18/02/11 (B591-B) Communiqué URGENT de M. Ali Abdillahi Iftin recommandant aux manifestants d’éviter les abords du Palais d’Haramous pour éviter des heurts violents.

Communiqué de M Ali Abdillahi Iftin, membre du GED et candidat aux élections présidentielles de 2011, pour dénoncer l’assassinat d’un reporter de la RTD et de cinq manifestants par la Police Politique des SDS, à la solde d’Ismaïl Omar Guelleh.

Les informations qui nous étaient parvenus hier, concernant la possibilité d’actes de provocations émanant de la Police Politique des SDS lors de la grande manifestation populaire de ce jour ce sont hélas vérifiées.

Ces actes dont se sont rendus coupables certains hommes de la Police Politique ont eu comme conséquence initiale la mort d’un reporter de la RTD suivie de tirs de représailles qui n’avaient pas lieu d’être et qui ont fait pour le moins 5 victimes dans les rangs des manifestants.

Une fois encore nous condamnons tous ces actes perfides et assassins dont le pouvoir se rend coupable pour tenter de dénaturer le grand mouvement populaire de contestations des Djiboutiennes et des Djiboutiens.

Nous demandons aux manifestants de conserver leur calme et de ne pas répondre aux sollicitations pour qu’ils se dirigent vers le Palais présidentiel d’Haramous mais de se maintenir au niveau du Stade Hassan Gouled, lieu de rassemblement privilégié de tous les opposants.

Nous sollicitions instamment et une nouvelle fois les diplomaties occidentales présentes sur notre sol national, tout particulièrement la France, les USA et l’UE aux fins qu’elles exercent, dans l’urgence, le maximum de pression sur l’actuel gouvernement dirigé par Ismaïl Omar Guelleh pour qu’il fasse cesser tous ses indignes et scandaleux actes de répression sanguinaire à l’encontre des populations et qu’il ordonne la libération immédiate et sans conditions de M Jean Paul Noël Abdi, président de la LDDH, ainsi que celle des hommes politiques injustement incarcérés pour de simples délits d’opinions.

Comme nous l’avons dit précédemment, l’heure n’est pas au bruit des armes et au sang versé mais à l’ouverture politique, au dialogue pour des réformes significatives et profondes susceptibles de développer une vie politique démocratique et pluraliste dans le pays.