16/08/2011 (B617) Les chroniques du Sergent Ariko : IOG est parti pour Mogadiscio ce matin, pour constater (enfin ?) ce que pouvait être la famine, lui qui ne l’avait jamais vu de ses propres yeux.

Normal il est arrivé de Dire Dawa en Éthiopie.

Il a refusé que le premier ministre l’accompagne dans ce périple. Le premier ministre est resté a Djibouti pour recevoir le ministre soudanais de la religion, envoyé spécial du président Omar Hassan el Béchir.

Il est venu inspecter les travaux du futur hôpital militaire que le Soudan veut construire à Djibouti et dont la construction n’avance pas. Le Soudan est inquiet de constater que des sommes importantes auraient disparu.

Le président soudanais, qui veut humilier les Français à Djibouti, dont l’hôpital Bouffard va bientôt fermer ses portes, a envoyé son ministre pour comprendre les raisons de l’allongement anormal des délais de construction.

Pour se rendre sur le site, par la route d’Arta le ministre soudanais n’était pas accompagné par le ministre djiboutien de la défense « Mister » Kamil. Le ministre de la religion du Soudan a inspecté le chantier de ses propres yeux. Alors qu’à quelques pas de ce nouveau hôpital l’hôpital de Dalhanan, où accouchent les femmes, les infirmières n’ont même pas été payées depuis 4 mois en dépit des promesses que leur avait fait Kadra Haid.

Les hôpitaux de Djibouti meurent faute de moyens.

Ce que le ministre de la religion du Soudan ne sait pas, c’est que les militaires des forces armées refusent d’aller se faire soigner dans cet hôpital dont IOG ponctionne le budget sur le dos des militaires. Les militaires choisissent de préférence l’hôpital Bouffard des FFDJ.

Je confirme les craintes de Jean-Paul Noël Abdi sur une éventuelle cessation du paiement des soldes de la garde républicaine par le port de Djibouti.

Au sein de la caserne Omar Aline de la garde républicaine les militaires se demandent si leur avenir ne va pas s’arrêter là.

Avec leur colonel malade et paralysé sur un lit d’hôpital en France, les hommes de la garde républicaine qui avaient été toujours favorisés par le régime d’Ina Omar Guelleh, ne sont plus que l’ombre d’eux mêmes.

Les dissensions se multiplient (dans un proche avenir je vais publier un article les concernant). Personne ne commande plus la garde républicaine maintenant. Chacun fait ce qu’il veut. Les retards dans les déplacements sont monnaie courante tandis que les jeunes soldats refusent d’obéir au commandant Coca.

Le tribalisme mine les soldats de la garde républicaine qui sont pris entre deux officiers dont l’un est le commandant Hussein Hassan Farah (Mamassan proche d’IOG) et du commandant Ibrahim Abdi Farah dit Coca (Issak proche de la première dame). Les soldats ne savent vraiment plus qui commande effectivement.
Avec peu de risque de se tromper, on pourraitt anticiper une possible révolte de la garde républicaine version Burkina Faso dans un proche avenir.

Sergent Ariko
Londres