21/05/11 (B605) Chronique du Sergent Ariko (2ème partie et fin)

Le dictateur, qui s’est attribué l’élection, a bien compris que le peuple s’était éloigné de ses ambitions et de sa manière de gouverner..

Il a voulu faire un geste envers la population et c’est la raison pour laquelle il a reconduit son premier ministre Dileïta.

Un premier ministre qui ne croyait même pas à sa reconduction à ce poste, car il n’est pas aimé par celle qui se dit être… la première dame de Djibouti.

La Kadra Haid lui reproche son immobilité lorsqu’il faudrait, selon elle, mener des actions fermes et répressives contre les Afar.

Quand récemment, le premier ministre Dileita est venu en France, il avait finalement reçu la confirmation de la confiance que le président lui accordait et qu’il conserverait son maroquin.

Le problème est que Kadra Haid marche ouvertement sur les plate-bandes du premier ministre. Alors, il craignait le pire. N’oublions pas qu’il fut exclu de la campagne électorale et qu’il était absent lors du déroulement des festivités de l’investiture.

Dileita Mohamed Dileita a été sauvé par son prédécesseur.

En apprenant vers 7h00 du soir que Dilieta serait remplacé par l’actuel ministre des affaires étrangères Mohamoud Ali Youssouf, l’ancien premier ministre Barkhat Gourad a pris son bâton de pèlerin pour aller plaider la cause de son protégé auprès du locataire du palais d’Haramous.

Le dictateur IOG, qui accorde toute sa confiance à l’ancien premier ministre, a vite remis sur sa liste, Dileita (surnommé par les Djiboutiens « la vache qui rit »).

Le jeune ministre des affaires étrangères Mohamoud Ali Youssouf était visiblement déçu par le maintien de Dileïta à son poste alors qu’il se voyait déjà à la primature. Il a préféré jouer les invisibles.

On peut dire que Dileïta a sauvé sa tête à la dernière seconde.

Il faut savoir que Barkhat Gourad n’a pas été le seul à plaider la cause de Dileita. On nous a dit que le grand Sultan Aboubaker de Tadjourah serait intervenu dans le même sens..

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Rifki aurait perdu le moral
et Abdi Elmi Ackir le remplace mais sur un siège éjectable

Rifki n’a plus envie de diriger un ministère et de toujours mentir pour répéter que tout va bien à Djibouti et que l’Etat a baissé les prix alors que c’est sur le contraire sur les étals des magasins de la ville. Il a été remplacé par Abdi Elmi Ackkir.

Le limogeage d’Abdi Elmi Ackkir de son poste de directeur de cabinet de la présidence est une longue histoire.

On se souvient que DAF avait publié en avant-permière des informations, alors gardées absolument secrètes sur la nomination de la fille d’IOG, Aibado comme numéro deux de la présidence.

IOG avait piqué une grosse colère et il avait demandé à la gendarmerie nationale d’enquêter sur les origines de cette fuite qui émanait de ses services.

Le secrétaire général de la présidence Ismail Tani ainsi que le secrétaire général du gouvernement Mohamed Hassan avaient même été auditionnés par la gendarmerie.

L’enquête aurait décelé une faille potentielle du coté d’Abdi Elmi Ackir qui était le directeur de cabinet d’IOG.

Aibado et Abdi Elmi Ackir n’étaient pas d’accord ni sur l’organisation de la conférence des donateurs ni sur celle de la conférence (qui a tourné au fiasco) qu’IOG, son père, avait tenu à organiser, espérant ramener la jeunesse dans ses filets.

A la suite des doutes qui planaient sur lui, Abdi Elmi Ackir avait été déjà placé en position de « bras cassé ». Il conservait officiellement son poste à la présidence, mais les dossiers les plus sensibles lui avaient été retirés et confiés à Aibado, la fille d’IOG.

Et comme si cela ne suffisait pas, Hachi Abdillahi Orah avait été appelé en renfort pour qu’il donne un avis sur le cas.

Il aurait déclaré qu’il fallait nommer Abdi Elmi Ackir au commerce afin de commencer à le pousser vers la porte de sortie. Abdi Elmi doit normalement être interviewé par les medias aux ordres de la présidence sur les prix, l’augmentation du coût de la vie et comment y remédier.

A la première faute il va sauter de son siège et se retrouver du jour au lendemain « chômeur de luxe ».

Voici les raisons qui ont présidé à la nomination Abdi Elmi Ackir au poste de ministre.
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Concernant la nomination de la plus jeune ministre femme dans le gouvernement IOG 3, Madame Zahra Youssouf Kayad, dont le père est le colonel Youssouf Kayad Guelleh, sous-chef de l’Etat major de la défense.

C’était un moyen de récompenser le père qui n’a pas apprécié de ne pas avoir été nommé Général. Le dictateur lui a préféré un homme qui a déjà du sang sur les mains et qui est un ancien de Siad Bareh.

C’est donc le colonel Soubagleh qui a été nommé général et qui a été très vite envoyé en mission a l’étranger (il est commandant de l’unité Isbrig qui est stationnée en Ethiopie) par le général Zakaria qui voyait en lui un adversaire de taille.

Le colonel Youssouf Kayad Guelleh pensait démissionner de son poste. Il a fallu toute l’insistance du ministre de la défense Ougoureh Kifleh Ahmed, pour le persuader de rester Colonel au ministère de la défense nationale.

Pour calmer le père, Zahra Youssouf Kayad a été nommée secrétaire d’état. Elle devra convaincre les différentes organisations de l’ONU de « passer a la caisse », car certaines sont devenues très réticentes …

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L’autre femme promue, s’appelle Amina Abdi. Ancienne directrice de l’habitat
elle a bien manœuvré dans son département.

Mais elle est célibataire et les appétits des dragons du RPP sont là.

Cette dame a été nommée sur recommandation personnelle de la dernière dame de Djibouti.

Kadra Haid va donc pouvoir l’utiliser pour continuer à voler le (pauvre !) richissime arabe Lootaa. Elle va lui proposer des maisons à construire qui vont appartenir, en réalité et en sous-main, à Kadra Haid.

Amina Abdi est une secrétaire d’état au logement qui va avoir une multitude de problèmes à régler et surtout qui risquera en permanence de tomber sous le coup de la colère de la dernière « folle » de Djibouti.

Elle ferait mieux de se renseigner auprès des personnes qui ont bossé avec la Paulette, comme l’ex-secrétaire général de l’UNFD qui était mariée à l’ex-ministre des sports, Hassan Farah Miguil. Elle devrait aller parler à cette dame qui a certainement pas mal de choses à lui dire sur la « Reine de Pacotilles ».
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A 33 ans, Djama Elmi Okieh a échappé jusqu’à maintenant aux problèmes qui touchent les autres ministres.

Sauf que ce jeune médecin sportif, formé à Cuba, a fait passer par plusieurs couleurs, sa ministre Hasna Barkhat Daoud qui le voyait comme un concurrent direct. Mister Djama est un homme très actif dans le milieu du sport et il a le soutien du Colonel berger Mohamed Djama Doualeh de la garde républicaine.

Djama avait même été mis sur la touche par sa ministre Hasna Barkhat Daoud qui n’avait pas apprécié que le president le préfère à elle.

Elle l’aurait suspendu a plusieurs reprises. Malgré cela, le jeune médecin de 33 ans continuait son travail sur le terrain. Surnommé par les Djiboutiens « docteur cubain » le jeune Djama est le seul du gouvermement qui a fait ses preuves sur le terrain. Est-ce pour ruiner ses ambitions et sa notoriété grandissante, qu’IOG l’a nommé ministre des sports, directement rattaché au cabinet du premier ministre Dileita ?

IOG en a assez de cette jeunesse qui lui a tourné le dos lors de l’élection présidentielle. Cela explique qu’il ait supprimé le ministère de la jeunesse des sports et des loisirs.

Décidément IOG n’aime pas la jeunesse.

Quant aux autres ministres il les a choisis uniquement sur des considérations tribales afin que tel cousin remplace tel autre.
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Le ministère de l’intérieur échoit au commissaire Hassan Darar Houfaneh. La raison de cette nomination est très simple.

Il fallait non seulement donner au colonel Abdillahi Abdi Farah le pouvoir absolu … celui de régler toutes les affaires selon les directives du Palais, mais aussi il fallait faire chuter le ministre Yacin Elmi Bouh qui s’entêtait à donner des ordres au colonel de la police.

Maintenant que le colonel sera face à un ministre faible, Abdillahi Abdi aura carte blanche pour appliquer toutes les directives qui émanent de la première dame de Djibouti.

Quant à la chute d’Ali Abdi Farah, elle est aussi la conséquence des multiples scandales sexuels qui l’ont fait surnommer « le lapin ». Pour IOG il fallait reconquérir le cœur de la communauté des Issaks qui ne se reconnait plus dans ce pays et qui préfère désormais le Somaliland à Djibouti.

Pour ce qui concerne Saïd Barkhat, le ministre de la communauté Gadaboursi, il a été mis sur la touche sur les conseils d’Hachi Abdillahi Orah.

A partir du moment où l’affaire qui l’opposait a l’ex-général Ali Meidal Waiss était réglée et que le « bon ex-général » était rentré dans le bercail du RPP, Saïd Barkhat n’avait plus aucune raison d’être ministre de la justice.

D’autant plus qu’il est détesté, y compris par sa propre communauté Gadabouris.

Pour calmer ceux qui avaient été « secoués » lors de l’attentat du café de Paris, IOG a nommé un certain Mohamed Somali (gros parleur) ministre en titre alors qu’il n’était encore qu’un sous-ministre, il n y a pas de cela si longtemps.

Des ambassadeurs en ligne de mire

IOG a dans sa ligne de mire aussi plusieurs ambassadeurs qui n’ont pas fait du bon travail à commencer par Siad Doualeh qui dort sagement à Genève.

Mohamed Moussa Chehem a été incapable de faire quelque chose pour la communauté Djiboutienne vivant en Belgique.

Selon nos sources, le pouvoir aurait été surpris d’apprendre que l’ambassadeur Mohamed Moussa Chehem utilisait des emplois fictifs pour « enrichir » la liste des salariés de son ambassade et taxer l’état djiboutien en conséquence.

Ces individus travaillent soit-disant pour le compte de l’ambassade de Djibouti en Belgique et en même temps, ils continuent à percevoir l’aide sociale belge.

Du jamais vu dans les annales des ambassades Djiboutiennes.

Il y aussi le cousin Robleh Olhayeh qui est empêtré dans des scandales de faux dollars et de trafic illégal de khat au Etats-Unis.

L’ambassadeur aurait été placé sous surveillance discrète par les agents fédéraux du FBI. Washington n’a pas supporté ces trafics et il a demandé le remplacement immédiat de l’ambassadeur Robleh Olhayieh.

Chose qu’IOG n’a accepté qu’à contre-cœur.

Le cas de Djamaa Ali Guelleh n a pas été encore réglé.

Reste le cas du général Zakaria Cheik Ibrahim qui a boudé la cérémonie d’investiture d’IOG.

On voit sur cette photo que le colonel Mohamed Djama en grande tenue rouge pur sang, de même que le général Hassan Ali Kamil. Mais où est passé le général Zakaria Cheik Ibrahim???????.

Aurait-il été informé que sa carrière s’achevait là ?

En tout cas l’histoire nous le dira dans le proche avenir.

Quant à la population, elle regarde le pays avec une grande inquiétude.

Le parfum du changement n’est pas pour demain en République de Djibouti.

Sergent Ariko
Londres