05/11/10 (B576) Radio-Trottoir : Petites nouvelles du Front (par épisode) Le vieux IOG s’écroule ! Rien ne va plus « c’est la fin des haricots »…(Première partie – Lecteur)

Les informations de cette rubrique seront diffusées par épisodes : ce premier porte sur Ali Sabieh

Depuis le jeudi 14 octobre les Assajogs continuent leur combat.

Vendredi 22 octobre 2010, après une semaine de féroces répressions et d’un couvre-feu toutes les nuits, IOG en personne s’est rendu à Ali Sabieh pour prendre contact avec la population.

Il a pris soin de prendre avec lui une bagatelle de 10 millions de francs djibouti pour réussir à amadouer cette population en mal depuis la fermeture du chemin de fer de Djibouti à Ali Sabieh et depuis la fusillade de deux personnes qui ont servi de prétexte à la révolte, heureusement que l’envoi des commandos de la Grade Républicaine formés par la Légion Etrangère mais surtout les quatre chars du Général Zakaria ont permis de maîtriser les révoltants, munis de pierres.

Avec dix millions de francs : « très facile à faire danser les Assajogs », très facile à payer le prix du sang des deux citoyens tués par balle par un militaire.

Avec ces dix millions de francs : « les opposants Issas vont fermer leur gueule ».

Il rentra dans la ville, à son grand étonnement la ville était vide.

Pas un chat ne circulait, les Assajogs dormaient tranquillement car la veille le couvre-feu a été levé et les jeunes ont pu se balader discuter toute la nuit, bref un week-end sans histoire.

IOG s’est rendu au gite d’Ali Sabieh où il n’a même pas pu trouver du café, car ce gite est techniquement fermé car sans client.

Pendant une heure, il tourna en rond puis se rendit aux domiciles des deux victimes.

La première veuve très choquée par tous ces véhicules bourrés de militaires armes en mains, et du gros criminel descendre de sa voiture en se dirigeant vers elle, la pauvre veuve ne savait plus quoi faire.

Elle resta assise par terre quand IOG lui présenta ses condoléances. Elle ne répondit pas et il resta debout quelques minutes avant de s’assoir devant la veuve, le garde corps lui donna la valise diplomatique qu’il avait avec lui.

Les pieds largement écartés, il ouvra la valise et en tira une gros enveloppe.

Pour bien impressionner la veuve, il compta devant elle très lentement les deux millions et demi qui lui étaient destinés.

Il tendit l’enveloppe bien garnie en disant : « c’est le prix du sang de son mari tué par un militaire mamassan, et qu’il faudrait dire aux vieux d’Ali Sabieh de mettre fin aux menacent d’une prochaine guerre tribale ».

La veuve en regardant IOG bien dans les yeux a répondu tout simplement, « s’il avait ramené avec lui son mari ».

Ton mari a déjà été enterré répondit IOG.

Elle se leva crachat par terre et lui dit : « de ne plus revenir s’il ne ramène pas son mari ».

IOG choqué s’est rapidement levé pensant qu’il avait à faire à une folle.

Il se rendit immédiatement chez la seconde veuve, cette dernière, dès qu’IOG est descendu de son semi blindé, a pris une pierre, la lança vers lui en criant « assassin sort de chez moi », elle a repris une autre pierre en criant comme une folle : « assassin sort de chez moi », les gardes ont rapidement attrapé la pauvre veuve en larmes et IOG est vite monté avant que la population soit alertée.

Il donna l’ordre de sortir de la ville pour ensuite s’arrêter dans un coin tranquille afin de remettre son esprit en place, tellement il était bousculé.Après trois heures de ballade dans la brousse, il revient à Ali Sabieh pour la prière.

A peine rentré juste au début du sermon avant la prière, les vieux et les jeunes croyants écoutant tranquillement le sermon ont été perturbés par les bruits de bottes des gardes rapprochés et IOG ses samaras dans sa main gauche s’est installé pour se joindre à la prière.

Des murmures s’élevèrent : « que fait ici cet assassin, allons dans une autre Mosquée s’est écrié » un vieux très écouté.

Immédiatement les croyants se levèrent pour sortir.

IOG très surpris s’est lui aussi levé et il est sorti de la Mosquée.

Un groupe jeunes ensemble ont crié : « assassin, assassin » IOG s’est retourné pour voir ces voyous, mais subitement il a trébuché se retrouvant à genou et les mains au sol devant sa grosse cylindré blindée.

Aidé par ses gardes de corps IOG est remonté dans sa voiture à l’abri des jets
de pierres, humilié et énervé.

Par un gendarme
de la suite d’IOG