mais voilà, la lassitude s’est installée, cette forme de fatigue d’un moment donné qui, telle l’ombre d’une faille est venue assombrir avec le temps les relations entre les deux actuels chefs d’Etats.

Si l’immunité diplomatique a prix le pas et mis momentanément sous l’étouffoir la Justice dans l’affaire de l’assassinat du juge Bernard Borrel, nul citoyen républicain ne pourrait comprendre que le président français
ait oublié qu’en un moment c’est la justice qui fut assassinée un soir d’octobre 1995 à Djibouti.

Il est des blessures à l’âme qui ne guérissent pas.

Bien plus que cela ne pourrait paraître à première vue, diplomatiquement parlant les temps ont changé.

L’Ambassadeur de France ne court plus, il marche et ne se déplace que pour de la distribution de distinctions honorifiques et de médailles françaises destinées à l’entourage du président djiboutien.

– Pour IOG, à force de traîner un sac de mystifications perfides on finit forcément par l’user.

Ismaïl Bobard a terminé de vivre dans un infini illusoire, de cela nous pensons qu’il en a pris conscience.

Ses illusions ne cessent de tomber l’une après l’autre, comme les écorces d’un fruit mûr.

Et le fruit c’est l’expérience, sa saveur est très amère !