16/02/11 (B591) Le journal de la Flibuste – l’OMI demande le respect des consignes de lutte contre la piraterie

_______________ 1 – Quotidien du Peuple (Chine) avec XINHUA

Somalie: l’OMI demande le respect des consignes de lutte contre la piraterie

L’échec de la pleine mise enoeuvre des directives de l’Organisation maritime mondiale (OMI), notamment les pratiques élaborées par l’industrie maritime, risque de se traduire par une augmentation significative des actes de piraterie », a mis en garde lundi l’OMI dans un message adressé aux États membres.

Au 14 février, 685 marins de toutes nationalités et 30 navires étaient retenus en otage au large des côtes somaliennes, reflétant une dégradation progressive de la situation et les limites de l’efficacité du déploiement de forces navales internationales dans le Golfe d’Aden et dans l’Océan indien. Plus inquiétant selon l’OMI, « les récentes attaques contre des bateaux naviguant à de grandes distances des côtes somaliennes, dans des zones jusqu’à présent considérées comme relativement sûres ».

Pour lutter contre ce fléau, l’agence onusienne a lancé après le 3 février un plan d’action anti-piraterie qui vise six objectifs principaux pour 2011: augmenter la pression au niveau politique pour obtenir la libération de tous les otages, améliorer les directives de l’OMI pour promouvoir le respect des meilleures pratiques et des mesures préventives recommandées, promouvoir des niveaux plus élevés de coordination avec des forces navales étrangères, promouvoir les procédures de coopération entre les États, les organisations régionales et l’industrie du commerce maritime, aider les États à renforcer les capacité d’action, pour dissuader, interdire et traduire en justice les auteurs d’actes de piraterie, offrir des soins et une prise en charge psychologique aux victimes et à leurs familles.

Dans une circulaire adressée lundi à tous ses membres, l’OMI prévient « que les forces navales opérant au large des côtes de la Somalie signalent qu’une proportion beaucoup trop élevé de navires transitant dans le Golfe d’Aden et l’Océan Indien ne sont pas enregistrés auprès du Centre de sécurité maritime de la Corne de l’Afrique, n’utilisent pas le système facultatif de comptes rendus du Centre d’opération du commerce maritimes du Royaume Uni de Dubaï (UKMTO), ne montrent pas de mesures de dissuasion visibles et ne tiennent pas compte du système d’alerte mis en place ».

Elle demande donc à « toutes les administrations concernées, en particulier, les organismes représentants l’industrie maritime – associations des gens de mer, armateurs et entreprises- à prendre des mesures pour veiller à ce que les capitaines des navires reçoivent des informations à jour et que toutes les mesures préventives recommandées, notamment celle d’évitement et de défense, sont pleinement et efficacement appliquées ».

« Malheureusement, il existe des preuves troublantes montrant que, dans de trop nombreux cas, ces conseils ne sont pas transmis aux compagnies maritimes ou à leurs navires, ou bien ne sont pas mis en oeuvre », précise la circulaire de l’OMI, qui encourage également « les gouvernements des pays membres à déployer davantage d’efforts pour fournir une surveillance navale et aérienne supplémentaire, et toutes les autres ressources nécessaires, par tous les moyens possibles ».

L’OMI poursuit en appelant « les administrations à fournir des informations aux forces de sécurité opérant dans le Golfe d’Aden et l’Océan Indien ». Elle rappelle à cet effet la mise en place d’un Centre de distribution de l’information (CDI) destiné aux forces de sécurité opérant au large, « afin qu’elles disposent d’une image plus précise des itinéraires des navires marchands croisant dans la zone, puissent fournir davantage d’avertissements sur l’activité des pirates en temps opportun et facilitent les interventions contre la piraterie en déployant de manière plus efficace des ressources navales et militaires disponibles ».