08/07/2011 (B611) Radio-Trottoir. Les dernières nouvelles du front. Toujours des prisonniers politiques incarcérés à Djibouti – Les répressions et exactions policières et militaires continuent de plus belle. La population est exaspérée. Cheminots, soignants, dockers subissent des retards de paiement de leurs salaires. On évoque de plus des départs de jeunes vers le maquis ??? (Lectrice)

Je vous donne le nom des détenus politiques et d’opinions qui sont toujours écroués à Gabode :
– Mohamed Hassan Robleh, Incarcéré le 3 mars 2011 et Aden … Awaleh. Ils seraient accusés d’un pseudo ports d’armes. Qui pourrait le croire ???

S’y ajoute Hamoud Elmi Cueidaleh, membre du PND et Abdi Jabhad, incarcérés depuis fort longtemps.

J’ai une pensée spéciale pour Mahdi, qui avait été tué à Gabode (par non-assistance à personne en danger). Il était le cousin de A. Boreh. Son frère a été
incarcéré après la fuite de Boreh, pour un faux motif de participation à un
complot contre l’épouse de notre "Ben Ali" national.

La situation politique à Djibouti se dégrade de jour en jour.

Sur le plan financier le manque de presse favorise les détournements des deniers
publics.

La Garde dite « républicaine », sous les ordres du Kadhafi de Djibouti, est sur ses gardes depuis l’évacuation sanitaire de son Chef vers le Val-de-Grâce à Paris. Ce Colonel a (entre autres ?) à son actif 6 somalis tués à Balbala, une vingtaine d’autres canardés au nord. Jamais cet homme n’a hésité à tirer sur ses concitoyens, agissant aveuglément aux ordres de la police politique du sanguinaire Ismaël Omar Guelleh. Tirer sur des populations civiles, en particulier les civils Afar, lors des massacres successifs au nord ne lui avait jamais posé de problème particulier de conscience … !!!

La récente expédition répressive du FAD qui est encore financée par Obama-Sarko, pour mâter les "rebelles" Afar connaît actuellement un niveau d’intensité jamais atteint dans le passé et pourtant …
personne n’en parle… !

Pour en rajouter, l’épouse de notre Ben Ali a demandé que toutes celles et tous ceus qui n’ont pas voté le 8 avril dernier, payent
lourdement pour, (ce qu’elle doit considérer, déconnectée comme elle l’est de toute réalité) un crime de lèse-majesté..

Il ne reste plus aux Issas et surtout à ceux d’Ali Sabieh, privés du train, d’agir (au prix du sang, s’il le faut) car la prochaine intervention de la SDS à Ali
Sabieh serait programmée pour bientôt.

Il est encore temps aux jeunes Issas et autres Somalis, ainsi qu’aux Yéménites de rejoindre le Frud-armé afin de libérer le pays du Kadhafi Djiboutien qui ne
cesse de tuer nos compatriotes, de rouler carosse avec l’argent des contribuables djiboutiens, européens
américains et nippons essentiellement.

Les travailleurs du port, les dockers et les cheminots subissent des retards dans le paiement de leurs salaires. Les infirmier(e)s de la santé sont mal payé(e)s.

La santé va très mal,

Les résultats du baccalauréat ne semblent pas satisfaire les lycéens. Ceux qui ont échoué ne pourront
pas redoubler car il n’y a plus de places libres dans les lycées qui commencent à être surchargés.

Ceux qui ont réussi le bac devront s’équiper de boîte de Nido comme les élèves du primaire car l’Université de Djibouti n’a plus de crédit pour acheter des chaises et des tables et même des livres pour garnir « la fictive » bibliothèque de l’Université.

Depuis le départ d’Ali Abdi, les télécommunications ont coupé une partie des subventions en faveur de
l’Université de Djibouti. Peut-on espérer que les forces armées étrangères se cotisent, pour venir au secours du mafieux encore au pourvoir par un coup d’état électoral
et éviter une véritable insurrection populaire et un deuxième Mogadiscio.

Dès la rentrée, les manifestations scolaires et universitaires risquent d’être un
peu plus longues qu’en début d’année, mais toujours avec une volonté pacifique comme le « printemps arabe ».

Appel aux mamans !

Je vous en supplie ! Ne jetez plus les boîtes de lait Nido ! Ce sont les plus solides pour asseoir les élèves et les étudiants. Comme notre système éducatif est totalement défaillant et
qu’il ne cesse de s’effondrer, ayons un réflexe citoyen pour offrir des sièges à notre jeunesse, qui faute de cela, se retrouverait le cul par terre.

Sans avenir, de nombreux mineurs n’ont plus d’autre choix que de se prostituer. Les grands
hôtels y sont favorables, car cela ne peut que faire progresser le tourisme sexuel et développer la clientèle à aspirations pédophiles.

Que reste-t-il comme solutions ?

Le choix est simple : prendre le maquis ou bien fuir le pays et se constituer réfugié somali en partant de Bossasso ou de Berbera. Là-bas les passeurs sont moins chers, mais la traversée par boutre est nettement plus risquée.

Chacun s’interroge désormais « La véritable insurrection ainsi que les répressions sanglantes à Djibouti
ville seraient pour bientôt avec en final la fuite du dictateur Ismaël Omar Guelleh.

On en est pas loin, me dit à chaque fois, ma cousine Xasna Cumar Fincent ».

Melle Mariam Runaabur
étudiante en droit
à l’Université de Djibouti.