09/03/11 (B594) Nouvelles de Somalie – soutien militaire éthiopien à l’offensive gouvernementale – le président revendique la victoire sur les insurgés islamistes – Arrestation de 10 personnes soupçonnées de lien avec Al-Chabab – série de succès militaires pour la force de paix de l’Amisom – Le gouvernement somalien annonce la prise d’une ville-frontière – au moins 43 soldats burundais tués depuis le 23 février – 53 soldats de l’UA tués lors de combats – Une conférence charge le Parlement de transition somalien d’assister le peuple (8 articles)

______________________ 8 – AFP

Somalie: soutien militaire éthiopien à l’offensive gouvernementale

Des troupes éthiopiennes appuient directement les forces pro-gouvernementales somaliennes dans leur vaste offensive actuellement en cours contre les shebab dans plusieurs régions du centre-sud de la Somalie, a appris l’AFP de sources concordantes.

Interrogés par l’AFP, des témoins ont fait état de la présence de soldats éthiopiens se déplaçant à bord de camions militaires en direction d’El Bur, bastion des shebab dans la région de Galgudug (centre).

"J’ai vu des dizaines de camions militaires éthiopiens se dirigeant vers El Bur (…)", a raconté un habitant de cette région, Ise Maalim.

Un peu plus au nord, à Dhusamareeb, sous le contrôle d’une milice soufi pro-gouvernementale, le mouvement Ahlu Sunna wal Jamaa, "des troupes éthiopiennes sont visibles et se déplacent, avec leur uniforme éthiopien, dans la ville", a expliqué à l’AFP un résident, Ahmed Abdi Iroole.

"Ils ont emmené avec eux des centaines de recrues somaliennes entraînées en Ethiopie et qui participent à l’offensive, au côté des combattants d’Ahlu Sunna", a précisé ce témoin.

Plus au sud, dans la ville de Bulo Hawo, située à la frontière avec le Kenya et l’Ethiopie, des militaires éthiopiens ont pris position en au moins trois positions et patrouillent de nuit dans les rues, selon un habitant, Mowliid Abdi.

Samedi, une coalition de forces alliées au gouvernement fédéral de transition (TFG) avait chassé les insurgés shebab de la ville, qui se sont depuis repliés vers le sud, et notamment les villes de Garbaharey et Baïdoa, selon une source sécuritaire.

"La participation des troupes éthiopiennes à la bataille n’est pas un secret, ils veulent aider à repousser les shebab", a souligné M. Abdi, précisant que les Ethiopiens "avaient pénétré plus profondément en territoire somalien en plusieurs endroits de la région de Gedo".

Les forces pro-TFG mènent depuis le 19 février à Mogadiscio et en plusieurs régions du centre-sud de la Somalie une vaste offensive contre les shebab, qui se réclament d’al-Qaïda et contrôlaient jusqu’à présent toute cette partie du pays.

______________________ 7 – AFP

Somalie: le président revendique la victoire sur les insurgés islamistes

De Abdi Guled

Le président somalien, Sheik Sharif Sheik Ahmed, a revendiqué, lundi, la victoire contre les insurgés islamistes, une information qui est cependant difficile à confirmer.

Les forces alliées avec le gouvernement ont pris le contrôle de deux villes situées près de la frontière éthiopienne au cours des derniers jours et lundi, des résidants ont affirmé que les insurgés avaient abandonné les villes d’Elwak et de Garbaharey. Les casques bleus de l’Union africaine et les soldats du gouvernement auraient également arraché aux insurgés trois postes de contrôle clés après d’importants combats dans la capitale somalienne de Mogadiscio.

Le président somalien, Sheik Sharif Sheik Ahmed, a affirmé aux journalistes lundi que le mouvement al Shabab était sur le point de déclarer forfait.

«Nos victoires sont consécutives et nos troupes continuent de vaincre l’ennemi», a dit le président, vêtu d’une veste militaire. Il a appelé à «l’élimination finale» d’al Shabab, affirmant que son gouvernement était confiant que des changements positifs surviendraient rapidement et que l’ennemi avait déjà grandement souffert.

Le gouvernement somalien est presque entièrement dépendant des donateurs étrangers pour payer, équiper et fournir des munitions à son armée, une force peu organisée et soutenue par les casques bleus de l’Union africaine.

Des gains récents le long des frontières somaliennes ont été faits par par une milice fractionnaire, Ahlu Sunnah Wal Jamam, dont les dirigeants se sont alliés difficilement avec le gouvernement en place.

Le président somalien a affirmé que plusieurs hauts commandants ont été licenciés après des piètres performances au cours des derniers jours, dont celui des forces armées, de la police ainsi que le dirigeant des renseignements somaliens.

Un nombre inconnu de soldats du gouvernement et d’insurgés ainsi que 53 casques bleus ont perdu la vie depuis le début de l’offensive pro-gouvernementale du 18 février.

L’opération vise à reprendre le contrôle du sud de la Somalie et des régions centrales du pays aux mains des groupes militants islamistes.

______________________ 6 – CasaFree (Maroc)

Kenya – Somalie : Arrestation de 10 personnes soupçonnées de lien avec Al-Chabab

Au moins dix hommes soupçonnés d’être membres du groupe extrémiste somalien "Al-Chabab" ont été arrêtés à Nairobi, a affirmé, lundi, le porte-parole de la police, Eric Kiraithe.

"Les suspects ont été arrêtés lors d’une opération menée par la police dans le quartier d’Eastleigh de la capitale, à majorité somalienne", a déclaré Kiraithe à la presse, soulignant que les mis en cause sont actuellement interrogés avant de les déférer devant la justice".

Les membres présumés d’Al-Chabab auraient échappé aux attaques en cours menées par les forces du gouvernement fédéral de transition en Somalie contre des positions du groupe à la frontière avec le Kenya, a indiqué le porte-parole de la police.

"Nous prenons au sérieux les menaces adressées au Kenya par ce groupe extrémiste somalien", a-t-il dit.

Le porte-parole d’Al-Chabab, Cheikh Ali Mohmud Rage a récemment affirmé que "le Kenya nous a constamment perturbé et maintenant il doit faire face aux conséquences d’avoir laissé les troupes éthiopiennes nous attaquer à partir de la ville kenyane de Mandera".

Face à ces menaces de "représailles", le chef de la police, Mathew Iteere a indiqué que le gouvernement kenyan a pris toutes les précautions et les mesures de sécurité nécessaires. Il a aussi appelé les Kenyans à faire preuve de vigilance dans les lieux publics, les centres commerciaux, les hô tels et les bus.

A titre de précaution, le Kenya a également fermé toutes ses frontières avec la Somalie. "Les frontières entre les deux pays sont fermées et les agents de sécurité à travers le Kenya sont en état d’alerte, suite aux menaces d’attaques d’Al-Chabab", a déclaré le commissaire de la ville frontalière de Mandera, Benson Leparmoriga.

______________________ 5 – L’Express avec Reuters

07/03 En Somalie, série de succès militaires pour la force de paix de l’Amisom

L’Amisom dit avoir récupéré plusieurs positions stratégiques à Mogadiscio et reconquis la ville de Bulo Hawo.

L’Amison et le gouvernement somalien disent avoir obtenu des succès importants dans la lutte contre les insurgés shebab en Somalie. La force africaine de maintien de la paix annonce avoir notamment récupéré plusieurs positions stratégiques à Mogadiscio et reconquis la ville de Bulo Hawo située à la frontière avec le Kenya et l’Ethiopie. Plusieurs sources anonymes au sein de l’Amisom ont cependant affirmé que les deux semaines d’offensives ont fait une cinquantaine de victimes parmi les casques bleus, dont 43 soldats burundais.

Il y a deux semaines, l’Amisom, les troupes gouvernementales et un groupe armé proche du gouvernement lançaient une offensive sur trois fronts en Somalie pour briser l’étau de la milice shebab.

Les combats ont eu lieu à Mogadiscio, à Bulo Hawo près de la frontière kenyanne et à Beledweyne, ville proche de la frontière éthiopienne. Quinze jours après, les responsables de l’Amisom disent avoir récupéré certaines positions stratégiques au coeur de la capitale dont plus de la moitié est encore aux mains des insurgés. Il s’agit d’une ancienne laiterie et d’un complexe de bâtiments qui formaient l’ancien ministère de la Défense.

Le succès le plus spectaculaire a eu lieu dans la ville de Bulo Hawo d’où les shebab sont partis après d’intenses combats. Mais le bilan de ces affrontements reste à dresser. Alors que l’Amisom ne reconnaît qu’une poignée de victimes, de sources militaires et diplomatiques citées par plusieurs agences de presse, on évoque 53 victimes dans les rangs des soldats de la paix : 43 Burundais et dix Ougandais. Par ailleurs, une centaine de civils auraient péri à Mogadiscio durant les deux semaines d’offensive.

______________________ 4 – L’Express avec Reuters

6/03 Le gouvernement somalien annonce la prise d’une ville-frontière

Mohamed Ahmed, Jean-Stéphane Brosse pour le service français

Les forces gouvernementales somaliennes et leurs milices alliées ont pris le contrôle de la ville frontalière de Beledhawo aux dépens des rebelles islamistes d’Al Chabaab, rapportent samedi des représentants des autorités intérimaires.

La bataille pour cette ville située aux confins du Kenya et de l’Ethiopie a fait plus de 15 morts, ajoutent-ils.

"Beledhawo est maintenant sous notre contrôle après de violents combats. Je vois plus de 20 cadavres de combattants d’Al Chabaab", a déclaré par téléphone de la ville le colonel Mohamud Ali Shire. "Nous continuerons les combats jusqu’à ce qu’on les chasse de toute la région."

Le ministre de la Défense du gouvernement intérimaire, Abdihakim Haji Fiqi, a confirmé la prise de la localité dans un communiqué.

Al Chabaab, groupe radical islamiste affilié à Al Qaïda, combat depuis quatre ans le gouvernement intérimaire, soutenu par une force de l’Union africaine, l’Amisom, forte de 8.000 hommes.

______________________ 3 – AFP

Somalie: au moins 43 soldats burundais tués depuis le 23 février

Au moins 43 soldats burundais ont été tués et une centaine blessés depuis le début de l’offensive lancée le 23 février à Mogadiscio par le gouvernement somalien et la force de l’Union africaine contre les insurgés, a-t-on appris samedi de sources militaires concordantes.

"Le bilan officiel donné jusqu’ici est totalement faux. En réalité, 43 soldats du contingent burundais de l’Amisom ont été tués, quatre autres sont portés disparus et 110 ont été blessés au cours de la dernière offensive conjointe gouvernement somalien-Amisom à Mogadiscio", a annoncé à l’AFP une source militaire à Mogadiscio qui a requis l’anonymat, jointe par téléphone.

Ce bilan a été confirmé par un officier supérieur burundais à Bujumbura.

"La majorité de ces soldats ont été tués le premier jour de l’offensive (…) ils sont tombés sur de nombreux insurgés sur un objectif majeur qui se trouve près de l’ancien ministère de la Défense, que nous avons conquis", a poursuivi le même officier.

"Le moral de la troupe est bon malgré ces pertes qui sont les plus importantes depuis que nous sommes déployés en Somalie, car nous avons atteint nos objectifs", a-t-il assuré, ajoutant: cela "nous permet d’être désormais moins exposés aux attaques des shebab".

Aucun responsable de l’armée burundaise n’était joignable samedi, mais celle-ci avait annoncé le 24 février la mort de six soldats de l’Amisom dans les violents combats de la veille.

Interrogé en début de semaine, le chef d’état-major de l’armée burundaise n’avait ni confirmé ni infirmé des informations faisant état de plusieurs dizaines de victimes parmi le contingent burundais.

"Il y des gens qui disent qu’il y a des dizaines de soldats qui ont été tués mais je peux vous dire qu’un seul soldat burundais tué est de trop", avait-il déclaré.

"Mais je dois vous dire que le plus important aujourd’hui c’est que l’opération qui a débuté le 23 a atteint tous ses objectifs. Nos soldats sont maintenant en train de consolider leurs positions", avait-il ajouté.

Le gouvernement somalien et l’Amisom ont affirmé s’être emparés de plusieurs positions clé des shebab dans la partie sud-ouest de la capitale à la faveur de cette offensive, dont l’ex-ministère de la Défense et une ancienne usine laitière.

Fin novembre, le Burundi a envoyé un bataillon supplémentaire en Somalie, portant à quelque 3.500 soldats le contingent burundais au sein de l’Amisom, déployée à Mogadiscio et désormais forte de plus de 8.000 hommes. Le reste du contingent est composé de soldats ougandais.

______________________ 2 – La Presse canadienne

5/03 Somalie: 53 soldats de l’UA tués lors de combats

Deux diplomates ont annoncé vendredi à l’AP que 53 soldats de l’Union africaine ont été tués en Somalie lors d’une grande offensive contre des militants islamistes, lancée il y a deux semaines.

Le bilan est bien plus lourd que celui annoncé par l’UA, qui n’avait jusqu’à présent confirmé que quelques morts dans ces combats qui ont commencé le 19 février dernier, sans doute pour ménager le Burundi, une des principales nations contributrices à la force de maintien de la paix de l’UA (AMISOM).
Selon deux diplomates basés à Nairobi, au Kenya, 43 Burundais et 10 Ougandais ont été tués depuis le 18 février, citant des informations de personnes impliquées dans l’opération.

La force déployée par l’UA affirme de son côté que des centaines de membres du groupe de rebelles somaliens Al-Shabab ont été tués au cours de l’offensive.
Environ 8000 soldats de l’UA ont été déployés dans la capitale Mogadiscio et 4000 devraient arrivés dans les mois prochains, principalement des Burundais et des Ougandais.

______________________ 1 – Afrique en ligne avec Pana

04/03 – Une conférence charge le Parlement de transition somalien d’assister le peuple

Une conférence de trois jours sur les moyens de ramener la paix dans la Somalie ravagée par la guerre a pris fin mercredi à Accra, la capitale ghanéenne, sur un appel au Parlement fédéral de transition somalien (TPF) pour une plus grande assistance à des groupes ciblés. En outre, les mesures nécessaires devraient être prises pour l’élection du président du pays et du président du Parlement, conformément aux dispositions du TPF.

Le mandat du TPF en Somalie expire en août 2011, d’où la nécessité de s’assurer qu’un gouvernement formel soit mis en place et que la paix soit rétablie avant cette date.La conférence était organisée par la Mission de l’Union africaine en Somalie sur le thème: ‘L’Union africaine soutient l’application du processus de paix de Djibouti pour la Somalie’.L’ancien président du Ghana, Jerry John Rawlings, Haut Représentant de l’UA pour la Somalie, a déclaré à la cérémonie d’ouverture qu’il était nécessaire que l’UA soutienne le TFP de la Somalie pour que la paix soit rétablie.La Somalie est en guerre depuis plus de 20 ans et est considérée comme un État en faillite.’Je ferai de mon mieux pour mobiliser des ressources auprès des autres pays africains et de l’UA pour s’assurer que le communiqué final du Ghana soit appliqué’, a promis M. Rawlings.Il a souligné que le processus de paix somalien avait fait couler beaucoup d’encre et qu’il était désormais temps d’agir.

Le Dr Augustine Mahiga, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Somalie, a également insisté sur le rôle du Parlement pour mettre fin à la crise en Somalie.

Il a expliqué que le Parlement représentait le peuple qui est celui qui souffre en Somalie et qui a besoin de paix et de sécurité.