01/10/10 (B571) Le Journal de la Flibuste – Un bateau capturé par des pirates somaliens au large de la Tanzanie – 11 pirates somaliens condamnés à cinq ans de prison – La marine espagnole remet quatre pirates somaliens aux autorités kényanes – Un navire capturé par des pirates somaliens au large de la Tanzanie – Piraterie maritime : la saison est lancée – La force navale de l’UE transfèrera des pirates au Kenya pour des poursuites judiciaires -6 articles)

___________ 6 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Un bateau capturé par des pirates somaliens au large de la Tanzanie

Des pirates somaliens ont détourné un bateau enregistré au Panama, avec 15 membres d’équipage indiens, à environ 100 miles nautiques au large des côtes tanzaniennes, a confirmé mercredi un responsable maritime régional.

Andrew Mwangura, coordinateur du Programme d’Afrique de l’Est d’assistance aux marins (SAP), a indiqué que le bateau MT Asphalt Venture, parti du port de Durban en Afrique du Sud, a été intercepté aux premières heures de mercredi.

"Le MT Asphalt Venture, qui reliait Durban à Mombasa (Kenya), a été détourné au large des côtes tanzaniennes. Le vaisseau est vide avec 15 membres d’équipage indiens", a confié à l’agence Xinhua M. Mwangura par téléphone depuis Mombasa.

La Somalie se situe à l’entrée du Golfe d’Aden, qui mène à la mer Rouge et au canal de Suez, l’une des principales voies de navigation mondiales pour le transport maritime. Le pays est en proie à des combats entre seigneurs de guerre et n’a pas de gouvernement central opérationnel depuis le renversement de l’ancien dictateur Mohammed Siad Barre en 1991.

La communauté internationale s’est engagée à combattre les pirates somaliens qui opèrent dans les eaux au large de l’Afrique orientale et les attaques de pirates ont commencé à diminuer.

_______________________ 5 – AFP

Kenya: 11 pirates somaliens condamnés à cinq ans de prison

Onze pirates somaliens qui avaient tenté d’attaquer un navire battant pavillon libérien en 2009, ont été condamnés mercredi à cinq ans de prison par un tribunal de Mombasa (sud-est du Kenya), a constaté un journaliste de l’AFP.

Les onze pirates avaient été capturés le 15 avril 2009 par la frégate française Nivôse, opérant dans le cadre de l’opération européenne antipiraterie Atalante, à environ 900 km à l’est de Mombasa, dans l’océan Indien.

La veille, un hélicoptère de la frégate avait déjoué leur attaque contre un navire marchand, le Safmarine Asia, avant de traquer nuitamment les pirates à bord de leur embarcation de 10 mètres de long transportant 17 fûts de 200 litres de carburant et tractant deux embarcations rapides.

Les pirates avaient à l’époque affirmé n’être que de simples pêcheurs.

Le président de la chambre, Richard Kirui a ordonné cinq ans d’emprisonnement à leur encontre ainsi que leur expulsion vers la Somalie une fois leurs peines purgées.

Depuis début septembre, pas moins de 25 pirates somaliens ont été condamnés à des peines de prison ferme par un tribunal de Mombasa.

Une centaine de pirates présumés sont dans l’attente de leur procès.

Le Kenya a officiellement accepté de juger sur son sol des pirates arrêtés en dehors de ses eaux territoriales, en mars 2009, sur la base notamment de la Convention de l’ONU sur le droit de la Mer et d’accords bilatéraux avec l’Union européenne, puis les USA.

Les Seychelles ont signé en février 2010 un accord similaire avec l’Union européenne, acceptant de juger des pirates qui leur seraient remis par Atalante, à condition toutefois que les éventuels condamnés purgent leur peine à l’étranger.

Selon l’ONG Ecoterra international, qui suit de près la piraterie somalienne, une vingtaine de navires et quelque 400 marins sont actuellement aux mains des pirates.

____________________ 4 – AFP

La marine espagnole remet quatre pirates somaliens aux autorités kényanes

La marine espagnole a remis mercredi aux autorités kényanes quatre pirates présumés arrêtés la semaine dernière alors qu’ils tentaient de détourner un bateau de pêche kényan, a indiqué la police kényane.

Les quatre hommes, tous de nationalité somalienne, avaient été interpellés le 20 septembre lors de l’intervention du navire espagnol L51 Galicia, venu à la rescousse d’un bateau de pêche kényan attaqué par des pirates somaliens au large des côtes kényanes.

"Les suspects ont pénétré dans les eaux territoriales kényanes (…)", où ils ont attaqué le bateau de pêche et "ordonné à son capitaine de faire route vers la Somalie", a déclaré à la presse à Mombasa (est) le chef de la police régionale, Leonard Nyongesa.

Le navire de guerre espagnol "a réagi rapidement à leur appel de détresse, est parvenu à stopper le navire, libérer les neuf membres d’équipage kényans et arrêté quatre pirates", a expliqué M. Nyongesa.

Les quatre hommes seront poursuivis pour piraterie et jugés dans le cadre d’un accord passé avec l’Union européenne (UE).

"Le gouvernement kényan continuera à coopérer avec l’UE dans ses efforts pour libérer la mer des attaques de pirates", a-t-il souligné.

Le Kenya et les Seychelles sont les deux seuls pays de la région à avoir accepté de juger des pirates présumés arrêtés en dehors de leurs eaux territoriales sur la base d’accords bilatéraux avec l’UE notamment.

___________________ 3 – AFP

Un navire capturé par des pirates somaliens au large de la Tanzanie

Un navire battant pavillon panaméen, avec à son bord quinze marins indiens, a été capturé mercredi matin au large de la Tanzanie, a annoncé l’organisation non gouvernementale Ecoterra International, qui suit les questions de piraterie dans l’Océan Indien.

"En route depuis le port kényan de Mombasa vers Durban (Afrique du Sud), le MT Aspahalt Venture, battant pavillon panaméen, a été capturé vers 04H00 locales (01H00 GMT)" au large de la Tanzanie, a indiqué Ecoterra.

Le bateau compte 15 marins à son bord. Il a été détourné et a pris la direction du nord vers les côtes somaliennes, poursuit le communiqué.

Un groupe de pirates somaliens serait responsable de l’assaut et le navire se dirigerait vers la localité d’Harardhere, l’une des principales base des pirates sur la côte est de la Somalie, selon Ecoterra.

Géré par la société indienne OMCI Shipmanagment PVT ltd, le MT Aspahalt Venture, est la propriété d’une entreprise dont le siège est aux Emirats arabes unis (Sharjah), Bitumen Invest As.

___________________ 2 – Le Quotidien de la Réunion

Piraterie maritime : la saison est lancée

Les pirates somaliens ont entamé une nouvelle saison de chasse, à la faveur de la fin de la mousson, synonyme de mer moins agitée, mais doivent cette année composer avec toujours plus de mesures antipiraterie prises par les marines étrangères et les navires marchands.

Depuis septembre, les pirates ont de nouveau lancé à l’eau leurs embarcations rapides, équipés de grappins, échelles et armes de guerre avec un seul objectif, multiplier leurs prises et les rançons qui en découlent. Celles-ci viendront s’ajouter aux quelques 20 navires et 400 marins actuellement sous leur contrôle. Cette nouvelle saison de flibuste somalienne a pourtant laissé entrevoir une nouvelle tendance : l’efficacité des pièces sécurisées à bord des navires marchands.Ce week-end, un groupe de pirates a ainsi eu la désagréable surprise de constater, une fois monté à bord d’un navire opéré par une compagnie grecque, le MV Lugela, que l’équipage ukrainien s’était enfermé dans une pièce blindée, non sans avoir au préalable arrêté les machines.

Incapables de ramener le navire vers la côte, sans moyen de pression sur l’armateur faute de détenir des otages, les pirates ont préféré quitter le navire au lieu de s’exposer à une intervention militaire.

Tribunaux kényans et seychellois

Pour Nick Davis, un expert en piraterie au sein de la société de sécurité britannique Merchant Maritime Warfare Centre, de telles chambres fortes, peu coûteuses à installer, se révèlent très efficaces.« Il faut un capitaine ayant du nerf, une " citadelle " bien approvisionnée, de telle sorte que vous puissiez tenir cinq à sept jours en attendant la cavalerie », a-t-il expliqué, avant d’ajouter : « si les pirates sont à bord d’un bateau sans électricité et sans équipage, ils partiront en chercher un autre ».Ce dernier insiste toutefois sur la nécessité d’équiper les chambres fortes en moyens de communication fiables. Ainsi, en septembre, des pirates ayant abordé un navire allemand dans le golfe d’Aden avaient abandonné le bateau dont l’équipage s’était réfugié dans une pièce sécurisée.Des commandos américains avaient ensuite été contraints de découper au chalumeau des parois métalliques pour libérer un équipage qui ignorait tout du départ des pirates.Selon M. Davis, seule une moitié des navires sillonnant l’immensité de l’océan Indien sont actuellement équipés de telles pièces.Par ailleurs, la nouvelle saison de piraterie somalienne devrait confirmer l’élargissement de leur rayon d’action jusqu’aux Maldives à l’est et dans le canal du Mozambique au sud.

La flottille antipiraterie de l’Union européenne Atalante a elle aussi étendu sa zone de patrouille et continue de confier les pirates arrêtés aux tribunaux kényans et seychellois, les deux pays de la région ayant accepté à ce jour de juger des pirates arrêtés en dehors de leurs eaux territoriales.

En dépit des risques encourus, le nombre de volontaires pour rejoindre les rangs des pirates ne se tarit pas. Le seul changement notable du côté des pirates somaliens est à trouver du côté d’Harardere, l’un de leurs anciens repaires désormais contrôlé par un groupe d’insurgés islamistes, Hezb al-Islam, officiellement opposé à la piraterie.

____________________ 1 – Batoto (Blog) avec XINHUA

La force navale de l’UE transfèrera des pirates au Kenya pour des poursuites judiciaires

La force navale de l’Union européenne en Somalie (UE NAVFOR) a annoncé que quatre nouveaux pirates somaliens présumés seraient transférés aux autorités kenyanes qui les traduiront en justice.

Les suspects ont été arrêtés par le bâtiment de guerre espagnol de l’UE NAVFOR, le SPS Galicia, vendredi, lors de l’arraisonnement d’un boutre kenyan suspect naviguant au large de la côte est de la Somalie.
Après enquête, il est apparu que neuf membres d’équipage kenyans et un interprète somalien étaient retenus en otages par quatre pirates présumés. Les otages ont été libérés et les 14 personnes qui se trouvaient sur le voilier ont toutes été transférées sur le navire espagnol.

"Le Kenya est l’un de nos plus solides partenaires dans cette région", a affirmé le général de division Buster Howes, commandant de l’opération de l’UE NAVFOR. "Grâce à l’accord de transfert, 75 pirates présumés ont été transférés au Kenya pour y être traduits en justice et l’UE NAVFOR est satisfaite d’apprendre que 14 pirates présumés ont d’ores et déjà été reconnus coupables et condamnés à cinq ans d’emprisonnement. Je souhaite que nous puissions continuer à oeuvrer en commun pour résoudre ce problème régional", a-t-il indiqué.

Le général Howes a fait savoir que le SPS Galicia transfèrerait les quatre pirates présumés aux autorités kenyanes dès son arrivée à Mombasa, ville côtière du Kenya. "Les ex-otages seront également remis à la police et au procureur kenyans pour qu’ils puissent apporter leur témoignage et ainsi contribuer à la procédure d’inculpation", a-t-il indiqué.

Avec ce nouveau groupe de quatre pirates, l’UE NAVFOR aura transféré en tout aux autorités kenyanes dix groupes de pirates présumés, à savoir 79 individus, pour qu’ils soient jugés à la cour nationale kenyane.