24/10/10 (B575) Nouvelles de Somalie – des combats entre l’armée et les islamistes font 20 morts – au moins 16 morts dans des combats près de la frontière kényane – les islamistes reprennent la ville de Bulo Hawo – DÉCLARATION À LA PRESSE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LA SOMALIE – L’Union africaine demande un blocus aérien et naval de la Somalie – Arrivée à Nairobi du britannique brièvement enlevé en Somalie – un otage britannique libéré par ses ravisseurs – L’otage britannico-zimbabwéen libéré en Somalie (8 articles)

_____________________ 8 – Nouvel Obs avec AP

Somalie: des combats entre l’armée et les islamistes font 20 morts

Des combats entre l’armée somalienne et les islamistes ont fait 20 morts dans le sud-ouest du pays, près de la frontière kenyane, a annoncé vendredi un responsable gouvernemental. Douze personnes ont été blessées selon un témoin.

Le colonel Barre Aden Shire, commandant des forces pro-governementales dans le district de Beled-Hawa, a expliqué que les combats entre ses hommes et le groupe d’insurgés le plus puissant, Al-Shabab, ont débuté jeudi et se sont soldés par la victoire des forces gouvernementales.

La plupart des victimes sont des combattants de Beled-Hawa. « Les forces ennemies nous ont attaqués en grand nombre pour tenter de reprendre la ville. Nous nous sommes brièvement retirés de la ville afin de minimiser les pertes civiles, puis nous avons reattaqué et nous les avons battus ».

_____________________ 7 – AFP

Somalie: au moins 16 morts dans des combats près de la frontière kényane

Au moins 16 personnes ont été tuées depuis jeudi en deux jours de violents combats opposant une milice alliée au gouvernement aux insurgés shebab dans une ville du sud-ouest de la Somalie, obligeant les islamistes à se battre sur un nouveau front, ont déclaré vendredi des responsables et témoins.

Bulo Hawo, située à quelques kilomètres des frontières kényane et éthiopienne, avait déjà été le théâtre de combats le 17 octobre: une milice pro-gouvernementale, dirigée par un chef de guerre local et récemment entraînée avec le concours de l’Ethiopie, avait alors repris le contrôle de la ville aux shebab, avec le soutien d’éléments d’une milice armée soufie, Ahlu Sunna wal Jamaa.

Selon plusieurs habitants interrogés par l’AFP, les milices pro-gouvernementales, après s’être brièvement retirées de Bulo Hawo jeudi soir, en ont repris le contrôle vendredi matin.

« Les combats se sont interrompus et nous contrôlons complètement la ville à présent. Nous avons tué de nombreux ennemis (shebab) dont les corps jonchent encore les rues », a déclaré à l’AFP par téléphone un des responsables de la milice pro-gouvernementale, Moalim Muse Ahmed.

« Les combats ont été les plus violents jamais enregistrés dans la ville et au moins 16 personnes, en majorité des combattants, ont été tuées. Les forces gouvernementales ont pilonné (les positions shebab) à la reprise des combats tôt ce (vendredi) matin et la ville est à l’heure actuelle sous contrôle des forces gouvernementales », a rapporté un notable local, Abdirahman Abikar.

« Nous sommes en train de ramasser les cadavres. Cinq membres d’une même famille ont été tués par un obus qui a dévasté leur maison », a déclaré un autre habitant, Yahya Mohamed.

« Le bilan pourrait avoisiner les 20 morts car il y a toujours des corps dans les rues de la ville, que les habitants ont désertée », a-t-il précisé.

Fer de lance de ces combats, la milice pro-gouvernementale dirigée par Barre Shire Hirale est constituée majoritairement de combattants de son clan des Marehan. La milice était récemment stationnée un peu plus au nord, à Dolo, à la frontière avec l’Ethiopie.

Hirale est un ancien ministre de la Défense du gouvernement de transition somalien et contrôlait le principal port du sud Kismayo avant que les shebab ne l’en délogent en 2008 pour en faire l’une de leur principale base.

Il a depuis reformé une milice avec le concours actif des Ethiopiens.

Les combats de Bulo Hawo et ceux, récents, de Beledweyne plus au nord, ont ouvert de nouveaux fronts et ont eu pour conséquence d’étirer les forces des shebab qui se concentraient essentiellement sur la bataille de Mogadiscio.

Le gouvernement de transition du président Sharif Cheikh Ahmed promet depuis plus d’un an de lancer une grande offensive contre les insurgés islamistes radicaux, qui comptent plusieurs centaines de combattants étrangers dans leurs rangs. Les insurgés contrôlent toujours la quasi-totalité du centre et du sud du pays.

___________ 6 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Somalie : les islamistes reprennent la ville de Bulo Hawo

Les combattants islamistes somaliens du mouvement Al-Shabab ont repris jeudi aux forces gouvernementales une ville frontalière du sud de la Somalie quelques jours seulement après que la zone eut changé de mains une première fois entre les deux parties en conflit, ont rapporté des habitants.

La ville de Bulo Hawo, à la frontière entre la Somalie, l’ Éthiopie et le Kenya, avait été conquise par les forces gouvernementales somaliennes en début de semaine mais est retombée sous contrôle islamiste après des affrontements acharnés entre les insurgés et les forces gouvernementales de Somalie.

« La ville est désormais sous le contrôle d’Al-Shabab et les forces du gouvernement somalien se sont retirées. Nous ne savons pas comment les choses évolueront plus tard mais pour l’instant la ville est tombée », a déclaré par téléphone à Xinhua Ahmed Weli, habitant de Bulo Hawo.

Un certain nombre de décès ont été signalés dans les deux camps et les habitants parlent de dizaines de blessés, principalement dans la population civile.

Aucune partie n’a officiellement commenté les événements récents dans cette ville du sud, un bastion d’Al-Shabab jusqu’à la prise de contrôle du gouvernement cette semaine.

Les forces islamistes ont ces derniers temps perdu du terrain face aux forces du gouvernement somalien et de ses alliés à Mogadiscio ainsi que dans les régions du centre et du sud du pays, et cette victoire est la première pour les islamistes depuis des semaines.

Par ailleurs, d’âpres combats ont également été signalés dans la région de Hiran dans le centre de la Somalie, où les forces gouvernementales et leurs alliés ont affronté des combattants islamistes en périphérie de la grande ville commerciale de Beledweyn, les deux parties revendiquant la victoire dans ces batailles.

_____________________ 5 – ONU / Conseil de sécurité

DÉCLARATION À LA PRESSE DU CONSEIL DE SÉCURITÉ SUR LA SOMALIE

On trouvera ci-après le texte de la déclaration à la presse faite aujourd’hui par le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, M. Ruhakana Rugunda (Ouganda):

« Les membres du Conseil de sécurité se sont dits préoccupés par la persistance de l’instabilité en Somalie et par la détérioration de la situation humanitaire. Ils ont réaffirmé leur appui à l’Accord de Djibouti et au processus de paix comme bases du règlement du conflit en Somalie et ont une nouvelle fois assuré le Gouvernement fédéral de transition de leur plein soutien aux efforts qu’il déploie en faveur de la paix, de la sécurité et de la réconciliation. Ils ont engagé le Gouvernement fédéral de transition à assurer la cohésion, à rester uni et à redoubler d’efforts en matière de réconciliation et pour achever les tâches de transition restantes, en particulier l’élaboration de la constitution.

Les membres du Conseil de sécurité ont exprimé leur soutien aux travaux de la Représentante spéciale du Secrétaire général, Mme Augustine Mahiga, et à l’action menée par l’ONU et l’Union africaine pour promouvoir la paix et la réconciliation en Somalie. Ils ont salué la nomination de S. E. M. Jerry Rawlings comme nouveau Haut-Représentant de l’Union africaine en Somalie et ont pris note des décisions adoptées par le Sommet de l’Union africaine tenu à Kampala le 10 juillet 2010 et des recommandations de la réunion ministérielle du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine qui s’est déroulée à Addis-Abeba le 15 octobre 2010.

Les membres du Conseil de sécurité ont redit leur plein soutien à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) et ont remercié à nouveau les Gouvernements burundais et ougandais d’avoir fourni des contingents. Ils ont encouragé la communauté internationale à doter l’AMISOM de ressources supplémentaires qui lui permettraient de mieux s’acquitter de son mandat et ont souligné combien il importait qu’elle dispose en temps utile de ressources prévisibles et fiables. Ils ont également souligné l’importance de l’aide que la communauté internationale pouvait apporter pour la formation, l’équipement et le renforcement des capacités des Forces somaliennes de sécurité, ainsi que du soutien à d’autres secteurs et aux institutions nationales

Les membres du Conseil de sécurité ont condamné toutes attaques contre le Gouvernement fédéral de transition, l’AMISOM et la population civile par des groupes armés, des combattants étrangers et leurs partisans, qui compromettent la paix et la stabilité en Somalie. Ils ont demandé à toutes les parties, en particulier aux groupes d’opposition armés, de respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit international humanitaire. »

__________________________ 4 – Nouvel Obs avec AP

L’Union africaine demande un blocus aérien et naval de la Somalie

L’Union africaine a demandé jeudi un blocus naval et aérien de la Somalie ainsi que des renforts de troupes pour lutter contre la piraterie maritime et les insurgés islamistes dans le pays.

Le commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité, Ramtane Lamamra, a sollicité l’accord du Conseil de sécurité des Nations unies pour le blocus. Il a également demandé davantage d’aide internationale et des renforts de troupes pour porter le niveau du contingent étranger dans le pays à 20.000 hommes, contre 7.100 actuellement.

M. Lamamra a estimé que les politiques d' »engagement limité » et de « demi-mesures » de la communauté internationale étaient insuffisantes pour lutter contre la piraterie et les insurgés du groupe islamiste Al Shabab, qui contrôlent une grande partie du pays.

___________________________ 3 – AFP

Arrivée à Nairobi du britannique brièvement enlevé en Somalie

Un consultant en sécurité britannique, sous contrat avec l’ONG Save the Children, est arrivé jeudi à Nairobi au lendemain de sa remise en liberté par le groupe qui le retenait otage en Somalie depuis le 14 octobre, a-t-on appris de source aéroportuaire.

« Ils sont arrivés sans encombres », a confirmé à l’AFP une source aéroportuaire ayant requis l’anonymat.

« Nous pouvons confirmer que Frans Barnard est sain et en bonne santé à Nairobi et qu’il a retrouvé sa famille », a indiqué Save the Children dans un communiqué.

« Nous voudrions surtout remercier les Somaliens qui se sont unis et ont travaillé sans relâche à la libération de Frans », ajoute l’ONG.

Frans Barnard, qui jouit également de la nationalité zimbabwéenne, a quitté l’aéroport dans une voiture, à l’abri des regards, sans faire aucune déclaration.

Il avait été libéré mercredi matin à la suite de négociations impliquant des responsables locaux.

Plusieurs négociateurs ont rapporté le versement de 100.000 dollars de rançon pour libérer l’otage, ce que l’ONG Save the Children a catégoriquement démenti.

M. Barnard s’était rendu à Adado, une localité du centre du pays où il a été enlevé, pour y faire un état des lieux des conditions de sécurité afin d’étudier la possibilité, pour Save the Children, d’ouvrir un programme humanitaire sur place.

Un responsable sécuritaire local, Abdullahi Mohamed a rapporté que plusieurs membres du groupe responsable de son enlèvement avaient été arrêtés à Adado, qui abrite l’administration autonome de la région d’Himan et Heeb.

« Ce qu’ils ont fait est honteux et ils en paient le prix à présent. Plusieurs d’entre eux, dont leurs meneurs, sont en prison à Adado », a-t-il déclaré.

___________________________ 2 – AFP

Somalie: un otage britannique libéré par ses ravisseurs

Un ressortissant britannico-zimbabwéen, consultant en sécurité pour une ONG et kidnappé jeudi dernier par des hommes armés dans le centre de la Somalie, a été libéré mercredi par ses ravisseurs, a appris l’AFP de sources concordantes.

« L’otage a retrouvé la liberté à 05H00 locales (3H00 GMT). Il a été libéré après négociations avec des responsables locaux », a déclaré l’un d’eux Mohamed Abdulahi.

« Je suis à Adado maintenant. Je vais rester ici pour la nuit », a déclaré par téléphone à l’AFP Frans Barnard qui avait été enlevé dans cette ville du centre de la Somalie avec son accompagnateur somalien. Ce dernier avait été relâché vendredi.

« Je me porte bien, suis libre (…) », avait indiqué dans la matinée M. Barnard, peu après sa libération et en chemin vers Adado.

Plusieurs négociateurs ont indiqué que les ravisseurs avaient reçu une rançon de 100.000 dollars.

« Ils demandaient 150.000 dollars pour libérer l’otage mais ils n’en ont reçu que 100.000 », a affirmé l’un des négociateurs sous couvert d’anonymat, qui n’a pas précisé l’identité de celui ou ceux qui ont déboursé cette somme.

Frans Barnard était sous contrat avec l’ONG britannique Save the Children-UK. Il s’était rendu à Adado pour y faire un état des lieux des conditions de sécurité afin d’étudier la possibilité, pour Save the Children, d’ouvrir un programme humanitaire sur place.

Interrogée par l’AFP à Nairobi, une responsable de cette ONG, Anna Ford avait confirmé la libération de M. Barnard, démentant cependant le paiement de toute rançon.

« Il a été libéré, il est sous la protection de chefs de clans. Il va bien et est actuellement emmené vers un endroit sûr », a déclaré Mme Ford.

« Nous n’avons payé aucune rançon, donné aucun argent », a-t-elle affirmé: « ce sont les leaders claniques qui se sont rassemblés pour obtenir la libération de notre collègue, ils en avaient fait un point d’honneur ».

Les négociations se déroulaient entre représentants de sous-clans rivaux Souleiman, l’une des subdivisions du clan Hawiye et de sa branche Habr Gidir.

« Nous pensons que Frans a été enlevé par un groupe criminel indépendant, sans affiliation politique ni soutien d’autres groupes dans la région », a précisé Save the Children dans un communiqué.

Ville du centre de la Somalie, Adado est la capitale de la région autonome de Himan et Heeb, sous le contrôle de milices claniques dirigées par un « président » autoproclamé, Mohamed Moalim Aden Ticey, hommes d’affaires revenu dans son pays après avoir longtemps vécu aux Etats-Unis.

La ville a été brièvement capturée vendredi par une milice soufie alliée au gouvernement et l’administration locale a réintégré la localité dans la nuit de vendredi à dimanche.

Cette région jouxte des territoires sous contrôle des insurgés islamistes shebab au sud, et plus à l’est vers la côte de l’océan Indien les zones où opèrent traditionnellement les pirates somaliens.

Un couple de Britanniques est retenu en otage depuis maintenant près d’un an dans cette partie de la Somalie. Paul et Rachel Chandler, retraités de 60 et 56 ans, sont détenus depuis le 23 octobre 2009 après leur capture dans l’océan Indien près des côtes seychelloises à bord de leur yacht.

Les époux Chandler vivent depuis une captivité particulièrement difficile, ponctuée d’appels au secours à la faveur de rares interviews.

__________________________ 1 – Le Monde avec AFP

L’otage britannico-zimbabwéen libéré en Somalie

Le ressortissant britannico-zimbabwéen, consultant en sécurité pour une ONG, kidnappé jeudi 15 octobre par des hommes armés en Somalie, a été libéré par ses ravisseurs après paiement d’une rançon, ont annoncé mercredi des responsables locaux. « L’otage a recouvré la liberté à 5 heure, heure locale. Il a été libéré après négociations avec des responsables locaux », a déclaré l’un d’eux, Mohamed Abdulahi.

« Je me porte bien, suis libre (…) et reviens à Adado, » a déclaré par téléphone à l’AFP Frans Barnard, qui avait été enlevé dans cette ville du centre de la Somalie avec son accompagnateur somalien, qui lui avait été relâché vendredi.

Plusieurs négociateurs ont indiqué que les ravisseurs avaient reçu une rançon de 100 000 dollars. « Ils demandaient 150 000 dollars pour libérer l’otage, mais ils n’en ont reçu que 100 000 », a précisé l’un des négociateurs sous couvert de l’anonymat. Frans Barnard est sous contrat avec l’ONG britannique Save the Children-UK.

Il s’était rendu à Adado pour y faire un état des lieux des conditions de sécurité afin d’étudier la possibilité, pour Save the Children, d’ouvrir un programme humanitaire sur place.