13/12/10 (B582) Communiqué de l’UDT pour dénoncer les mesures prises par le régime et ses policiers, avec la collaboration et la présence effective d’employés de Yemenia Airlines et aussi d’Air France (?), pour empêcher M Adan Mohamed Abdou, secrétaire général de l’UDT de se rendre au Maroc pour participer à la conférence OIT OAT.

Communiqué (Fait en Suisse le 12 décembre 2010)

Objet: Entrave à l’excercice syndical et à la liberté de déplacement.

Ce soir, dimanche 12 décembre 2010, les employés du Yemeniya airlines ont utilisé tous les moyens possibles pour empêcher le camarade Adan Mohamed Abdou, secrétaire général de
l’UDT, de prendre son vol pour le Maroc.

N’ayant trouvé aucune anomalie dans ses documents, ils ont fait discrètement appel à la police qui a confisqué son passeport et aussi son billet d’avion.

Les Policiers l’ont informé qu’il était fiché à Djibouti et
qu’ils agissaient sur ordre de la hiérarchie.

Chose tout à fait surprenante, le frère du ministre de l’Emploi, de
l’Insertion et de la Formation professionnelle était présent sur place avec un employé officiel d’Air France. A eux deux, ils soutenaient les agents de la compagnie Yemeniya comme s’ils avaient aussi reçu l’ordre de s’assurer de la
bonne exécution des instructions.

Dans la matinée de dimanche (jour ouvré à Djibouti) Adan avait été informé du fait que le ministre de
l’Emploi, qui est aussi convié à cette conférence régionale tripartite organisée conjointement par
l’OAT et l’OIT à Rabat au Maroc, avait été fort irrité d’apprendre que l’Union Djiboutienne du Travail soit invitée à y participer.

Il considère que les conférences de l’OAT sont la chasse gardée du régime.

La police a précisé à Adan qu’une enquête serait ouverte à son encontre.

Ce n’est plus un secret pour personne ! Le gouvernement Djiboutien viole et bafoue sans aucune retenue, depuis une quinzaine d’année, toutes les conventions et les recommandations du BIT, les
dispositions constitutionnelles de l’OIT et de l’OAT ainsi que le pacte international relatif aux droits
civils et politiques comme celui relatifs aux droits économiques, sociaux et culturels.

Nous sollicitons la CSI, la CISA, l’OAT et l’OIT ainsi que les organisations syndicales amies, pour qu’elles condamnent cette nouvelle violation des droits syndicaux et en particulier l’interdiction de sortir du territoire qui a été opposée à notre camarade ADAN.

Nous remercions toutes ces organisations d’intervenir auprès du président de la République de Djibouti pour dénoncer ces mesures illégales et pour obtenir la restitution de son passeport au plus vite possible.

Dans l’attente, nous prions tous les dirigeants de ces organisations d’agréer l’expression de notre haute considération.

Hassan Cher Hared
Responsable aux relations internationales de l’UDT

______________ Note de l’ARDHD
Lire notre dossier concernant la répression syndicale à Djibouti : lien