01/05/11 (B602) Yémen Express – Comme nous l’avions anticipé dans nos analyses, Saleh aurait refusé (selon l’opposition) de signer l’accord prévoyant sa démission ! – un officier grièvement blessé – le président Saleh a refusé de signer l’accord de transition – Le président du Yémen refuse de signer le plan de sortie de crise

_________________________ 3 – Le Figaro avec AFP

Yémen: un officier grièvement blessé

Trois soldats, dont un officier, et un civil ont été blessés samedi lorsque des hommes armés ont ouvert le feu à Aden, dans le sud du Yémen, pour empêcher l’armée de lever une barricade, a indiqué un responsable à l’administration locale. L’incident a eu lieu dans le quartier Mansoura, où, à l’appel de manifestants, des habitants ont dressé des barricades pour protester contre le régime du président Ali Abdallah Saleh.

Une unité de l’armée a tenté de débloquer l’une des rues mais a été la cible des tirs qui ont blessé les trois soldats ainsi qu’un civil qui se trouvaient dans les parages, selon le même responsable local. L’état de l’officier a été qualifié de « grave » par un médecin de l’hôpital militaire d’Aden où il a été admis.

A l’appel des protestataires, la ville d’Aden, l’un des foyers de la contestation, était paralysée ce matin par une grève générale. Quatre personnes ont été tuées jeudi et vendredi dans la ville et le sud du Yémen dans des attaques attribuées par des sources au sein des services de sécurité au réseau Al-Qaïda, bien implanté dans cette partie du pays.

_______________ 2 – 20 Minutes (FR)

Yémen: le président Saleh a refusé de signer l’accord de transition

Le président yéménite Ali Abdallah Saleh a refusé samedi de signer l’accord de sortie de crise, a déclaré un responsable de l’opposition yéménite, sur la foi de ce que lui a dit le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG).

«Le pouvoir a fait capoter l’accord. Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe nous a dit que Saleh avait refusé de signer en tant que président. Il a dit qu’il voulait signer en tant que chef du parti au pouvoir, ce qui représente une violation du texte du plan du CCG», a dit à Reuters ce responsable, Sultan al Atouani.

Les principaux partis d’opposition – formations islamistes et de gauche – ont accepté l’accord, rejeté en revanche par les manifestants descendus dans les rues, qui réclament la démission immédiate de Saleh et son procès. Saleh était censé signer samedi cet accord, qui prévoit qu’il renonce à la présidence dans un délai d’un mois, en échange de son immunité ainsi que de celle de son entourage.

______________________ 1 – Radio Canada avec AFP et Reuters

Le président du Yémen refuse de signer le plan de sortie de crise

Le président du Yémen, Ali Abdallah Saleh, n’a pas voulu signer le plan de sortie de crise qui prévoyait sa démission, a indiqué samedi à l’opposition yéménite le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe (CCG), Abdel Latif al-Zayani.

Selon l’opposition, le président Saleh a insisté pour signer l’accord en tant que chef du parti au pouvoir, le Congrès populaire général (CPG), et non en tant que président, comme le stipule le document.

La cérémonie de signature de l’accord devait avoir lieu dimanche à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite. Elle devait se faire en présence des chefs de diplomatie du CCG (Arabie saoudite, Bahreïn, les Émirats arabes unis, le Koweït, Oman, Qatar).

Le plan de sortie de crise prévoit le départ du président Saleh dans un délai d’un mois. Il garantit l’immunité à M. Saleh et à son entourage, y compris à des proches dirigeant les forces de sécurité. Il prévoit aussi que M. Saleh nomme un premier ministre issu de l’opposition pour diriger un gouvernement de transition. Ce dernier devra alors organiser une élection présidentielle dans les 60 jours suivant le départ du président et élaborer une nouvelle Constitution qui sera soumise à un référendum.

Le plan a été approuvé par l’opposition yéménite et le parti au pouvoir, mais jamais explicitement par M. Saleh. Les manifestants qui descendent dans les rues pour contester le régime l’ont rejeté, car ils réclament la démission immédiate de Saleh et sa traduction en justice.

Les manifestations réclamant le départ du président Saleh, au pouvoir depuis 32 ans, durent depuis fin janvier et ont fait au moins 145 morts. Samedi, deux militaires et quatre civils ont été tués à Aden, principale ville du sud du Yémen, dans des échanges de tirs entre des militaires et des hommes armés, selon le ministère de la Défense et des sources hospitalières.