25/09/2011 (B623) Et si IOG disparaissait, que se passerait-il ? Serions-nous en mesure, au sein de l’opposition de reprendre le contrôle de la situation et d’assurer la continuité de l’Etat de façon démocratique ? (Lecteur)

Mes chers compatriotes, je suis inquiet, très inquiet !

Imaginons que Guelleh soit victime d’un accident et qu’il disparaisse demain.

(Que personne n’interpète mal mes propos : même si je suis un opposant irréductible à ce régime et à son chef de gang, qui ont déorganisé le pays, qui l’ont ruiné et qui ont aboli toutes les libertés, en tant que croyant, je n’ai jamais souhaité la mort d’autrui, quels que soient les crimes qu’il ait commis)

Alors disons plutôt, imaginons que ce soit hier soir, que Guelleh a rendu son dernier soupir. Que va-t-il se passer aujourd’hui ?

Selon la Constitution, c’est le(a) Président(e) de la cour suprême qui assure l’intérim et qui doit organiser des élections dans une fourchette qui se situe entre 30 et 45 jours. Il(elle) ne peut être candidat(e) à la Présidence. Selon mes informations, ce serait Mme Khalija Abeba, qui prendrait les commandes…

L’opposition est-elle en ordre de marche, pour parvenir dans cette période courte mais cruciale, à proposer un ou plusieurs candidats, ayant des chances d’être élus, parce que connus et reconnus du peuple ?

De leur côté, les « éléphants » du RPP ne resteront pas en retrait, car ils ont trop à perdre : privilèges, droit de tirage sur les détournements (comme le dit l’ARDHD avec un certain humour), avantages innombrables.

Ils vont s’activer et n’oublions pas qu’ils diposent de tous les moyens, à la fois des hommes clefs, qui leur sont inféodés, aux postes stratégiques (administration, armée, police, finances, …) et toutes les techniques pour frauder le scrutin.

Enfin, il y a la Reine de pacotilles. Soit elle a survécu, soit elle a péri en compagnie de son royal prince consort. Si elle a survécu, il faudra compter avec elle, car elle a tissé sa toile depuis des années et son réseau d’obligés est solide … !

Bref, moi je suis inquiet, car je ne vois pas comment l’opposition pourrait dans ce contexte, imposer un débat et des élections démocratiques, libres et transparentes. Ses chances sont très minces, car jusqu’à maintenant, elle n’a guère émis de propositions concrètes et il lui sera difficile de construire et de présenter un programme crédible en trente jours et de mettre sur pied une machine de guerre électorale … Un programme crédible étant une condition importante pour bénéficier d’un soutien international, qui pourrait s’avérer nécessaire pour rompre avec 34 ans de tyrannie et pour rassurer la communauté internationale, dont nos principaux partenaires, qui ont leurs propres intérêts sur notre sol.

Même si on peut certainement le regretter, le réalisme impose de compter avec eux, dans un premier temps.

Le risque étant d’assister, pour la énième fois à un nouveau hold up électoral. Certes, l’opposition pourra se préparer à geindre ensuite et à dénoncer les conditions du scrutin : pour quel résultat ? Que s’est-il rèellement passé depuis la troisième auto-élection d’IOG. Faites le compte !

Affirmer, comme cela s’est passé à Bruxelles en 2010 et à Ottawa en 2011, que l’on est uni et que l’on travaille sur une plateforme commune de gouvernement n’est pas suffisant : il faut le faire et le prouver pour obtenir la reconnaissance et le soutien de la communauté internationale.

C’est pourquoi, je lance un appel à toutes mes soeurs et à tous mes frères, en particulier à celles et à ceux qui militent dans l’opposition, pour qu’ils agissent, qu’ils contruisent, qu’ils proposent et qu’ils communiquent. Un accident est vite arrivé et ils doivent être prêts à agir et à prendre la relève, au service du peuple opprimé, afin de le délivrer de la dictature. Ce qui est leur mission !

Faute de quoi, ils se rendraient complices d’un nouveau coup de force qui nous attend de façon inéluctable.

Merci de votre attention