10/01/11 (B586) LDDH EMOIGNAGE ET HOMMAGE A MAHAMOUD HARBI FARAH – A l’occasion du 63ème anniversaire contre les mascarades électorales



Le Président

DIFFUSION D’INFORMATION DU 5 JANVIER 2011

TEMOIGNAGE ET HOMMAGE
A MAHAMOUD HARBI FARAH
A l’occasion du 63ème anniversaire
contre les mascarades électorales

Présenté par MOHAMED ALI CHIRDON

Note liminaire.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) par cette diffusion d’information publie le témoignage et hommage de Mohamed Ali Chirdon compagnon de lutte du regretté Mahamoud Harbi, que nous considérons comme notre premier héros qui avait très jeune combattu pour l’indépendance.

Mahamoud Harbi avait été le premier homme politique qui avait opté dès 1958, si le référendum de 1958 n’avait pas été falsifié Djibouti aurait été la première capitale de la Corne d’Afrique à être indépendante.

Addis Abeba est considérée comme la ville de la colonisation africaine.

Je tiens à remercier le sage Mohamed Ali Chirdon pour ce témoignage qui nous a donné.

Le témoignage de Mohamed Ali Chirdon ci-dessous est suivi de mon point de vue
personnel.

NOEL ABDI Jean-Paul

________________________ 1 – Mohamed Ali Chirdon

Parcours de la carrière de Mahamoud Harbi Farah et son évolution politique.

En 1940 après la mort de l’Administrateur BERNARD, il fut arrêté et envoyé au Liban . Il s’engage dans la marine et il embarque dans le navire de guerre
Le Jeanne D’Arc où il servira durant six ans, pendant toute la 2ème
Guerre mondiale.

Son père Harbi Farah est décédé durant son absence persuadé que son fils avait été
exécuté.

En 1946, il revient à Djibouti.

En 1947, il milite dans le Club Somali-Dankali, Hassan Gouled le rejoint en 1948.

En 1949, une guerre civile éclate entre Issa et Gadaboursi suite à des élections.

Les antagonistes étaient :
– DJAMA Ali ZEÏLIHI et SAÏD ALI COUBECHE d’une part,
– MAHAMOUD HARBI et HASSAN GOULED, d’autre part.

Les causes de cette guerre civile ont été consécutives au refus de Djama Ali dit Zeïlihi de quitter sa fonction d’élu au Sénat.

En 1952, Mahamoud Harbi Farah, Hassan Gouled Aptidon d’une part, et Jean
Martin et le Général Magendie se ont participé aux élections au poste de Conseiller Territorial.

C’est à partir de cette période que Harbi et Gouled sont devenus des antagonistes.

En 1953, Mahamoud Harbi Farah s’est illustré dans le problème du règlement du problème de la grève des Dockers du Port de Djibouti.

En 1956, Mahamoud Harbi, et Michel Habib Deloncle se sont affrontés aux élections pour le poste de Député national.

En 1957, pour la première fois, l’Autonomie Interne a été instaurée, Mahamoud Harbi a été élu Vice-président du Conseil de Gouvernement cumulativement avec le poste de Ministre du Port, des Travaux Publics et de l’Electricité de Djibouti.

Mahamoud Harbi Farah était en même temps député Français représentant de Djibouti.

En 1958, lors du Référendum imposé par le Général De Gaulle, en tant que Président du Conseil Territorial, il a courageusement opté pour l’Indépendance inconditionnelle.

En 1958, après le Référendum, il quitta le poste de Vice Président du Conseil Territorial, ainsi que de toutes ses fonctions ministérielles.

Le Ministre Français des Territoires d’Outre-Mer a dissout l’Assemblée Territoriale et Hassan Gouled a été nommé à la place de Mahamoud Harbi.

En 1959, Mahamoud Harbi Farah quitta Djibouti.

______________________________ 2 – Jean-Paul Noël Abdi

Point de vue d’un Défenseur des Droits Fondamentaux et ancien militant indépendantiste sur la continuité des élections mascarades.

Après le Référendum mascarade de 1958, Mahamoud Harbi a quitté Djibouti en 1959.

Soixante deux ans après quel est le bilan des élections en Côte Française des Somalis puis ensuite dans le Territoire Français des Afars et des Issas ?

Les élections au suffrage universelle étaient, sous l’Administration coloniale puis sous l’Administration post coloniale, constamment truquées, les listes électorales n’ont jamais reflété la réalité.

Les apatrides Djiboutiens de générations en génération restent toujours marginalisés.

Une lueur d’espoir a été aperçue lors de l’adoption de la Constitution du 4 septembre 1992 par Référendum, mais hélas vite tombée en décrépitude lors de l’élection législatives de 1992 et présidentielle de 1993, malgré la loi Organique relatives aux élections de 1992.

Depuis toutes les élections sont raflées par des candidats appartenant à un groupe assujettis au pouvoir, rendant par conséquent l’Assemblée nationale comme une simple chambre d’enregistrement.

Le Regretté MAHAMOUD HARBI FARAH a été la première victime des élections mascarades organisées par l’Administration coloniale face à la volonté populaire pour l’Indépendance de la Côte Française des Somalie et Djibouti aurait été le premier pays de la Corne d’Afrique à accéder à son indépendance.

Il est bon de rappeler que l’Ethiopie fait partie des Administrations coloniales, qui ce sont partagées la Corne d’Afrique et seul l’Erythrée a réussi à arracher son indépendance après plus de trente ans de guerre de libération.

Aujourd’hui, les jeunes Patriotes Djiboutiens et Djiboutiennes ou comme on dit en Arabe, les El Shabaab Wadani ont le devoir à suivre l’exemple de notre héros national MAHAMOUD HARBI FARAH pour arracher la véritable liberté en débarrassant d’abord, de cette équipe dictatoriale qui règne plus de trente (30) ans.

En cette période où des Forces Etrangères veulent nous imposer l’individu Ismaël

Omar Guelleh qui avait usurpé, à deux reprises, le pouvoir, qui continue de régner par la peur et la terreur, qui est membre focal de la mafia transnationale, qui a muselé la presse libre, qui a paralysé les Centrales Syndicales libres, qui a ficelé la Justice Djiboutienne pour continuer en toute impunité les Crimes Organisés, les Crimes de Guerre, les Crimes extrajudiciaires, sans oublier les Disparitions forcées.

Par conséquent, il est urgent de faire parler la Rue et d’acculer le Dictateur aux mains sales à démissionner volontairement ou à prendre la fuite.

NOEL ABDI Jean-Paul