03/06/11 (B606) LDDH : Le Dictateur Ismaël Omar Guelleh s’acharne contre le Défenseur FARAH ABADID HILDID et cinq autres prisonniers politiques et d’opinion.


Le Président

 

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 2 JUIN 2011

Le Dictateur Ismaël Omar Guelleh
s’acharne
contre le Défenseur FARAH ABADID HILDID
et cinq autres prisonniers politiques
et d’opinion.

L’individu Ismaël Omar Guelleh passible de Crimes contre l’Humanité et autres Crimes Organisés, règne par la peur et la Terreur depuis 1995 après les vastes manifestations organisées par l’UDT et l’UGTD.

Les vagues des répressions sauvages n’ont pas cessé sur toute la République de Djibouti.

Tous les Crimes d’extermination à caractère ciblé contre nos populations dans certaines régions du Territoire voir même dans notre sous-région de la Corne d’Afrique doivent être répertoriés.

Toutefois, tous ses Crimes (la liste risque d’être longue) ne resteront pas Impunis pour des raisons d’intérêts géostratégiques, qui sont actuellement en perte de vitesse :

  • avec les révolutions araboafricaines de Tunisie en Ouganda, sans oublier le vaillant Peuple Somali, toutes ces révolutions populaires sont les fondations de la fin dans monde araboafricain des Dictateurs tortionnaires imposés de l’Extérieur encore pour certains ;
  • avec la fin de la complicité des anciennes puissances coloniales et néocoloniales, ces dernières vont, elles aussi, être confrontées par d’autres forces régionales émergeantes.

La Justice Djiboutienne est périodiquement utilisée par le Premier Magistrat du Conseil Supérieur de la Magistrature usurpateur du pouvoir avec l’appui des Forces armées depuis mai 1999, avec des arrestations et mise en détention avec des dossiers vides et des motifs d’inculpation basé sur un Faux, tout en gardant en mémoire des procès bidons et expéditifs depuis ces deniers années.

Depuis 2010, les opérations politico-judiciaires contre les populations civiles dans la capitale ont pris des tournants franchement inacceptables et intolérables.

C’est ainsi qu’actuellement, le Ministère public (sur ordre du premier Magistrat) garde en otage dans la sinistre prison de Gabode des personnalités et dirigeants politiques et d’opinion à savoir :

1) FARAH ABADID HILDID défenseur associé à la LDDH à titre individuel :
2) HOUSSEIN AHMED FARAH le frère de DAF ;
3) HOUSSEIN ROBLEH DABAR ;
4) ABDILLAHI ADEN ALI dit CORBEAU ;
5) MOUSTAPHA ABDOURAHMAN HOUSSEIN;
6 ) MOHAMED IBRAHIM WAISS.

En effet, les détenus dont les noms sont ci-dessus, ont été incarcérés en même temps que le défenseur des Droits de l’Homme NOEL ABDI Jean-Paul le 9 février 2011 sur le Faux motif d’inculpation de « participation à insurrection » ;

  • que, ce dernier a été mis en liberté pour des raisons de santé le 21 février 2011 et qu’il a ensuite obtenu la levée du contrôle Judiciaire ;
  • que, dans le cadre de son départ du 10 mai 2011, pour lui permettre d’effectuer des analyses médicales, il a été enquêté sur le fond par la juge du Cabinet A ;
  • que, normalement la Juge du Cabinet A devrait aussi procéder à l’Enquête sur le fond pour les six autres détenus qui ont à maintes reprises demandé leur liberté, et permettre à la Juge du Cabinet A de prendre une Décision judiciaire de non lieu ou de mise en liberté ;
  • que, jusqu’à présent et depuis le mercredi 9 févier 2011, les (6) prisonniers politiques et d’opinion en Détention arbitraire à Gabode, sur le passage qu’empreinte régulière le Premier Magistrat, sont maintenus abusivement probablement sur ordre du Ministère Public.

Par conséquent :

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant aux Organisations Internationales des Droits de l’Homme, à l’OMCT, à l’Observatoire des Prisons, à l’Observatoire des Défenseurs des Droits de l’Homme d’envoyer une Mission d’Enquête dans les meilleurs délais pour mettre fin à l’Impunité qui sévit en République de Djibouti ;

  • Demande à toutes les Organisations Internationales de faire pression pour que la Justice Djiboutienne puisse agir en toute liberté sans la pression du Ministère Public ;
  • Demande au Premier Magistrat de réintégrer rapidement le Juge Souleiman Cheick Osman qui avait procédé à la relaxe de plusieurs dizaines de prisonniers politiques arrêtés après la vaste manifestation populaire du Vendredi 18 février 2011 contre le Coup d’Etat Electoral du 8 avril 2011 ;
  • Dénonce que les violations de la Constitution du 4 septembre 1992, notamment l’inamovibilité des Magistrats qui est un Crime contre les Institutions Républicaines, tout comme la modification illégale et inconstitutionnelle de l’article 23 fixant à deux mandats électifs pour le Chef de l’Etat.
  • Demande la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus politiques arrêtés dans le cadre de l’usurpation du pouvoir pour la 3ème fois illégalement et inconstitutionnellement.

En tant que Défenseur des Droits Fondamentaux, il est de mon devoir à dénoncer et d’attirer les Crimes d’Etat perpétrés par l’Equipe politique, administrative ainsi que des Forces dite de Sécurité aux ordres et à la solde directe du Chef des Armées encore au pouvoir par la force et la Terreur.

Rappelle que:

1. le Premier Magistrat usurpateur du pouvoir l’individu Ismaël Omar Guelleh a créé, depuis 1996, l’instabilité dans le Corps de la Magistrature, instabilité accouplée par un fort climat de peur au sein du Corps des Magistrats périodiquement entretenue par le patron de la Police politique et autres Forces de sécurité chargées des répressions physiques et autres sévices intolérables avant et après le règne de son oncle feu Hassan Gouled Aptidon.

2. Plus récemment, les arrestations collectives, les tortures, les disparitions forcées dans des camps militaires (SDS, Garde Présidentielle et Gendarmerie) et en brousse dans les camps reculés de l’AND sont sans précédent dans notre pays.

3. que la LDDH ne cesse de demander aux Organisations des Défenseurs des Droits de l’Homme, à l’OMCT, d’envoyer une Mission d’Enquête Internationale pour constater les Tortures, les Disparitions forcées les Exécutions Extrajudiciaires etc.

NOEL ABDI Jean-Paul

En annexe les documents suivants :

1 – Message d’un proche des 6 personnalités en Détention Arbitraire depuis le 9 février 2011

2. Brève information du 5 mai 2011 : La Cour Suprême a donné lecture de son délibéré ;

3. Le dimanche 17 avril 2011, la Cour d’Appel de Djibouti a confirmé, sur forte recommandation du Procureur Maki, le rejet de la demande d’Appel du Juge d’Instruction du 28 mars 2011 ;

_________________ 1 –
Message d’un proche des 6 personnalités en Détention Arbitraire depuis le 9 février 2011

« Bonsoir Mr Abdi , je tiens à vous informer que l’affaire des six détenus est classée sans suite .

Tout d’abord, la juge d’instruction n’a pas donné le jour de jeudi 19 mai (jour du dernier délai) sa réponse aux demandes de libertés provisoires individuelles déposées par ces derniers et n’ a donné aucun argument ni cause

De ce fait, dépassé ce délai et considérant comme un refus juridiquement, ils ont déposé, Me Foulié et autres avocats-défenseurs le jour de lundi 23 mai une autre demande de liberté provisoire individuelle de tous les détenus arbitraires à la chambre d’accusation comme l’a suggéré la présidente de la cour suprême et nous attendons la réponse le 8 juin 2011.

Je crois à mon avis une parodie de justice dont il y a l’ingérence du <<Grand Voleur Autorisé>> et que la fin est la victoire pour nous et pour les défenseurs de la dignité humaine, de la liberté et de la justice.

Enfin, vous remerciant à l’avance, je vous adresse mes meilleures salutations chaleureuses et vous souhaite un bon voyage de succès.

Wasalamoualaykoum. »

__________________ 2 – BREVE INFORMATION DU 5 MAI 2011

La Cour Suprême a donné lecture de son délibéré

Elle maintient encore en Détention Arbitraire sur la base de dossiers vides six prisonniers politiques de l’Opposition dont un Défenseur des Droits de l’Homme.
______________________________________
La Cour Suprême de la République de Djibouti :

Casse et annule l’Arrêt attaqué par défaut de réponse à conclusion ;évoquant au fond, déclare les nullités soulevés pris en tête devant le Juge d’Instruction ;

Rejette en l’état les demandes de mises en libertés provisoires.

Dès que le jugement sera remis aux prisonniers politiques dont les noms suivent et qui sont toujours détenus arbitrairement ou à leur avocats, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) ne manquera pas de vous tenir informer.

Toutes les nullités soulevées figure dans le Mémoire auprès de la Cour Suprême.

NOEL ABDI Jean-Paul

1) FARAH ABADID HILDID défenseur associé à la LDDH à titre individuel :
2) HOUSSEIN AHMED FARAH le frère de DAF ;
3) HOUSSEIN ROBLEH DABAR ;
4) ABDILLAHI ADEN ALI dit CORBEAU ;
5) MOUSTAPHA ABDOURAHMAN HOUSSEIN;
6 ) MOHAMED IBRAHIM WAISS.

Les Défenseurs des Droits de l’Homme ne vous oublient pas.

_______________ 3 – BREVE INFORMATION DU 17 AVRIL 2011

Le dimanche 17 avril 2011, la Cour d’Appel de Djibouti a confirmé, sur forte recommandation du Procureur Maki, le rejet de la demande d’Appel du Juge d’Instruction du 28 mars 2011.

Le Défenseur des Droits de l’Homme FARAH ABADID HELDID et les cinq autres détenus arbitrairement depuis le 9 février 2011 aient interjeté Appel.

Les avocats Maître Foulié et Maître Zakaria ont déposé immédiatement un recours, contre cette décision, devant la Cour suprême.

Le dossier de ces cinq détenus est totalement vide, d’ailleurs la juge d’instruction avait, dans l’ordonnance de rejet, soulevé le point suivant :

Vu les réquisitions du Ministère public tendant à s’y opposer;

Attendu que la détention provisoire est l‘unique moyen de mettre fin au trouble exceptionnel et persistant à l’ordre public qu’à provoquer l’infraction en raison… »

Depuis la première et dernière manifestation sauvagement réprimée, le vendredi 18 février 2011, aucune autre manifestation n’a été constatée sur l’ensemble du territoire national.

C’est à se demander où vit le Procureur Maki ?

Le véritable refus à la liberté pour les six (6) prisonniers politiques émane directement du couple présidentiel, dans le cadre tribal, car ils veulent donner une leçon non seulement au clan tribal des Fourlaba d’Abadid Heldid, mais à travers la famille tribale l’ensemble de l’Opposition Djiboutienne qui ne bouge pas suffisamment.

A force de réprimer les Afar et les Fourlaba, l’éclatement tribal avec tous ses conséquences dangereuses risquent d’entraîner dans un très proche avenir des conflits armés dans la capitale, aux conséquences incalculables.

Dans le contexte actuel, le Chef de l’Etat suite à son Coup d’Etat Electoral du 8 avril 2011 a perdu toute crédibilité, ce qui rend très fragile la stabilité de notre pays.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) exige la libération immédiate de ces prisonniers politiques qui ont vaillamment combattu et ont lancé le refus populaire d’un 3ème mandat imposé par les Forces armées Djiboutiennes dont une partie non négligeable est à la solde du groupe mafieux encore au pouvoir par la force.

NOEL ABDI Jean-Paul