26/02/11 (B593) Les Chroniques du Sergent Ariko. À Djibouti la situation a atteint son apogée. Le régime sait que sa fin est proche et il tire ses dernières cartouches.

Depuis le massacre du vendredi 18 février, le régime a placé en ordre de bataille, toutes ses forces de la Police, de la Gendarmerie et de la Garde républicaine.

Sauf que … la population, de concert avec les partis d’oppositions, a demandé à ce que la bataille finale puisse se dérouler à Djibouti-ville. Pour cela, les habitants des 5 districts, en accord avec leurs homologues, sont restés dans la capitale où ils se sont donné rendez-vous pour vendredi prochain 4 mars, afin de pousser le président dictateur à la porte.

La coalition de l’opposition a d’ores et déjà fait des démonstrations de forces dans certains pays européens et américains (principalement à Ottawa au Canada).

Le pouvoir, qui se sent piégé dans cette bataille, fait feu de tous bois. Il n’hésite pas à lancer en plein jour avant le levé du soleil, ses forces pour arrêter un maximum de jeunes.

Il sait que les jeunes représentent plus de 70 % de la population de la République de Djibouti. Le régime qui est acculé à la défaite inéluctable, joue ses dernières cartouches.

D’un côté, il arrête les jeunes, proches des milieux de l’opposition, beaucoup de malheureux, laissé pour compte par ce régime et d’un autre, il cherche à amadouer les autres en leur faisant miroiter un avenir radieux.
Sauf que les jeunes Djiboutiens, sans exception, ont assez de ces fausses promesses jamais tenues par un régime aux abois et sans avenir.

Hier, comme aujourd’hui, le régime continue à mentir sans vergogne. Cela, la jeunesse le sait mieux que quiconque. Aujourd’hui grâce a Allah (swt) qui a soulevé le peuple contre la tyrannie des dictateurs arabes, le président Ismail Omar sait que son heure est arrivée.

Il ne peut plus rien faire, en constatant que même les plus grands dinosaures sont acculés à la fuite par leurs peuples fatigués des mensonges et des fausses promesses jamais tenues. Les dictateurs les plus coriaces et les plus durs sont tombés.

Une aubaine pour l’opposition djiboutienne qui a su en profiter. Jusqu’à maintenant, elle se débattait dans les divisons internes et stériles.

Aujourd’hui, elle s’est unie autour d’un objectif commun grâce au Ciel. Par la grâce d’Allah, les gens se sont soulevés et ont dit d’une seule voie « KIFAYA » « assez » en Arabe. A l’instar de ses homologues arabes qui sont déjà tombés, Ismail Omar Guelleh ne sait plus quoi faire ?

Il ne peut plus reculer.

Face à cette révolte qui gagne chaque jour des dizaines et des dizaines de Djiboutiens, le régime sait que l’heure n’est plus aux réjouissances. Il tente de gagner du temps en espérant inutilement qu’il pourra éviter la chute.

La réponse la plus cinglante, le régime l’a reçue du jeune Ougas Moustapha Ibrahim, qui vient de le désavouer publiquement.

Pourtant IOG avait délégué à Dire Dawa, son consul général Mohamed Aden ainsi que son ambassadeur Ismail Goulaleh Boudine. Ils ne sont pas parvenus à rallier le jeune Ougas, qui a prié le samedi soir Allah, pour que celui-ci maudisse IOG à jamais.

On sait que les Douas que le jeune Ougas Moustapha a envoyés à Allah le Grand ne sont jamais refusés. Ces cadeaux que j’ai vu de mes propres yeux chez l’Ougas Moustapha, sont des cadeaux que le régime voulait lui offrir pour calmer les ardeurs de la tribu Issa en voulant faire croire que, même le jeune Ougas Moustapha, soutenait toujours le régime.

Je me trouve maintenant à Dire Dawa. J’ai vu que le jeune Ougas était attendu par les envoyés du gouvernement djiboutien qui voulait le faire prier pour que leur chef puisse surmonter ces moments chaotiques.

Mais après avoir appris ce qui s’était vraiment passé à Djibouti, le jeune Ougas Moustapha a refusé d’écouter les envoyés du pouvoir djiboutien. Il a clairement fait savoir que la police djiboutienne avait ouvert le feu sur un peuple désarmé et qui avait comme seule moyen de défense, des pierres et des mots a la bouche.

Le jeune Ougas a refusé d’écouter les plaidoiries des envoyés du régime qui sont rentrés bredouilles à Addis Abeba.

IOG doit être rouge de colère dans son Palais.

Les Douas du jeune Ougas ne vont pas venir à son secours.

Pire encore, il reçoit une pluie de malédictions de sa part.

L’opposition qui sait que l’heure de l’alternance a sonné et elle commence à anticiper le départ précipité du président Ismail Omar Guelleh. Celui a vivement réagi hier jeudi à Dikhil. Il a accusé indirectement DAF (sans ne jamais le citer, tellement il le hait) d’être le cerveau de la révolte et il lui fait porter la responsabilité de ces morts inutile.

Aurait-il oublié, par hasard, le nombre des Djiboutiens qui ont été assassinés froidement durant son règne et celui de son oncle Hassan Gouled ?

Il est temps que la Cour pénale internationale de La Haye se penche sérieusement sur son cas, sur les crimes commis par IOG et par sa femme. Pour elle, ce sera surtout des crimes économiques dont elle sera accusée.

Sergent Ariko
Dire Dawa