02/01/11 (B585) Yémen Express – Probablement rassuré par le mauvais exemple qui lui a été donné par Guelleh, le président yéménite lance une opération identique pour s’auto-attribuer un fauteuil présidentiel à vie. (Bonjour les futurs dégâts dans un pays déjà remué par de nombreuses luttes internes !) – Le Parlement yéménite approuve une révision controversée de la Constitution – libération d’un important leader séparatiste du Sud – le Parlement approuve le principe d’une révision constitutionnelle

_______________________ 3 – RFI avec Reuters

Le Parlement yéménite approuve une révision controversée de la Constitution

Au Yémen, le Parlement a approuvé, ce samedi 1er janvier 2011, le principe d’une révision constitutionnelle qui permettrait, si elle est adoptée, la réélection du président à vie. L’opposition proteste contre un tel projet.

« Le 1er janvier 2011 est le jour de l’assassinat de la Constitution ». Une formule choc inscrite sur une banderole devant le Parlement yéménite. Les députés de l’opposition ont choisi de manifester au lieu de participer aux débats sur la révision constitutionnelle. En leur absence, le principe d’un réaménagement du texte a été acquis mais le vote aura lieu dans deux mois.

Ce qui met en colère l’opposition, c’est un amendement précis qui prévoit de supprimer la limitation à deux mandats du président de la République. Autrement dit, le chef de l’Etat pourra être élu à vie.

Actuellement, c’est Ali Abdullah Saleh qui dirige le Yémen depuis 1999 et son deuxième mandat expire, théoriquement, en 2013. Ses détracteurs qui l’accusent de dérives autocratiques et de corruption, craignent de le voir régner indéfiniment sur le pays et de vouloir ensuite transmettre le pouvoir à son fils.

Les Etats-Unis qui s’intéressent de près au Yémen, à cause de la présence d’al-Qaïda, appellent toutes les parties au dialogue, inquiets de voir le pays, déjà en proie à différentes rebellions, encore plus fragilisé.

________________________ 2 – Radio Chine avec XINHUA

Yémen: libération d’un important leader séparatiste du Sud

Les autorités de sécurité du Yémen ont libéré samedi un des principaux leaders du mouvement indépendantiste du Sud, mis en détention provisoire depuis novembre, a annoncé un responsable du ministère de l’Intérieur à l’agence Chine Nouvelle.

Hassan Baom, un des leaders du mouvement anti-unité du sud dans la province d’Al-Dhalee, a été libéré samedi de la prison centrale de la province d’Ibb, situé au nord d’Al-Dhalee et à quelque 193 km au sud de Sanaa, a dit le responsable sous le couvert d’anonymat.

Il a indiqué que cette mise en liberté est intervenue dans le cadre de l’amnistie générale accordée par le président Saleh.

Les autorités yéménites avaient libéré le 21 décembre dernier 40 activistes séparatistes de la prison d’Aden, un port dans le sud du Yémen.

Le Nord et le Sud du Yémen se sont unifiés en 1990 en vertur d’un accord entre le Congrès du peuple et le Parti socaliste yéménite. Toutefois, l’accord a échoué, ce qui a conduit à une crise entre les deux alliés et à une guerre civile en 1994.

Sanaa est sous la pression de Washington et de la communauté internationale qui demandent au gouvernement yéménité de résoudre le conflit interne afin de concentrer ses efforts sur la lutte contre l’aile d’Al-Qaïda dans la région. 

________________________ 1 – Romandie News (Ch) avec AFP

Yémen: le Parlement approuve le principe d’une révision constitutionnelle

Le Parlement yéménite a approuvé samedi le principe d’une révision constitutionnelle controversée, susceptible d’ouvrir la voie à la réélection à vie du président, selon un correspondant de l’AFP sur place.

Quelque 170 députés du Congrès populaire général (CPG, du président Ali Abdallah Saleh) se sont prononcés en faveur de l’ouverture du débat sur ces amendements constitutionnels. Les deux seuls députés indépendants présents ont appelé à surseoir au vote afin de ménager l’opposition.

Conformément à la Constitution, les amendements seront débattus à nouveau en détail dans 60 jours, soit le 1er mars.

Ces amendements prévoient en particulier la suppression de la limitation à deux mandats consécutifs pour le chef de l’Etat, l’instauration d’un Parlement bicaméral et l’octroi d’un quota de femmes au Parlement.

Au pouvoir depuis 1978, M. Saleh a été élu pour la première fois en 1999 au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans. Son deuxième mandat arrive à expiration en 2013.

Les députés de l’opposition et des parlementaires indépendants, qui observaient un sit-in devant le parlement pour protester contre ces réformes, ont quitté les lieux dès l’annonce du vote.

Vendredi, les Etats-Unis avaient appelé le Parlement yéménite à privilégier le dialogue avec l’opposition.