20/02/11 (B591) Communiqué de l’UNION POUR L’ALTERNANCE DEMOCRATIQUE – LIBERATION DE TOUS LES DETENUS POLITIQUES !

Les peuples n’ont jamais que le degré de liberté que leur audace conquiert sur la peur ». Stendhal

Et pour son coup d’essai, ce fut un coup de maître : la première manifestation jamais organisée par l’UAD a connu une ampleur jamais égalée auparavant.

Trop, c’en était trop :

notre Peuple est désormais massivement mobilisé pour enfin se restaurer dans ses droits inaliénables depuis trop longtemps bafoués par cette dictature ignorante. C’est qu’il est convaincu que l’heure de sa revanche vient de sonner.

« Les peuples d’Afrique doivent être libérés deux fois, avait un jour énoncé le regretté Ahmed Dini : une première fois de la colonisation, une seconde fois de la dictature ». Avec l’UAD, aux destinées de laquelle il présida un temps, nos concitoyens sont désormais persuadés de tenir le bon bout : oui, ce régime est à l’agonie !

Et c’est parce qu’il se sait condamné et parce qu’il ignore tout dialogue que le régime a sauvagement lancé sa milice partisane contre ses concitoyens pacifiques. Après la tristement célèbre brutalité de sa répression physique, il tente maladroitement et vainement de nous intimider par l’arrestation et l’emprisonnement sans autre forme de procès de nos dirigeants et cadres.

L’UAD,
– Dénonce cette barbarie qui ne fera que renforcer notre détermination déjà farouche,
– Somme ce régime moribond de libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers politiques,
– Le met en garde contre tout traitement inhumain et dégradant qu’il leur ferait subir,
– L’invite à tirer les leçons des récentes révolutions du jasmin et du Nil en ouvrant dès à présent des négociations avec toute l’opposition pour épargner à notre pays d’inutiles souffrances : sa fin est inéluctable, parce qu’inscrite dans la marche de l’Histoire et parce que telle est la volonté populaire.

Aujourd’hui, le Peuple djiboutien est fier d’être le premier d’Afrique subsaharienne à entamer sa révolution pacifique et déterminé à préserver cet honneur jusqu’à la Victoire. La première est d’ores et déjà acquise : plus personne n’osera prétendre qu’il n’existe chez nous aucune opposition parce qu’il y flotte un parfum de démocratie !

Considérant l’importance géostratégique de notre pays, l’UAD invite enfin tous nos partenaires du développement et amis à user de toute leur force de persuasion pour que le verdict de la rue soit entendu à la mesure de cette immense clameur populaire. Et qu’aucun d’eux ne se hasarde à proposer son « savoir-faire » en matière de gestion des révolutions !

Pour l’UAD
Mahdi Ibrahim A. God