27/10/10 (B575) Un conte proposé par un lecteur. Conversation entre un djib-sincere et un observateur

Djibouti ou le royaume des ténèbres

Le prophète Mohamed ( SAW) déclara dans une citation restée à la postérité que le musulman peut commettre toutes les offenses à part une: mentir. Le problème avec les idéologues des régimes autoritaires contemporaine c’est qu’ils finissent par pervertir le sens des mots à force d’abuser de la langue de bois ( appelation la plus courante de l’art du mensonge).

Que signifie au royaume des ténèbres, qu’est devenu Djibouti pour un Djib-sincere ?

Un observateur serein de son époque certainement pas! Mais plutôt un béni oui-oui enhardi par le spectacle de la médiocrité qui nous est si souvent familier peut être un vil rapace alléché par la perspective d’une émancipation prochaine de sa condition misérable mais fort bien mérité de babouins lettré! Reprenons donc le discours de ce djib-sincère .

Djib-sincere: « Nous les djiboutiens, tout ce qu’on fait, c’est de critiquer d’abord les autres sans penser à construire soi-même, sans avoir l’idée de faire qq chose pour le pays qui a besoin de nous. »

Observateur: Tu n’as omis de méditer les leçons d’histoire politique que j’ai dispensé à l’égard des esprits naïfs comme toi sinon tu ne raconterais pas de sottises de cette ampleur.

Reprend donc Helgel et la philosophie de l’Histoire  » Wo die blinde haben die macht, brauchen sehende den Gewalt » Comme la langue de Goethe t’est étrangère comme la raison tout court, laisse moi cher ami te traduire la quitescence de la pensée allemande  » La mobilisation des visionnaires s’impose là où les aveugles accaparent le pouvoir.  » Que dire de la situation de Djibouti!

Si tu as lu Ahamadou Kourouma et son masgistral  » En attendant le vote des animaux sauvages » tu saurais qu’il n’a jamais été question sous nos tropiques de gouvernement pour le peuple mais seulement de ganstérisme politico-affairiste dans ses multiples formes. Bref l’histoire récurente d’une oligarchie qui prospèrent sur le dos d’un peuple qu’on conduit allégrement à l’abatoir: pauvres agneaux sacrificiels.

Djib-sincere : « Bon, quand vous ouvrez la bouche, vous exposez vos douleurs enfouis au fin fond de vos nefs frontales et parietales. Vous êtes tellement angoissés, incertains quant à l’avenir de votre vie. Vous avez peurs d’affronter la réalité avant de l’affronter même. J’en ai vu des petits blancs se battre comme des gaillards avant de s’eclipser à tout jamais, tués par les heures de travail au bureau, dopés à jamais, allongés sur leur divan et embrassant le haut de leur toit avec des yeux glacials et sans vie, fatigués à la fois et reposants à tout jamais.

Les occidentaux se battent mes gars et voilà pourquoi ils vous dictent leurs lois. Ils vont toujours de l’avant sans avoir le temps de penser à la politique ou aux problèmes communautaires. »

Observateur: Tu oses la leçon de morale, Ces pauvres blancs que tu nous décris ont eu le mérite historique d’affronter la tyrannie et de l’enterrer: les Anglais ont triomphé de Charles II en 1689, les Français ont sacralisé l’honneur de leur république dans le sang d’un Louis XVI décapité … mais nous les musulmans nous suçons toujours nos despotes sanctifiés par notre inpiété!

Et pourtant Rousseau nous a prévénu dans son « Esprit des lois »: la non séparation des pouvoirs conduit au despotisme lequel pour se perpétuer a besoin du clientélisme. Et qui dit clientélisme dit une société inégaliataire et injustes. Le problème n’est donc pas une question de clan mais de système politique qu’il faut équilibrer.

Est ce que je suis un anxieux? Oui car il faudrait être un sourd muet doublé d’un abruti mental pour ne pas saisir toute la précarité de la superstructure. D’un côté il y a la fiction de force: les parades de la garde républicaine et les discours ronflants et mensongers de la clique au pouvoir. De l’autre un pays exsangue qui n’arrive à fournir à ne serait ce qu’à un vingtième de sa population l’opportunité de vivre de son travail.

Entre les deux rives de l’enfer, tu as le marigots des prétendants indignes: ceux qui ont volé les bijoux de Horyo, l’ont violé pendant 20 ans et qui aujourd’hui pleure de larmes de crocodiles sur son sort. Si ce spectacle dantesque te rassure, laisse moi te dire mon cher Djib-sincere ce que je pense de toi : tu es le dernier des abrutis. Cependant, je retirerai mes mots si tu as écrits ces lignes pour gagner ta vie car je reconnaîs même aux prostituées le droit d’exercer leur métier!

Djib-sincere: » Vous critiquez et bien vous serez critiqué à votre tour, c’est un peu le conte que nous racontait nos vieilles grandes mères, ceux là tuaient leurs parents quand ils vieillissaient et à leurs tours, ce sont leurs enfants qui les trainaient dans leurs tombes. »

Observateur: On critique le bilan d’une génération de pétits merdeux, de policard sans talent, de menteur sans foi et de voleur sans loi. On les critique parce qu’ils sont critiquables, leur bilan est calamité et leur méthode pour se maintenir au pouvoir sont criminels. Qu’ont ils fait de ce pays? qu’ont ils laissé comme héritage à sa jeunesse? Que t’ont ils fait pour t’abrutir de la sorte mon très cher Djib sincère!

Je te rappelerai que tout un chacun est redevable devant Dieu et les hommes de ses crimes et de rien d’autre.

Si ton père était un voleur, le mien ne l’était pas et moi je ne le suis pas et celà suffit à fonder mon souhait de voir les voleurs qui ont ruiné ce peuple et qui par conséquent ont livré ses enfants aux diatribes des Mouchrikins ( du genre Sale Negro) devraient être pendu haut et court !

Un corrompu n’est utile à une société que quand son corps pourrit sur la potence et que les vautours dévorent devenant ainsi un momunent à la gloire de l’intégrité sans laquelle aucun progrès n’est possible!