14/12/10 (B582) VERITE – CONFIRMATION : le Colonel « Berger » Mohamed Djama a bien suivi un stage en France.

En décembre 1991, quand il n’était encore que le simple « caporal cailloux », Mohamed Djama, accompagné par le Commandant Kaleb ont bien suivi une formation V.O. (voyages officiels) dans une caserne de CRS située aux alentour de Versailles.

Aujourd’hui,
le Lt-Colonel Kaleb partage agréablement son existence entre la Belgique et Djibouti. Bras cassé, il continue à toucher sa solde, sans retenus … !

Lors de l’ouverture du stage, il a été demandé au berger de se présenter. Bégayant et se frottant la tête à de nombreuses reprises, finit-il par ânonner ?

Je m’appelle « berger », j’ai le grade de caporal et je suis en service à la Brigade spéciale. Dans l’avenir, je vais assurer la sécurité de mon cher oncle … (Bref !)

« Notre » berger (national ?) a éprouvé les grandes difficultés a suivre cette formation de base, prévue durant trois semaines. Il ne comprenait rien aux enseignements théoriques, aus présentations audio-visuelles ni même à la conduite d’une moto.

L’ambiance du séminaire s’en est ressentie. Compte-tenu du niveau extrêmement faible du berger et de son manque total de culture dans tous les domaines, les formateurs de haut-niveau ont été surpris de constater les différences à la fois, de culture et de grade entre ces deux participants : c’étaient comme deux extrêmes ! Par exemple, le Berger ne maitrisait même pas le vocabulaire de la police et ne comprenait rien aux techniques spécifiques à ce métier …

Ce n’est que vers la fin du stage que les formateurs ont enfin compris !

C’est la méthode privilégiée d’IOG pour soutenir les cancres de son clan et s’assurer en même temps des fidélités à toute épreuve. On prend les pires et on leur donne des promotions …

Pendant son séjour en France, le berger a été hébergé a l’Ambassade et il fallait toujours l’accompagner même pour prendre le métro, car sinon, se serait-il perdu ???

Peut-être ? Mais surtout pour lui, le métro est une machine qui roule trop vite !

Combien de fois n’a-t-il pas répété qu’il était dangereux et qu’il refusait de le prendre seul …

Un jour, notre berger a voulu s’aventurer seul dans Paris. Avec sa vieille paire de godasses, il est parti faire du lèche-vitrines. Il a commencé par Les Halles. Là il a pris un énorme plaisir en découvrant les escalators ! Il ne cessait de monter et de redescendre, comme un gosse émerveillé par la découverte d’un nouveau jouet. Il se sentait comme un superman, car il venait de découvrir le Progrès, auquel il n’avait encore jamais eu accès.

A la tombée de la nuit, le berger décida de rentrer à l’Ambassade. Comme il voulait se rendre Rue Emile Meunier, il aurait du prendre un métro pour la Porte Dauphine. Mais il s’est trompé et il est monté dans un RER en direction Saint-Rémy-les-Chevreuses.

Arrivé au terminus de la ligne, il fut contraint de descendre du train. Il a compris qu’il était perdu ! Ce fut comme si le ciel lui tombait sur la tête ! Alors il s’est assis sur un banc en attendant des secours …

Ne voyant rien venir, après une demi heure d’attente, il courut derrière une dame d’origine chinoise pour lui demander de l’aide. Mais la brave femme lui répondit quelque chose du genre : « Monsieur je ne comprends rien à ce que vous dites. Je crois que vous êtes déboussolé, car vos propos sont incohérents. Auriez-vous le numéro de téléphone d’un ami ou d’un proche que vous pourriez appeler ? ».

Le berger transpirait à grosses gouttes. Il a donné son carnet de téléphone et cette bonne dame a utilisé son téléphone portable pour composer le numéro de l’Ambassade en disant à l’employé de service : « Si vous ne venez pas chercher rapidement cet abruti, il va crever de froid dans cette gare ! ».

Il faut savoir que l’Ambassade de Djibouti à Paris, c’est un grand complexe. Ce n’est pas seulement une adresse diplomatique, mais c’est surtout le lieu de rassemblement et de passage des membres du clan. C’est aussi un centre de soins médicaux pour eux et pour leurs enfants malades. C’est en plus le centre d’hébergement des refugiés d’Ali-adde et d’Holl-Holl pour suivre leur stage en France. Bref c’est un complexe polyvalent …

Mais attention, si vous n’êtes pas membre de la tribu dominante, vous devrez vous débrouiller pour assurer votre hébergement et dans le pire des cas, votre prise en charge médicale. L’Ambassade est réservée exclusivement aux membres du clan et aux soutiens du régime. Les autres, passez votre chemin. Au mieux, si vous donnez toutes les marques d’allégeances et de respect indispensables, vous pourrez obtenir le renouvellement de votre passeport, quand l’employé aura décidé de le faire …

Ce n’est plus une dépendance nationale, c’est la propriété privée qui appartient collectivement aux familles du clan. Vivent dans cette enceinte protégée, des gardiens assidus, des vieux policiers et des gendarmes qui vieillissent loin de leur foyer familial et d’autres qui sont malades probablement à cause de tous les péchés qu’ils ont commis à l’encontre des pauvres citoyens ?

Ces gardiens ont les responsabilités suivantes :

  • assurer la garde de l’édifice
  • conduire les Mercedes de l’Ambassade,
  • nettoyer les bureaux
  • faire visiter la capitale et « ses petits plaisirs », depuis le berger jusqu’aux plus hauts dignitaires du clan
  • conduire la Gabyo dans les grandes magasins parisiens et les boutiques de grand luxe,
  • venir immédiatement en aide aux étudiants issus du clan,
  • nettoyer les châteaux et autres demeures, propriétés des dignitaires du clan
  • encaisser les loyers mensuels,
  • diriger et faire admettre les enfants du clan, gravement malades dans l’un des hôpitaux français spécialisés,
  • effectuer des petites transactions pour accumuler un petit pactole (monnayer les services rendus par exemple …), surtout après 25 ans de service à l’Ambassade. Ceux-là sont tellement blanchis sous le harnais et complètement rouillés qu’il n’y a plus rien à attendre d’eux en termes d’efficacité !