22/10/10 (B574) Nouvelles de Somalie – jour de guerre à Mogadiscio – La Ligue arabe se félicite de la nomination d’un nouveau Premier ministre somalien – négociations en cours pour libérer le britannique enlevé jeudi – Douze morts dans des combats – les shebab interdisent les transferts d’argent par téléphone – l’armée reprend une localité tenue par les shebab – l’otage britannique « se porte bien », selon Save the Children-UK – L’Union africaine approuve l’envoi de 20.000 soldats en Somalie – au moins 10 combattants tués dans des combats près de Beledweyne

_____________________ 7 – France 24

Somalie : jour de guerre à Mogadiscio

Par Joe Mwihia / Stéphanie BRAQUEHAIS

À Mogadiscio, les shebab contrôlent une partie de la ville. L’Union africaine, qui soutient le gouvernement de transition, réclame plus de soldats et les troupes gouvernementales ont en grande majorité abandonné leurs positions. La situation reste précaire. Le gouvernement de transition est affaibli par des querelles internes, tandis que les civils paient le prix fort de la situation.

Les soldats s’infiltrent un à un. Ils ont creusé un trou dans le mur des bâtiments pour pouvoir circuler sans être vus. Depuis quelques semaines, c’est une nouvelle tactique utilisée pour prendre des nouvelles positions, la tactique du trou de souris. " Il y a un immeuble en face", murmure le colonel Anthony Lukwago du contingent ougandais. "Maintenant, on a réduit l’espace qui est de cent cinquante mètres… On s’approche peu à peu de l’objectif. Et ils ne verront pas quel est notre objectif. Mais quand nous irons en haut, ils verront quelque chose".

Les shebab sont à quelques dizaines de mètres. Des tirs d’AK47 retentissent. Les Ougandais se protègent derrière des sacs de sable. Les soldats somaliens, eux, se font plus rares. Pendant ce temps, un groupe tente de gagner du terrain et avance de l’autre côté. " Le principe c’est de capturer une zone, la consolider et avancer", explique le major bahoku Barigye, porte parole de l’Amisom. Sur les murs, des bâtons indiquent les positions de l’ennemi.

Bakara Market est le bastion des shebab, et la principale cible de leurs représailles. Contre les obus de mortier tirés par l’ennemi, les soldats creusent des abris dans le sol… Le sable qu’ils récupèrent va servir à remplir les sacs qui les protègent dans leurs positions les plus avancées. La clé c’est de s’emparer des immeubles les plus hauts. A Mogadiscio, le terrain se prend mètre par mètre, maison par maison. Quand on contrôle les toits, on surveille mieux l’ennemi. " Maintenant, ils sont à cent cinquante, deux cents, trois cents mètres", déclare un soldat ougandais qui pointe son fusil embusqué sur un toit. Les shebab ont leur snipers dans les immeubles d’en face et tirent à intervalle régulier. "Ce qui se passe c’est que pour réduire le stress et la fatigue, l’un est en position tandis que l’autre se repose. Comme ca, il y a tout le temps quelqu’un qui surveille”, ajoute son collègue. Une attention de tous les instants.

Ces soldats vont rester plusieurs semaines ici à camper sur des matelas de fortune. Ils peuvent circuler à l’intérieur des positions prises, mais pas de patrouilles à pied dans la ville, c’est trop dangereux. Du coup, quand ils circulent à Mogadiscio, c’est à toute vitesse dans des fourgons blindés. Et là encore, la menace est permanente. " Parce qu’il y a des mines, il y a des terroristes suicidaires. Et si ceux là viennent, on ne peut résister qu’avec des véhicules blindés", explique Prosper Hakizimana, le porte parole adjoint de l’Amisom. A tous les coins des rues, des hommes armés, souvent sans uniformes.

Si plus d’un million de personnes ont quitté Mogadiscio, ceux qui restent risquent leur vie à tout moment. Chaque jour, voit son lot d’affrontements et de représailles à coups d’obus de mortier de la part des deux camps, souvent dans des quartiers résidentiels, et les civils n’ont jamais autant payé le prix fort d’un conflit sanglant dont personne ne voit la fin.

_____________________ 6 – AuFait (Maroc)

La Ligue arabe se félicite de la nomination d’un nouveau Premier ministre somalien

La Ligue arabe s’est félicitée de la nomination de Mohamed Abdullahi Faramajo, nouveau Premier ministre somalien en remplacement d’Omar Abdirashid Sharmarke, qui avait démissionné fin septembre.

Dans un communiqué parvenu à la MAP, l’organisation panarabe a émis l’espoir de voir cette nomination constituer un "nouveau pas vers l’instauration des institutions et la mise en oeuvre des dispositions de l’accord de Djibouti ".

La Ligue arabe a exprimé, à cet égard, sa détermination à renforcer sa coopération avec le gouvernement somalien pour la reconstruction du pays, appelant les parties somaliennes au dialogue pour résoudre leurs différends.

La démission de M. Sharmarke est intervenue une dizaine de jours après une violente offensive des Shebab dans la capitale, qui a vu la déroute des forces pro-gouvernementales, sauvées par la contre-attaque des soldats ougandais et burundais de la force de paix de l’UA (Amisom) qui comptent 7.200 hommes.

_____________________ 6 – Le Point avec AFP

Somalie: négociations en cours pour libérer le britannique enlevé jeudi

Des négociations menées par des des notables somaliens et des représentants d’une administration locale étaient en cours samedi pour tenter d’obtenir la libération d’un consultant en sécurité enlevé jeudi dans le centre de la Somalie, a indiqué son accompagnateur somalien.

Des négociations menées par des des notables somaliens et des représentants d’une administration locale étaient en cours samedi pour tenter d’obtenir la libération d’un consultant en sécurité enlevé jeudi dans le centre de la Somalie, a indiqué son accompagnateur somalien.

Le conseiller en sécurité, un britannico-zimbabwéen sous contrat avec l’ONG britannique Save the Children-UK, et son accompagnateur somalien avaient été enlevés jeudi soir dans le centre de la Somalie. Le Somalien a été relâché vendredi.

"Je suis libre et de retour à Adado", une ville du centre du pays où les deux hommes ont été enlevés, a déclaré au téléphone à l’AFP Bashir Lugey.

"Mais cela ne change rien pour moi dans la mesure où mon collègue est toujours en captivité. Nous espérons qu’il sera libéré rapidement car des responsables locaux de clans et des membres de l’administration travaillent très dur pour cela", a-t-il ajouté.

"Les efforts de médiation ont déjà débuté et les responsables locaux, qui sont vraiment désolés de ce fâcheux incident, se démènent pour obtenir sa libération", a-t-il poursuivi.

Bashir Lugey n’a pas donné de précisions quant à la nature des négociations en cours, la localisation de l’otage ou encore l’identité de ses ravisseurs.

Jeudi vers 23H00 (20h00 GMT), des hommes lourdement armés à bord d’au moins trois véhicules avaient fait irruption dans les locaux de Save the Children-UK à Adado, selon plusieurs sources humanitaires.

Ils avaient enlevé le consultant en sécurité et son accompagnateur somalien avant de prendre la route vers en direction d’Hobyo, l’un des repaires des pirates somaliens sur la côte.

_____________________ 5 – Europe 1

Somalie: Douze morts dans des combats

Au moins douze combattants ont été tués lundi dans des combats opposant insurgés islamistes shebab et forces pro-gouvernementales près de la ville de Beledweyne, dans le centre de la Somalie, ont indiqué mardi des sources concordantes.

"Nous avons attaqué et défait l’ennemi ce matin, nous avons pris le contrôle de plusieurs de leurs positions", a affirmé Dahir Abdulle, un commandant des forces pro-gouvernementales dans la région.

"Plus de dix personnes ont été tuées pendant les combats, la plupart dans les rangs des shebab", a-t-il précisé.

Localité stratégique, Beledweyne est régulièrement le théâtre d’affrontements entre insurgés islamistes, forces du gouvernement et milices claniques.

________________________ 4 – Romandie News (Ch) avec AFP

Somalie: les shebab interdisent les transferts d’argent par téléphone

Les insurgés islamistes shebab ont interdit les transferts d’argent par téléphone portable dans tous les territoires sous leur contrôle en Somalie, indique lundi un communiqué officiel de ce mouvement.

"Après avoir confirmé les risques que posent les transferts d’argent par téléphone portable, le bureau politique des Moujahidins shebab a décidé de bannir ce service de Somalie (…)", selon le communiqué.

"Les compagnies de téléphonie mobile Telesom, Golis et Hormund qui ont jusqu’à présent développé ce service dans le pays doivent y mettre fin", ajoute le texte.

"Nous attendons de ces compagnies qu’elles appliquent cette interdiction" d’ici un délai de trois mois, ajoute la milice islamiste, qui entend ainsi "libérer les musulmans en Somalie de l’exploitation de l’Occident".

Interrogés par le correspondant de l’AFP à Mogadiscio, des dirigeants des trois compagnies de téléphonie mobile ont confirmé l’information, se refusant à tout commentaire.

Le service de transfert d’argent par téléphone portable est disponible depuis près de deux ans en Somalie, au travers des réseaux des trois principales sociétés de téléphonie mobile.

Il n’existe pas de système bancaire classique en état de fonctionnement en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, où les habitants utilisent en majorité le système de la hawala (système informel d’envois de fonds) pour leurs transferts d’argent.

Les insurgés shebab qui se revendiquent d’Al-Qaïda, contrôlent la quasi-totalité du centre-sud de la Somalie, face à un gouvernement de transition (TFG) dont l’autorité se limite à quelques quartiers de la capitale.

Dans un communiqué transmis à l’AFP, le gouvernement somalien a "condamné" cette décision "absurde", "prise après le refus des opérateurs de téléphonie mobile de laisser les shebab utiliser ce système pour lever des fonds" lors de leur dernière offensive à Mogadiscio en septembre dernier.

Avec cette interdiction, "les extrémistes veulent malheureusement détruire les progrès économiques obtenus par la communauté des hommes d’affaires somaliens au cours de ces vingt dernières années malgré de nombreux défis", accuse le TFG.

Les shebab tentent ainsi "de poursuivre leurs extorsions de fonds dans les zones sous leur contrôle", illustrant une nouvelle fois la nécessité pour les opérateurs économiques somaliens "de soutenir le gouvernement et se débarrasser de ces milices", selon le TFG.

________________________ 4 – AFP

Somalie: l’armée reprend une localité tenue par les shebab

Les forces gouvernementales somaliennes et leurs alliés ont pris dimanche le contrôle de la localité de Bulo Hawo (sud-est) près de la frontière kényane, au terme de combats avec les insurgés shebab qui ont fait au moins six morts, a-t-on appris de sources concordantes.

"Nous avons pris le contrôle de la ville après avoir défait l’ennemi (les shebab) et les habitants nous ont accueillis en applaudissant après avoir vu l’armée nationale de retour dans la ville après plusieurs mois sous le joug des shebab", a annoncé à l’AFP Mohamed Abdi Kalil, représentant du gouvernement de transition pour la région de Gedo, où est située Bulo Hawo.

Selon des témoins interrogés au téléphone par l’AFP, les forces gouvernementales et des éléments de la milice armée soufie Ahlu Sunna wal Jamaa ont lancé l’attaqué dimanche et ont investi la ville après une heure de combats.

"Nous avons tué de nombreux combattants. Nous avons perdu un soldat et nous avons deux blessés", a ajouté M. Kalil.

Plusieurs habitants de la ville ont confirmé la prise de la localité par les forces gouvernementales et ont fait état d’au moins six morts.

"J’ai vu six cadavres, tous des combattants. Les combats se sont arrêtés au bout d’une heure et les shebab ont été vaincus", a rapporté à l’AFP un habitant, Ali Mohamed Yasin.

Un autre témoin, Mohamed Shakur a précisé que les combats s’étaient déroulés à l’extérieur de la localité.

"Les islamistes ont quitté la ville après avoir perdu la bataille et des cadavres gisent à la périphérie. La situation est calme à présent et les forces gouvernementales ont indiqué à la population qu’elles imposaient un couvre-feu nocturne", a-t-il expliqué.

Aucun responsable des insurgés islamistes radicaux shebab n’était joignable dimanche soir par l’AFP.

Les shebab, qui se réclament d’Al-Qaïda, ont juré la perte du fragile gouvernement de transition du président Cheikh Sharif Ahmed, soutenu par la communauté internationale.


_______________________ 3 – AFP

Somalie: l’otage britannique "se porte bien", selon Save the Children-UK

Le consultant en sécurité britannique enlevé jeudi dans le centre de la Somalie "se porte bien", a assuré son employeur, l’ONG britannique Save the Children-UK dans un bref communiqué parvenu à l’AFP à Nairobi.

"Nous pouvons confirmer qu’il se porte bien. Il est bien traité et son moral est bon", selon le communiqué signé par la porte-parole de l’ONG à Nairobi Anna Ford.

"Nous sommes toujours extrêmement inquiets pour lui et appelons ses ravisseurs, quels qu’ils soient, à le libérer", conclut le communiqué.

Le conseiller en sécurité, un britannique d’origine zimbabwéenne sous contrat avec Save the Children-UK, et son accompagnateur somalien, avaient été enlevés jeudi soir dans la localité d’Adado, dans le centre de la Somalie. Le Somalien a été relâché vendredi.

Les deux hommes venaient d’arriver à Adado pour y faire un état des lieux des conditions de sécurité afin d’étudier la possibilité, pour Save the Children, d’ouvrir un programme humanitaire sur place.

Samedi, l’accompagnateur somalien, Bashir Lugey, avait indiqué à l’AFP que des notables et l’administration locale avaient entamé des efforts de médiation pour obtenir sa libération.

M. Lugey n’avait pas donné de précisions quant à la nature des négociations en cours, la localisation de l’otage ou encore l’identité de ses ravisseurs.

Ville du centre de la Somalie, Adado est la capitale de la région autonome de Himan et Heeb, sous le contrôle de milices claniques dirigées par un "président" autoproclamé, Mohamed Moalim Aden Ticey, hommes d’affaires revenu dans son pays après avoir longtemps vécu aux Etats-Unis.

La ville a été brièvement capturé vendredi par une milice soufie alliée au gouvernement et l’administration locale a réintégré la localité dans la nuit de vendredi à dimanche.

Cette région jouxte des territoires sous contrôle des insurgés islamistes shebab au sud, et plus à l’est vers la côte les zones où opèrent traditionnellement les pirates somaliens.

_______________________ 2 – Afrique en Ligne

L’Union africaine approuve l’envoi de 20.000 soldats en Somalie

Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), a annoncé vendredi le déploiement dans quelques semaines, de troupes additionnelles en Somalie, alors que l’objectif fixé par l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) est de 20.000 soldats.

Un bataillon en provenance du Burundi sera déployé dans quelques semaines, ce qui va augmenter les effectifs de la Mission de l’UA en Somalie (AMISOM) à plus de 7.000 soldats, a déclaré Ramtane Lamamra, commissaire du Conseil de paix et de sécurité au cours d’une conférence de presse tenue au siège de l’UA à Addis-Abeba, à la fin de la réunion ministérielle sur la Somalie.

La proposition d’augmenter les effectifs de l’AMISOM des 8.000 soldats initialement autorisés à 20.000 a été faite en juillet par l’IGAD, à quelques jours du sommet de l’UA tenu à Kampala, en Ouganda.

Le sommet l’avait approuvé, mais ce n’est que vendredi que la proposition relative aux effectifs de l’AMISOM a été officiellement adoptée.

D’après M. Lamamra, le déploiement du bataillon du Burundi en Somalie sera suivi dans quelques mois par un autre fort de 4.000 soldats en provenance de Djibouti, de la Guinée, de l’Ouganda, du Burundi et d’autres pays pourvoyeurs de troupes.

L’Ouganda s’est engagé, à lui seul, à fournir jusqu’à 20.000 soldats mais l’UA est confrontée à des problèmes de logistique, d’équipements modernes et financiers qu’elle met sur le compte de la réticence des Nations unies, de l’Union européenne (UE) et des grandes puissances telles que les Etats-Unis.

L’AMISOM doit également disposer de composantes dynamiques telles que l’armée de l’air, la marine, les services de renseignement et des unités de police, avec 140 agents chacune, pour développer et appuyer la police en Somalie, a déclaré M. Lamamra aux ministres des Affaires étrangères venus prendre part à la réunion.

_______________________ 1 – AFP

Somalie: au moins 10 combattants tués dans des combats près de Beledweyne

Des combats opposant des milices pro-gouvernementales aux insurgés islamistes radicaux somaliens shebab ont fait samedi au moins dix morts près de la ville de Beledweyne (centre-ouest de la Somalie), a-t-on appris auprès des shebab et de témoins.

Ces combats ont été déclenchés par des milices locales alliées au gouvernement de transition somalien contre des positions shebab à la périphérie de Beledweyne, la capitale de la région d’Hiraan contrôlée par les shebab, à 300 km au nord de Mogadiscio, près de la frontière éthiopienne.

"L’ennemi a attaqué nos positions ce (samedi) matin à l’extérieur de Beledweyne mais avec l’aide d’Allah, nous les avons vaincus. Nous avons tué plus de 10 miliciens apostats et leurs alliés éthiopiens", a affirmé à la presse à Mogadiscio un porte-parole des shebab, Cheikh Abdulaziz Abu-Muscab.

"Les soldats éthiopiens et leurs laquais ont été complètement vaincus dans la bataille et ils ont fui. Nos forces contrôlent à présent toutes les zones contestées", a-t-il ajouté.

Aucune source indépendante n’a confirmé l’implication de soldats éthiopiens dans ces combats.

L’Ethiopie était intervenue fin 2006-début 2007 en Somalie pour soutenir le gouvernement et chasser les islamistes du pouvoir à Mogadiscio.

De même aucune source gouvernementale n’était joignable samedi après-midi pour commenter ces combats.

Selon des habitants de Beledweyne, contactés au téléphone par l’AFP, les shebab ont exposé en public les corps de dix miliciens pro-gouvernementaux présumés ainsi qu’un pick-up surmonté d’une batterie anti-aérienne.

"Des centaines de personnes se sont réunies en centre-ville où les shebab ont montré les cadavres de dix combattants", a expliqué à l’AFP Hussein Ahmed.

"Je n’avais jamais vu un si grand nombre de cadavres au même endroit. La plupart avaient été touchés par balle à la tête et certains portaient des uniformes", a pour sa part décrit Isa Abdirahman.

Les shebab, qui se réclament d’Al-Qaïda, ont juré la perte du très fragile gouvernement du président Sharif Cheikh Ahmed.