28/01/11 (B588) Yémen Express – des milliers de manifestants réclament le départ du président Saleh – ouverture du procès de 5 ravisseurs des touristes tchèques – Une attaque armée contre un fourgon dans le sud-est du Yémen fait 5 morts – cinq morts, dont quatre soldats, dans une attaque armée – Ils sont des milliers à manifester en Egypte, en Tunisie, en Jordanie et au Yémen – la Chef du Pnud juge possible une nouvelle étape dans le développement – Des militants craignent un durcissement de la répression sur fond de manifestations – Une délégation militaire marocaine de haut niveau en visite au Yémen (8 articles)

__________________________________ 8 – AFP

Yémen: des milliers de manifestants réclament le départ du président Saleh

De Hammoud MOUNASSAR

Des milliers de Yéménites, inspirés par la Tunisie et l’Egypte, ont manifesté jeudi à Sanaa à l’appel de l’opposition pour réclamer le départ du président Ali Abdallah Saleh, au pouvoir depuis 32 ans.

Le président tunisien "est parti après 20 ans, 30 ans au Yémen, ça suffit", scandaient les manifestants en référence au mouvement de contestation populaire sans précédent en Tunisie qui a chassé le président Zine El Abidine Ben Ali après 23 ans au pouvoir.

La "Révolution du Jasmin" en Tunisie a provoqué une onde de choc dans plusieurs pays arabes, notamment en Egypte, théâtre cette semaine de manifestations sans précédent contre le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis trois décennies, qui ont fait six morts.

Mais le ministre yéménite de l’Intérieur, Motahar Rachad al-Masri, a exclu toute similitude avec la révolte tunisienne qui a conduit à la chute de Ben Ali le 14 janvier.

"Le Yémen ne ressemble pas à la Tunisie", a-t-il déclaré à l’AFP, affirmant que le Yémen "est un pays démocratique" et les manifestations sont pacifiques.

"Non au renouvellement du mandat, non à la transmission héréditaire du pouvoir", "l’heure du changement a sonné", répétaient les manifestants yéménites qui s’étaient rassemblés pendant deux heures à l’appel d’une coalition de partis de l’opposition parlementaire.

"Nous nous rassemblons aujourd’hui pour demander le départ du président Saleh et de son gouvernement corrompu", a lancé à l’adresse de la foule un député du parti islamiste Al-Islah, Abdelmalik al-Qasuss.

L’opposition a organisé quatre manifestations distinctes dans la capitale pour "disperser les forces de police", selon l’un des organisateurs.

Les forces anti-émeutes se tenaient à distance des manifestants, mais elles ont renforcé les mesures de sécurité autour du ministère de l’Intérieur et de la Banque centrale.

Le Congrès populaire général (CPG, parti au pouvoir), a organisé quatre contre-manifestations qui ont réuni des milliers de personnes dans la capitale.

"Ne faites pas tomber la démocratie et la Constitution", pouvait-on lire sur l’une des banderoles brandies par des manifestants pro-gouvernementaux.

Les manifestations se sont multipliées ces derniers jours au Yémen, un pays rongé par la pauvreté et le chômage.

Le gouvernement a annoncé cette semaine une augmentation des salaires, une mesure destinée à "prévenir des problèmes similaires à ceux de la Tunisie", selon l’analyste yéménite Mustapha Nasr, interrogé par l’AFP.

En outre, des milliers de partisans du Mouvement sudiste, un groupe séparatiste, ont manifesté dans plusieurs villes du Sud du Yémen, dont Daleh, Habilayn, Loder et Ezzan, scandant des slogans séparatistes. "Révolution, Révolution dans le Sud", "Plutôt mourir libres que d’accepter l’occupation", répétait la foule, selon des participants.

Au pouvoir depuis 1978, M. Saleh a été élu pour la première fois en 1999 au suffrage universel direct pour un mandat de sept ans. Il a été réélu pour la deuxième fois en 2006 pour un mandat qui arrive à expiration en 2013.

Un projet d’amendement de la Constitution, en discussion au Parlement malgré le refus de l’opposition, pourrait ouvrir la voie à une présidence à vie pour l’actuel chef de l’Etat.

L’opposition accuse en outre le président Saleh, 68 ans, de vouloir transmettre la présidence à son fils aîné Ahmad, chef de la garde républicaine, unité d’élite de l’armée.

Mais le chef de l’Etat s’est défendu dans un discours télévisé dimanche soir de vouloir transmettre le pouvoir à son fils. "Nous sommes une république, et je suis contre la transmission du pouvoir", a-t-il dit.

Les manifestations de jeudi s’inscrivent dans le cadre d’un programme de protestations de l’opposition, à l’approche des élections législatives prévues le 27 avril.


______________ 7 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Yémen: ouverture du procès de 5 ravisseurs des touristes tchèques

Un tribunal yéménite a commencé mardi à juger cinq hommes qui étaient accusés de l’enlèvement de quatre touristes de la République tchèque à l’ouest de la capitale Sanaa le 17 janvier, a rapporté l’agence de presse officielle Saba.

Les quatre touristes ont été libérés sains et saufs plus tard le 17 janvier, après un affrontement entre les forces de sécurité yéménites et les cinq ravisseurs armés, trois d’entre eux ont été arrêtés tandis que les deux autres sont toujours en fuite.

Au cours de l’affrontement, deux soldats et un enfant ont été blessés dans le district d’Al-Haima Al-Kharijia, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Sanaa, selon la déclaration du ministère de l’Intérieur.

Les trois accusés ont avoué au jury avoir enlevé les quatre touristes, a rapporté Saba sans donner la raison de l’enlèvement.

Le tribunal a également catalogué les deux fugitifs de recherchés et ordonné la publication de leurs photos et leurs noms par les médias d’Etat.

Une source judiciaire a déclaré à Xinhua que les cinq accusés ont intercepté la voiture des touristes et leur chauffeur yéménite avant de les contraindre de descendre de la voiture et les emmener dans la province de Dhamar, à une centaine de kilomètres au sud de Sanaa.

Le tribunal a décidé que la prochaine audience aura lieu le 1er février.

Au Yémen, les membres des tribus des zones de non droit recourent souvent aux enlèvements pour forcer le gouvernement à répondre à leurs demandes.

______________________ 6 – AuFait (Maroc)

Une attaque armée contre un fourgon dans le sud-est du Yémen fait 5 morts

Une attaque armée contre un fourgon de transport de fonds dans le sud-est du Yémen a fait, mercredi, 5 morts, dont des soldats, a indiqué une source des services de sécurité et des témoins.

Des hommes encagoulés ont attaqué un véhicule transportant des salaires de fonctionnaires, tuant cinq personnes, dont des soldats, dans la région d’Al-Chihr (60 km à l’est de Moukalla, chef-lieu du Hadramout), a déclaré aux médias la même source.

Par ailleurs, les forces de sécurité ont arrêté à Ataq, chef-lieu de la province de Chabwa (sud), Nasser Thabet al-Aulaqi et Ali Ahwal al-Khalifi, deux dirigeants du Mouvement sudiste qui voulaient organiser une manifestation non autorisée, selon une source policière.

______________________ 5 – Romandie News avec AFP

Yémen: cinq morts, dont quatre soldats, dans une attaque armée

Cinq personnes, dont quatre soldats, ont été tuées mercredi dans une attaque armée contre un fourgon de transport de fonds dans le sud-est du Yémen, selon un responsable de la police.

"Des hommes encagoulés ont attaqué un véhicule transportant des salaires de fonctionnaires, tuant cinq personnes, dont des soldats, dans la région d’Al-Chihr", à 60 km à l’est de Moukalla, chef-lieu du Hadramout, a déclaré à l’AFP une source des services de sécurité.

Un responsable de la police a confirmé à l’AFP ce bilan. Le directeur financier des PTT du Hadramout, Omar al-Amoudi, et quatre soldats ont été tués, alors que deux fonctionnaires et un autre militaire ont été blessés, a-t-il précisé sous couvert de l’anonymat.

Les soldats circulaient à bord d’un véhicule militaire qui escortait le fourgon à bord duquel se trouvaient des fonctionnaires des PTT, selon lui.

Deux ambulances dépêchées sur les lieux ont transporté cinq dépouilles, ont indiqué des témoins, contactés au téléphone par l’AFP.

Par ailleurs, les forces de sécurité ont arrêté à Ataq, chef-lieu de la province de Chabwa (sud), Nasser Thabet al-Aulaqi et Ali Ahwal al-Khalifi, deux dirigeants du Mouvement sudiste, un groupe séparatiste, qui voulaient organiser une manifestation non autorisée, selon une source policière.

Des centaines d’hommes armés, originaires de la province de Chabwa et de la province voisine d’Abyane, ont vainement cherché à forcer des barrages des forces de sécurité, déployées aux entrées d’Ataq, selon des témoins.

Des accrochages, parfois à la mitraillette, ont opposé les hommes armés aux forces de sécurité, soutenues par des militaires, ont ajouté les témoins. Les accrochages n’ont pas fait de victime.

Le sud du Yémen et le Hadramout sont secoués par une vague de violences, attribuée par les autorités aux activistes du Mouvement sudiste et aux partisans d’Al-Qaïda.

______________________ 4 – L’Expression (Algérie)

Ils sont des milliers à manifester en Egypte, en Tunisie, en Jordanie et au Yémen
Le Monde arabe en ébullition

Kamel Lakhdar CHAOUCHE

Au Caire, les manifestants ont réclamé des réformes politiques et sociales et scandé «A bas Moubarak», «Moubarak dégage».

Le vent de la contestation souffle sur le Monde arabe et risque de l’emporter sur son passage. Des immolations par le feu, suivant désormais l’exemple du jeune Tunisien à l’origine de la «la Révolution de jasmin», des émeutes, des tensions sociales et politiques ont éclaté dans les pays arabes. Le summum de cette vague a été atteint hier, en Egypte où la police a tiré des grenades à gaz lacrymogènes contre des milliers de manifestants qui réclamaient des réformes sociales et politiques dans le centre du Caire.

Les manifestants brandissaient des drapeaux égyptiens et lançaient des slogans contre le régime, réclamant des réformes politiques et sociales. Ils ont également scandé «A bas Moubarak», «Moubarak dégage». Les protestataires, formant des petits groupes, ont lancé des pierres en direction des forces de l’ordre, sur la grande place Tahrir, proche de nombreux bâtiments officiels. Des centaines de manifestants dont des activistes politiques et des partis d’opposition venus des différentes régions du pays, se sont rassemblés dans le centre de la capitale égyptienne, placée sous un important dispositif sécuritaire, pour organiser une marche pacifique jusqu’au ministère de l’Intérieur. De 20 à 30.000 policiers étaient mobilisés au Caire pour faire face à ces rassemblements, selon les services de sécurité.

Ces contingents étaient également signalés en province, notamment à Alexandrie (nord), la deuxième ville du pays, à Assouan et Assiout (sud) dans plusieurs villes du delta du Nil, à Ismaïliya (sur le canal de Suez) ou dans le nord du Sinaï.

C’est dire que la leçon du peuple tunisien sonne comme un avertissement aux régimes arabes, notament celui de Moubarak.

Les événements de Tunisie ont montré que la rue a su imposer l’option qui lui semblait convenable. Ainsi, des tensions sociales et politiques se sont exprimées en Egypte. Du coup, ils réclamaient des réformes. La hogra, le chômage, la corruption, la rente, les privilèges, l’enrichissement illégal, auxquels s’ajoutent les libertés confisquées, longtemps dénoncés par les Egyptiens, sont autant de détonateurs qui risquent de mettre le feu aux poudres.

En Egypte, au Maroc, en Mauritanie, en Jordanie et Oman, des jeunes se sont donné la mort par le feu pour exprimer leur désespoir et leur ras-le bol. Cela en plus des grandes marches et des manifestations faisant souvent le décor des capitales arabes. D’où les mouvements de contestation qui n’ont pas cessé de se propager dans le Monde arabe. Il convient également de dire que la protestation n’a pas épargné les monarchies pétrolières du Golfe, où les manifestatons de rue sont formellement interdites et où les syndicats et les partis politiques sont bannis.

En Algérie, des émeutes contre la flambée des prix de l’huile et du sucre ont fait, entre le 5 et le 9 janvier derniers, 5 morts et près de 800 blessés. En Mauritanie, un homme s’est immolé par le feu près de la présidence de la République à Nouakchott, parce que révolté par la situation politique de son pays. La Mauritanie est dirigée par le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Il est arrivé au pouvoir par un coup d’Etat militaire, mené en août 2008, puis ensuite élu à la présidence de la République en juillet 2009.

En Jordanie, 3000 syndicalistes, islamistes et membres de partis de gauche ont participé à un sit-in devant le Parlement à Amman pour protester contre l’inflation et la politique économique du gouvernement. Même scène à Oman où des centaines de personnes ont manifesté, lundi dernier, à Mascate pour protester contre la cherté de la vie. Cette manifestation représente, de l’avis des spécialistes, un phénomène rare dans cette monarchie arabe du Golfe.

Au Koweït, des députés de l’opposition ont soutenu et salué le courage du peuple tunisien. Même état des lieux au Yémen. Un millier d’étudiants ont manifesté à Sanaa, appelant les peuples arabes à se soulever contre leurs dirigeants et scandant «Tunis de la liberté, Sanaa te salue mille fois».

Au Maroc, la presse a, à son tour, salué la chute du président Ben Ali. Elle a ainsi noté que ce qui s’est passé en Tunisie est «une leçon pour les responsables du Maghreb et du Monde arabe», et d’ajouter: «Ce qui s’est passé en Tunisie pèsera sur le Maghreb et le Monde arabe. Les responsables de cette région sont appelés à en tirer les leçons.»

______________________ 3 – RadinRue

Yémen : la Chef du Pnud juge possible une nouvelle étape dans le développement

Le Yémen est confronté à une série de défis simultanés qui nécessitent une attention urgente. Avec le soutien international et l’engagement du Yémen à conduire un programme de réformes, une nouvelle étape dans le développement est possible », a indiqué mardi la Directrice du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Helen Clark, qui achevait une visite dans le pays.

A Sanaa, la capitale, elle a rencontré le Président yéménite Ali Abdullah Saleh et discuté de la manière dont le système de développement des Nations Unies pouvait jouer son rôle pour soutenir le Yémen et l’aider à surmonter ses problèmes de développement et le faire avancer vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

Lors de ces entretiens, Helen Clarke a notamment souligné l’importance d’ ;une large participation de la population aux prochaines élections, afin qu’elles soient largement reconnues comme « crédibles ». Rappelant l’appui technique apporté par l’agence onusienne à la commission nationale chargée de superviser la conduite de ces élections, elle a également appelé à la poursuite du dialogue politique avec les forces d’ ;opposition, estimant qu’il était « nécessaire » pour le bon déroulement du scrutin et une large participation des Yéménites.

Au cours de sa visite, Helen Clark s’est aussi entretenu avec le Premier ministre, les deux vice-premiers ministres, et d’autres ministres et haut-fonctionnaires, ainsi qu’ ;avec les membres de la Commission électorale, l’équipe de l’ONU sur place et des organisations de la société civile.

Revenant sur les tensions dans le nord et le sud du pays, ainsi que sur les questions plus générales de sécurité dans le pays, elle défendu l’approche du PNUD qui met l’ ;accent sur la résolution des causes sous-jacentes des tensions et des conflits, à commencer par le sous-développement, ainsi que sur la promotion du dialogue communautaire.

En déplacement dans la localité de Tula’ ;a, Helen Clark a par ailleurs visité un centre de santé où le PNUD et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) travaillent à améliorer la nutrition des femmes enceintes et allaitantes, ainsi que celle de leurs enfants, dans le cadre d’ ;un programme commun sur la sécurité alimentaire mis en place par l’équipe de l’ONU sur place.

Elle s’est également rendue à Wahi Dahr, où un centre de formation au déminage a été mis en place en partenariat avec le PNUD. Considéré comme un centre d’excellence, il a permis de dispenser des formations à des ressortissants de nombreux autres pays confrontés au même problème que le Yémen, où d’importants champs de mines demeurent depuis la guerre civile.

______________________ 2 – Amnesty international

Yémen : Des militants craignent un durcissement de la répression sur fond de manifestations

Des militants yéménites arrêtés ce week-end lors de manifestations antigouvernementales ont déclaré à Amnesty International qu’ils craignaient que les autorités ne répriment encore davantage la liberté d’expression alors que les appels à la réforme se multiplient.

Des dizaines de militants ont été arrêtés et certains auraient été battus par la police au cours de deux manifestations qui ont eu lieu à Sanaa, la capitale, pendant le week-end. Le premier rassemblement était organisé en signe de solidarité à l’égard du peuple tunisien par des étudiants qui appelaient le président yéménite, Ali Abdullah Saleh, à démissionner.

Les personnes arrêtées ont, pour beaucoup, été inculpées de participation à une manifestation non autorisée et libérées lundi 24 janvier.

Selon l’un des manifestants arrêtés, Ali al Dailami, directeur exécutif de l’Organisation yéménite pour la défense des droits et des libertés démocratiques, la répression devrait s’intensifier.

« Nous craignons d’assister en 2011 à de nombreuses violations des droits humains. L’année vient juste de commencer mais des défenseurs des droits humains et des militants de la société civile, notamment des étudiants, ont déjà été arrêtés, a expliqué Ali al Dailami à Amnesty International lundi 24 janvier.

« Nous avons peur d’être arrêtés arbitrairement et traduits devant un tribunal sous divers prétextes. Ces méthodes sont utilisées pour nous intimider, pour affaiblir notre motivation et notre enthousiasme », a ajouté ce militant, qui n’a pas pu consulter d’avocat pendant son interrogatoire.

Parmi les personnes arrêtées lors des manifestations du samedi 22 janvier figurait la militante de premier plan Tawakkol Karman, présidente de Femmes journalistes sans chaînes.

Le lendemain, des défenseurs des droits humains, des journalistes et des étudiants ont pris part à un défilé afin de réclamer la libération de Tawakkol Karman et d’autres personnes. Les forces de sécurité ont réagi en encerclant les manifestants, dont beaucoup ont été arrêtés et battus.

Le gouvernement yéménite a recours à des méthodes répressives et illégales pour écraser la contestation en prenant pour cible des défenseurs des droits humains, des journalistes et des étudiants.

Amnesty International a appelé les autorités yéménites à mettre fin à ses attaques visant à réprimer l’exercice de la liberté d’expression et de réunion.

« L’intolérance des autorités yéménites à l’égard des dissidents est clairement mise en évidence lorsqu’elles arrêtent des militants de la société civile qui réclament pacifiquement un changement ou expriment leur solidarité à l’égard de leurs collègues, a déclaré Philip Luther, directeur adjoint du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

« Les autorités doivent permettre aux manifestants de descendre dans les rues et d’exprimer leurs opinions politiques de manière pacifique. »

Le gouvernement yéménite se montre de plus en plus intolérant à l’égard des médias indépendants et de tous ceux qui le critiquent. Des journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont arrêtés, détenus au secret, soumis à des mauvais traitements et incarcérés pour des motifs fallacieux à l’issue de procès iniques.

Les forces de sécurité effectuent des descentes dans les locaux de journaux et de chaînes de télévision. Elles tirent sur des manifestants qui protestent pacifiquement contre la répression de la liberté de parole. Par ailleurs, des journaux ont été suspendus et des sites Internet d’information ont été bloqués.

La liberté d’expression est garantie par la Constitution yéménite. Pourtant, ce droit est mis à mal par des lois et pratiques restrictives – en particulier la Loi de 1990 relative à la presse et aux publications – ainsi que par le Tribunal spécial chargé de la presse et des publications, créé en mai 2009. Cette juridiction semble vouée à réprimer la contestation en accélérant le traitement des affaires impliquant des détracteurs du gouvernement.

______________________ 1 – CasaFree (Maroc)

Maroc : Une délégation militaire marocaine de haut niveau en visite au Yémen

Une délégation militaire marocaine de haut niveau, conduite par le général de corps d’Armée, Abdelaziz Bennani, inspecteur général des Forces Armées Royales (FAR), commandant la Zone Sud, effectue depuis lundi une visite au Yémen.

Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement et du développement des relations fraternelles unissant le Royaume du Maroc et la République du Yémen, vise à consolider la coopération entre les deux armées dans les domaines de la qualification, de la formation et de l’échange d’expertises et d’expériences dans l’intérêt commun des deux pays frères, indique un communiqué de l’ambassade du Maroc à Sanaa.

La délégation militaire marocaine aura une série d’entretiens avec les responsables yéménites, notamment le Général de Brigade Ahmed Ali Abdallah Saleh, Commandant la Garde Républicaine et le ministre de la Défense, Mohammad Nasser Ahmad.

Elle effectuera également plusieurs visites à des établissements et à casernes militaires au Yémen.