28/10/10 (B575) Point de vue : des virus que nous devrons éradiquer sans regret … AU FIL DE TEMPS ILS ONT EU BEAUCOUP D’APPELLATION (MPL, FDLD) (Lecteur)

Avec la naissance du mouvement populaire de libération « MPL », sous l’impulsion de jeunes, qui adhéraient majoritairement aux idéologies marxistes, souvent parce qu’ils pensaient y trouver des éléments pour contrer la puissance coloniale, la société Afar a été maudite !

Dans quel cadre ces personnes se sont-elles auto-désignées par la suite, comme des militants pour la démocratie, ayant pour objectif de renverser le régime dictatorial ? Quelles étaient leurs véritables intentions ?

Il n’est pas aisé de répondre à ces questions ? Parce qu’il n’est pas certain que ces personnes aient réuni toutes les conditions nécessaires pour s’opposer avec réalisme à un régime de dictature.

Tout système, toute société passe par des hauts et par des bas, par des périodes de succès et par des périodes d’échec quand le doute s’installe à tous les niveaux. Suffisait-il juste de faire preuve d’intelligence pour choisir les moments propices afin d’imposer les changements indispensables à l’avènement d’une société plus juste, plus démocratique et plus respectueuse du peuple ?

En utilisant habilement les différents leviers disponibles et en particulier ceux qui auraient pu sensibiliser les dirigeants des anciennes puissances coloniales devenues les financiers du régime, pour continuer à dicter leurs exigences et à satisfaire leurs intérêts économiques.

Quels sont ces leviers ? Par exemple : les dirigeants français pour ne citer qu’eux sont élus démocratiquement et doivent rendre des comptes à leurs électeurs : les culpabiliser dans leurs pratiques néo-colonialistes, auraient certainement permis d’obtenir leur soutien pour exiger des réformes locales.

Eh bien non ! Ces jeunes ont abandonné spontanément les postes importants qu’ils pouvaient occuper, dans tous les secteurs (fonction publique, forces armées, Gendarmerie et Police).

Non seulement, à ces postes, ils servaient le pays, mais ces postes auraient pu leur permettre d’agir de l’intérieur et surtout de pas jamais manquer la moindre occasion d’affaiblir le régime et d’inverser le cours des décisions.

Ils y ont été remplacés, bien entendu, mais par des nouveaux venus, plus dociles et totalement acquis aux idées du régime, puisqu’il leur avait permis, en les nommant, de gravir à pas de géants, les échelons de l’ascension sociale.

Ces jeunes n’ont-ils jamais réfléchi aux solutions les plus efficaces pour déstabiliser la dictature à moindre coût en termes de souffrance et de vies humaines ? Bien au contraire par leur désertion, ils ont cautionnés la dictature et permis à des hommes comme Hassan Gouled, puis Ismail Guelleh de se mettre en place et de fortifier leur pouvoir.

En réalité, ils étaient avides de pouvoir. A tel point, qu’aveuglés, ils étaient obsédés par la destruction de l’existant sans ne jamais faire une évaluation des conséquences dramatiques pour leur communauté. Ils ont critiqué et dénigré leurs aînés, comme Ali Aref Bourhan, le feu Ahmed Dini Ahmed et les autres.

Ces pervers n’ont au fond que des capacités moyennes de raisonnement. Ils se proclamaient intellectuels, parce qu’ils étaient marxistes. Pour légitimer leur raison d’être, ils manifestaient une avidité effrénée de pouvoir.

Ce qui les caractérise est une conduite dénuée de tout scrupule quant aux moyens. Tout était bon.

Au fond, leur vraie perversité a été d’accepter finalement et sans combat, la situation sociale, ses dérives et la dégradation du niveau de vie, afin de l’utiliser pour parvenir à leurs fins.

Jamais ils n’ont cherché à inverser le cours des événements tragiques, mais bien au contraire, ils l’ont accompagné (parfois encouragé ?)pour se donner l’impression d’être à la tête de l’opposition.

Pour le corrompu, n’étant rien par lui-même, tout est dans la façade, dans le paraître. Il va donc utiliser la propagande sans retenue, voire souvent la désinformation et le dénigrement systématique de tous ceux qui agissent, parce que ce sont les instruments même du paraître dans le jeu politique. En politique plus qu’ailleurs, l’on ne peut exister que par la propagande.

Pourrait-on aller jusqu’à prétendre que les vrais ennemis de la communauté Afar, ce sont ces sortes de mafias réunis autour du MPL, du FDLD, d’AROD ? Combien de sang ont-ils sur les mains ? Il faudrait que chacun connaisse la vérité et le nombre de civils qui auraient été éliminés au motif d’avoir été considérés comme des espions, sans jugement ni recul, ni souvent de preuves convaincantes.

Le défunt président Hassan Gouled Aptidon n’avait-il pas déclaré un jour, ce que personne n’a jamais oublié : « Ils ont réclamé de quoi manger et je leur ai donné a manger ! ». Résultat : les deux maroquins comme vous le savez.

Notre cause a-t-elle été bradée en échange de deux fauteuils ?

Celui qui affirme être le président du FRUD n’est-il que l’élément « rejeté pour non-qualité » par un ensemble qui a bradé les intérêts de toute une communauté pour un prix dérisoire et pour leurs seuls intérêts personnels, au mépris de l’intérêt collectif. (Qui est théoriquement l’un des points forts des doctrines marxistes …)

La vérité et la transparence imposent de se demander qui a élu le Président du FRUD et quand ?

Depuis 10 ans, il dirige sans partage, une organisation (dont l’objectif même, comme en témoigne son nom, aurait été de rétablir l’unité la démocratie) à la manière de xaagaba.

Inutile de dire que la zone de combat se limite à des allers et retours entre Paris et Bruxelles. Faute de légitimité sur le terrain ?

Combien de personnes autour de lui ?

Qu’ont-ils réellement fait dans l’arrière pays ? En tout cas, certains pensent qu’ils ont surtout contribué à appauvrir une population entière, mais je ne dispose pas des chiffres exacts.

L’avenir de la société passe par les nouvelles générations, à la condition qu’elles aient envie d’établir la paix et de bâtir un nouveau système qui permette à chacun de s’épanouir en effaçant à tout jamais les préjugés tribaux.

En politique, 1994 avait été une année noire qu’aucun djiboutien ne pourra jamais oublier.

Le soi-disant accord de paix signé par des traîtres qui ne rêvaient que d’accéder au pouvoir : le défunt Ougoureh Hassan a été remplacé par Ougoureh Kifleh Ahmed et Ali Mohamed Daoud dit Jean Marie a pris le poste du défunt Ail Mahamade Houmed.

Ensuite sont arrivés par petits groupes, Mohamed Adoyta Youssouf qui deviendra député comme Abate Ebo Adou.

Constatant ces divers ralliements à la dictature, la population a beaucoup souffert et sa volonté s’est affaiblie. Allant jusqu’à perdre toute confiance en elle-même, elle a cessé de résister.

Aujourd’hui, les gens craignent de partager leurs angoisses, de critiquer la dictature et de déclarer leur soif de liberté, même en famille ou entre amis.

Ils sont terrifiés à l’idée de participer à des actions de résistance publique. À quoi cela servirait-il ? Ils mènent une vie de souffrance sans but et sans espoir dans l’avenir.

Ne serait-il pas opportun d’étudier sur plusieurs années tous les paramètres, qui ont généré cette situation que nous vivons au pays. On tire plus d’enseignement dans l’analyse des défaites que dans celle des victoires ! Parmi ces paramètres, je citerai : les mouvements de résistance et leur contribution effective, les rebellions, l’évolution de la pensée sociale et politique, la résistance non violente qui a fait preuve d’un réalisme certain.

Un fait est certain : le changement n’arrivera pas tout cuit dans votre assiette !

Que de temps perdu dans les mabrazes où l’on évoque la politique sans n’aboutir jamais ni à aucune résolution ni surtout aucune décision et aucune action.