08/11/10 (B577) Les chroniques du Sergent-Chef Ariko // Garde républicaine : la nouvelle République en uniforme.

De nombreux Djiboutiens s’interrogent sur les motivations du Président, lorsqu’il a décidé de s’entourer de sa Garde prétorienne – la Garde républicaine ? Et pour quelles raisons, a-t-on sacrifié l’Escadron présidentiel ? Quelle est la véritable mission de ce nouveau corps d’élite, qui n’est pas financé sur le budget des Armées et qui est directement rattaché à la Présidence ? Qui commande réellement ce corps ?

Pour bien comprendre ce qu’est la Garde républicaine, un bref rappel historique est nécessaire.

Lorsque notre pays a obtenu son indépendance en 1997, il a hérité des différentes structures qui avaient été mises en place par la puissance coloniale. Le corps qui fonctionnait le mieux, parce qu’il avait hérité des valeurs incontestables et d’une certaine tradition : c’était la Gendarmerie nationale. L’escadron présidentiel lui était rattaché.

L’escadron présidentiel existait déjà sous le régime colonial : il était en charge à la fois de la sécurité du Président du Conseil et de celle du haut-commissaire, représentant l’État français à Djibouti.

Hassan Gouled hérita de ce corps laissé par les Français… Souvent Hassan Gouled a copié les structures françaises. Comme il appréciait les valeurs et la loyauté de la Gendarmerie nationale, il a continué de lui laisser la gestion de l’escadron présidentiel.

Il nomma à sa tête le capitaine Hamadou qui n’était pas sous la tutelle de la Gendarmerie nationale.

Quand il mourut dans un accident de la voiture (le SDS avait saboté l’une de ses roues !), l’escadron retourna dans le giron de la Gendarmerie nationale.

La Gendarmerie nationale était commandée par le colonel Hoch Robleh Idleh.

Hassan Gouled le capitaine Hassan Osman et les lieutenants Mohamed Salallasse et Yonis Hoch nomma comme ses gardes du corps, attaché directement à la sécurité du Chef de l’Etat.

IOG reprend le contrôle, en confiant l’encadrement à ses hommes de main pour mieux surveiller Gouled …

IOG décida de mettre des bâtons dans les roues. Il plaça le capitaine Mahdi Cheik Moussa à la tête de la Gendarmerie. Tous les gendarmes rejetèrent son autorité. En fait IOG l’avait placer à ce poste afin qu’il le renseigne sur les activités d’Hassan Gouled (avec la complicité du regretté lieutenant Moussa Hassan).

IOG avait besoin de connaître les informateurs du vieux Gouled. Voulait-il imiter en cela les pratiques de Ben Ali, en Tunisie, qui a détrôné le vieux président Bourguiba ? Contrairement à Bourguiba, Gouled n’était pas malade : au début, il savait tout ce que combinait IOG, mais il lui a laissé faire son cirque.

Très rapidement, le capitaine Mahdi Cheik Moussa commença à irriter tous les gendarmes et il pratiqua une ségrégation tribale en mettant a l’écart tous les officiers et les gendarmes qui n’étaient pas issus du clan Mamassan. On assista à une véritable chasse aux sorcières dans le camp Barkhat Siraj.

Les gendarmes savaient que Mahdi était un fou furieux mais aussi qu’il était téléguidé par IOG. Mahdi continua son sale boulot et il mit à la retraite les meilleurs éléments de l’escadron présidentiel. Tout ceux qui n’étaient pas du clan Mamassan étaient soit mis à la retraite, soit mutés dans d’autres brigades de moindre importance.

Gendarmerie : l’élimination de plusieurs ethnies somalis puis des Afar

Les Isaak et les Issa non Mamassan ainsi que les Gadaboursi subirent les foudres de Mahdi Cheik Moussa. Après avoir balayé tout ce beau monde, Mahdi s’attaqua aux Afar. Sans avertir le Président Hassan Gouled, IOG signa des décrets pour renvoyer tous les gendarmes d’origine Afar. Madhi s’attaqua à des hommes comme Hassan Osman et Mohamed Salallasse. Mais ils se plaignirent directement à Hassan Gouled qui donna ordre de les laisser tranquilles.

Il renvoya les autres gendarmes Afar qui protestèrent auprès du Premier ministre. C’est l’intervention personnelle dde Barkhat Gourad qui transforma le décret de radiation en une mesure de mutation simple dans d’autres fonctions au sein de la Gendarmerie.

Barkhat Gourad savait parfaitement qui était derrière ce fou de Mahdi. Quant au président Gouled, progressivement coupé de tout et sous surveillance rapprochée du SDS et de la Gendarmerie, il ne comprenait pas ce qui se tramait dans son dos.

De temps en temps il demanda à Moussa Hassan un fidèle, où étaient passés les Gendarmes Afar, qui jouaient souvent aux cartes avec lui. Personne ne lui répondit.

Le temps passant, Gouled oublia l’existence de ces Gendarmes, qui se faisaient charcuter derrière son dos.

Ce jeu de massacre achevé, Mahdi s’attaqua à tous qui étaient suspectés de pouvoir trahir la cause Mamassan, sans en référer à Gouled. Il débarqua le capitaine Yonis Hoch (bien que Mamassan il était suspect aux yeux du régime, parce qu’issu du sous clan Allaleh !).

Guelleh donne les pleins pouvoirs à Mahdi !

Pour avoir la maîtrise complète du corps, IOG donna les pleins pouvoirs à Mahdi. C’est ainsi qu’il devint Chef de corps de l’escadron présidentiel en plus d’être celui de la Garde républicaine.

C’était la catastrophe !

Tous les officiers, comme les sous-officiers retinrent leur souffle pendant un moment. IOG venait de nommer un « malade » à la tête de l’escadron présidentiel.

Des gendarmes courageux qu’il n’est pas nécessaire de citer nommément prirent la décision de quitter le bateau pour éviter d’avoir à servir sous les ordres de Mahdi.

Les autres goutèrent à la médiocrité de ses actions et de ses paroles. L’escadron devint sa maison. Il contrôla tout, de jour comme de nuit. Sans aucune explication, il délégua une partie des gendarmes qui accomplissaient leur travail au Palais, afin qu’ils assurent la sécurité de son domicile personnel, cité Aquitaine, à proximité de la villa Christophe, haut lieu de la torture.

IOG crée sa propre milice et s’appuie un nouveau venu : Mohamed Djama Doualeh

Il sortit de la poubelle de l’histoire un certain Mohamed Djama Doualeh.

Simple sergent-chef de la Force nationale de Sécurité (actuel Police nationale).

Il avait entendu dire que cet homme, d’origine Mamassan, avait éliminé un nombre important d’Afar lors des combats de Kor Angar et d’Obock. A cette époque, il servait sous les ordres du capitaine Outeh, un autre tortionnaire, qui a mis à genoux tous les Afar du nord de la République. Ce célèbre boucher est actuellement membre de la délégation militaire djiboutienne à Tampa en Floride (il a fait sortir sa femme et ses enfants de Djibouti pour les installer à Ottawa – Canada).

Voyant que Mohamed Djama, un bédouin qui ne riait jamais et qui avait du sang sur les mains, IOG le nomma Garde du corps.

Dès 1995 IOG préparait la succession au cas où Hassan Gouled viendrait à mourir. Une belle occasion s’offrit en 1996, lors du sommet France Afrique au Benin. Gouled, fatigué de la vie politique frisa la crise cardiaque. Il s écroula dans son fauteuil : est-ce en apprenant que Mohamed Djama Elabeh avait la côte ? Mohamed Ali Chaki, chef du protocole, était avec lui, comme l’ex-commandant Ali Iftin qui était son aide de camp et Garde du corps).

Hassan Gouled s écroula. Sur demande express de son ami Chirac, il fut immédiatement évacué sur Paris. La ville de Djibouti retenait son souffle, sauf … IOG, qui décida, d’un commun accord avec Barkhat Gourad et Yacin Yabeh le patron de la Force nationale de Police de réaliser un coup de force au cas où Gouled mourrait au Val de Grâce. Heureusement Gouled s’est rétabli et il jura de sanctionner tous ceux qui auraient pu comploter contre lui, durant sa convalescence

Ils furent nombreux à goûter à la prison de Gabode. Le message était clair et il était adressé à tous ceux qui pourraient être tentés de défier le pouvoir en place.

Depuis Paris, Ahmed Dini assistait, impuissant, à la descente aux enfers de Djibouti, son pays.

En 1995, Le lieutenant Mohamed Djama est envoyé au Rwanda comme casque bleu. Le vrai motif n’était pas de lui permettre de connaître du pays, mais de s’entraîner à tuer. Il a pris un poste dans la région de Bukavu où plus de 30.000 Tutsi ont été massacrés par les extrémistes Hutus.

Il en est revenu en 1997, juste avant le défilé militaire du 20ème anniversaire. Décoré de la médaille de Vaillance et de Courage par Hassan Gouled qui n’avait pas été informé de son passé. Puis transféré à la brigade spéciale de la Force nationale de Police, Mohamed Djama est rentré du Rwanda plus criminel qu’il ne l’était avant d’y partir. Maintenant il sait qu’il dispose de toutes les compétences requises pour devenir le prochain homme fort de la Garde républicaine.

Plusieurs assassinats, vite étouffés par la Gendarmerie sur odre du Palais

IOG le testera sur plusieurs assassinats où Mohamed Djama ne laissera jamais la moindre chance aux personnes dont IOG voulait se débarrasser.

En 1997, plusieurs corps morts ont été rejetés par la mer à hauteur de la Siesta, au trou italien, d’autres ont été découverts à Balbala (PK12) ainsi qu’à l’ancien stade municipal du quartier 6. Toutes les victimes avaient été abattues froidement par balles.

La Gendarmerie, sous l’autorité de Mahdi, a étouffé l’affaire en application d’instructions envoyées par le Palais. Les Gendarmes, chargés des enquêtes, trouvèrent toujours des balles provenant de la même arme, dans les corps des malheureux. En réalité, les balles avaient été tirées par Mohamed Djama de la Brigade spéciale de la F N P.

Cela a permis à IOG de vérifier que le « berger » était bien l’homme dont il aurait besoin dans un avenir proche.

En 1999 il est présent lors du congrès du RPP. On le remarque derrière IOG. Les Djiboutiens se demandaient d’où sortait ce berger. Et pourtant il est devenu le responsable de la sécurité rapprochée du nouveau dictateur. Il se constitue une équipe d’anciens bergers, qui ne savent ni lire ni écrire, comme lui.

Il y a bien longtemps que Mohamed Djama a oublié le peu d’instruction que l’école de Boukoul lui avait donné. Avec Awaleh Ali Houffaneh et quelques autres bergers, tous issus de la tribu d’IOG, ils se mettent au travail. Tuant la nuit, sur ordre du SDS et le jour, assurant la sécurité du patron dès le matin.

Même sa femme Mariam ne le voyait pas rentrer certaines nuits. L’homme a beaucoup changé. Il doit porter haut l’étendard d’IOG au risque de perdre ses nouvelles fonctions. En 1999, IOG sort victorieux de la campagne où il était opposé à Moussa Ahmed Idriss, le candidat du peuple, parce que son vieil (et encore ?) ami Yacin Yabeh a voté pour lui.

Bien installé à la Présidence, IOG donna carte blanche à Mohamed Djama pour restructurer la Garde républicaine. Mahdi ne pouvait pas apprécier ce jeune capitaine qui ne lui obéissait pas et qui était indépendant. Mais il ne savait pas que sa propre chute était déjà programmée.

Guelleh avait un dernier problème à résoudre.

Celui du financement du nouveau corps qu’il voulait instaurer. Or les finances du pays étaient dans le rouge. Même la conférence d’ARTA sur la Somalie, pièce de théâtre imaginée de toutes pièces par IOG ne ramena pas l’argent voulu.

En attendant un financement extérieur pour le nouveau corps, la Garde républicaine continue à être dirigée par Mahdi Cheik Moussa.

En 2001 Mohamed Djama commet une première faute

Il dragua une belle femme qui vendait du khat.
Bien qu’elle soit mariée à un kourougman, Mohamed Djama désirait à tout prix la conquérir. Pour la convaincre, il lui proposa de nombreuses faveurs.

Le piège

Un jour, elle informa son mari de l’insistance du berger et ils décidèrent de lui tendre un piège.

Elle lui donna rendez-vous un soir derrière le stade Hassan Gouled. Elle attendit Mohamed Djama, qui se présenta à l’heure tel le bédouin qui vient prendre livraison de ses veaux. Elle se contenta de crier et le mari, suivi de quelques hommes de main, débarqua.

Mohamed Djama prit son arme mais trop tard le chargeur était vide ! Les hommes l’attaquèrent et il reçut trois coups de couteaux. Les hommes déguerpirent rapidement.

Comme dans un film policier, Mohamed Djama monta dans sa voiture et utilisant ses dernières ressources, il démarra à vive allure. Il perdait énormément de sans, mais il réussit à conduire jusqu’à l’hôpital Bouffard des FFDJ où il s’écroula. Un gardien remarqua que le chauffeur de la voiture était évanoui et il demanda de l’aide. Admis aux urgences, le berger fut soigné immédiatement.

Aussitôt informé, IOG déclencha les recherches. Très rapidement, le mari, la femme et leurs complices furent identifiés et arrêtés.

Toujours dans le coma, le bédouin luttait pour sa vie. IOG était furieux, car il risquait de perdre le seul homme de confiance dans son entourage

Par la grâce de Dieu et aussi par la qualité du personnel de Bouffard, Mohamed a récupéré.

IOG est venu lui rendre visite à l’hôpital où j’assurais la garde avec mes hommes du 3ème peloton.

Il lui dit, devant nous « Espèce de con, tu as failli perdre la vie avec tes idioties. Regarde comment tu es maintenant ! » Il nous donna l’ordre de le protéger.

C’est ainsi que personne ne put l’approcher sauf sa proche famille. Pendant ce temps, sa femme Mariam tournait au Canada en quête d’une naturalisation … IOG exigea qu’elle rentre à Djibouti pour couvrir les abus de ce nouveau fou.

Sorti de son coma, Mohamed Djama n’eut de cesse que de punir les auteurs de ce guet-apens.

Quelques jours plus tard, le corps du mari fut retrouvé avec 10 balles dans le corps. Son cadavre a été jeté derrière le Markazī des kourougmen. Personne ne s’est jamais plaint.

Voyant que son mari avait été abattu, la femme a fui en Éthiopie. Mohamed Djama avait un objectif, celui de reconquérir le cœur de son protecteur.

La manifestation des anciens militaires invalides donnent à Djama l’occasion de prouver à son maître qu’il est toujours un tueur sans état d’âme.

Des anciens militaires invalides avaient organisé une manifestation pour demander à IOG de tenir les promesses qu’il leur avait faites. Ils étaient accompagnés de leurs épouses. Découvrant ces mendiants devant son Palais, IOG demanda à Mohamed Djama les raisons de leur manifestation.

Une délégation a été reçue au Palais exprimer les revendications du collectif. Les négociations ont tourné au ridicule très vite et Hassan Saïd a fait mettre dehors les délégués comme s’ils étaient des quantités négligeables.

C’est alors que les invalides se rassemblèrent devant la statue de la liberté et qu’ils refusèrent de quitter les lieux tant que leurs revendications légitimes n’auraient pas été satisfaites.

Mohamed Djama donna l’ordre à la sentinelle Hassan Daher de tirer sur les manifestants. Comme il hésitait à tirer sur des anciens camarades de promotions, Mohamed s’empara d’une arme automatique et c’est lui qui arrosa les manifestants. Quatre anciens militaires invalides tombèrent sous les balles de ce fou.

Ceux qui ont pu se sauver, ont trouvé refuge dans l’hôtel d’Ali Aref. Car même la police qui était sur place, lança des charges contre les invalides. Tout Djibouti découvrit le véritable visage du tueur : ce jour-là Mohamed Djama devint un « con raté » que tout Djibouti détesta.

En revanche, pour IOG il avait bien exécuté sa mission au service de la dictature, en assassinant des pauvres invalides de guerre, sans défense. En remerciement, il a été promu Commandant le 27 juin 2002 et reçu chevalier dans l’ordre national de la Grande Etoile de Djibouti.

Mais à Djibouti son nom circule dans toutes les bouches. Les gens se demandent quel est le pauvre abruti qui a tué de sang froid, des malheureux handicapés, ayant perdu leur autonomie au service de l’Etat.

Selon son habitude, IOG distribua de l’argent sale aux familles qui avaient perdu un être cher dans ces circonstances. Pour le faire oublier, on a envoyé Mohamed Djama en pèlerinage à La Mecque, histoire de raconter qu’il avait demandé pardon à Allah pour ses fautes.

Sauf qu’Allah n’a pas pardonné cela. Il est devenu l’ennemi de tout le monde. Ses amis le quittèrent un par un. Sa belle famille refuse le rencontrer. En apprenant que son fils avait tué de pauvres invalides, sa mère, depuis la brousse éthiopienne l’a maudit et elle ne veut plus lui parler. Sa sœur qui est en Norvège l’a lâché. Il était devenu une peste infréquentable.

Mais Mohamed Djama n’en a cure ! Il ne vit plus maintenant que pour IOG, pour le servir, le protéger et obtenir ses faveurs.

Il avait perdu la raison, la pitié et aussi le sens des réalités, au Rwanda en découvrant les charniers.

De son côté, IOG avait décidé de se passer des services de Mahdi et de la Gendarmerie nationale. C’est pourquoi, il a créé le 30 janvier 2002 le corps d’élite de la République : la Garde républicaine.

Il fallait un cantonnement proche d’Haramous pour cette nouvelle unité. Le SDS a été chargé d’identifier les terrains potentiels et les agents ont signalé que le camp des parachutistes semblait être le plus approprié. Aussitôt IOG signa l’ordre de faire évacuer tous les soldats de la caserne des parachutistes.

Il en a fait sa caserne personnelle. Avec les fonds spéciaux que lui a donnés « son frère » le guide lybien Mouammar Kadhafi (un autre malade de pouvoir, celui-là aussi), le camp Omar Alin a été transformé en un endroit très confortables pour les nouveaux soldats.

Grâce à un don « de son frère et ami », dictateur comme lui, Mohamed Hosni Moubarak, la nouvelle unité a reçu de beaux uniformes et en 2002 sous l’autorité du commandant Ibrahim Elmi Kaïb, la nouvelle unité a défilé pour la première fois.

En 2003, j’ai été mis à la retraite brutalement. Mohamed Djama n’aime pas que l’on fasse de l’ombre à son autorité. Je ne pouvais pas obéir à un bédouin qui a reçu ses galons uniquement parce qu’il est issu du même clan que celui du dictateur et du clan du dictateur en place et qu’il est un criminel notoire sans état d’âme.

Avec moi, 25 jeunes sous-officiers ont été rayés des effectifs de la Garde républicaine. Et pourtant on recrutait en même temps des bédouins comme Mohamed Djama, en les triant dans toutes les casernes de Djibouti. Le seul critère retenu était d’être né Mamassan Bafourlaba, le sous-clan d’IOG.

Des jeunes ont été incorporés de force dans la nouvelle unité. Le régime a placé la Garde républicaine comme la priorité nationale N°1. Bien avant la santé, l’éducation et les différents services publics, dont la population a besoin et qui ont été totalement délaissés.

L’opposition dénonce une dérive dictatoriale sans précédent, mais IOG s’en moque totalement.

Il poursuit sa fuite en avant, ayant le sentiment d’être invulnérable sous la protection de sa nouvelle Garde personnelle.

La caserne a été rebaptisée du nom d’Omar Alin, qui est un sage Mamassan.

La suite, au prochain numéro

Sergent-Chef Ariko
Président de Kifaya
Londres