30/09/2011 (B623) Radio-Trottoir : la République bananière dans tous ses états. Rançons de la Piraterie, dans les poches de Mohamed Hassan Abdillahi, secrétaire général du gouvernement. Le bateau du Procureur fait du trafic !! (Article de Rachid Batman – publié sur d’autres sites)
Le 17 décembre 2008, un remorqueur malaisien qui travaillait pour Total a été capturé par des pirates somaliens au large du golfe d’Aden. Le bateau, comptait un équipage de 11 marins de nationalité indonésienne, et était affrété par la société Malaisienne Muhibbah Engineering. Il travaillait sur le chantier Yemen LNG de construction d’une usine de liquéfaction de gaz, dont la conduite des opérations est assurée par Total. Ce bateau a été intercepté au large du Yémen, hors des eaux territoriales par des pirates somaliens lourdement armés en même temps quun cargo turc.
Comme à son habitude, des négociations et demande des rançons sen suivent.
En ce qui concerne le bateau Malaisien affrété par la société Malaisienne Muhibbah Engineering, cette dernière accepte 2 mois après le piratage de son bateau de payer la rançon de 500 mille dollars , une somme que les pirates avaient réclamé.
Le 7 mars, la totalité de la somme a été virée à létablissement bancaire Malaisienne de la place à Djibouti dont un haut gradé militaire Malaisien envoyé par son gouvernement devait être chargé de la mise en place de lacheminement de la somme et des procédures de libération du bateau avec les autorités Djiboutiennes. Sauf que ces dernières ont gentiment conseillé pour ne pas dire ordonné à lofficier Malaisien ,de rester discret dans cette affaire, que ni les américains ni les français devaient être au courant de cette étroite collaboration.
Cest alors que le 9 mars, la banque Malaisienne recevra un coup de fil du secrétaire général de la présidence, « S.E.M ». Mohamed Hassan Abdillahi, à priori sans surprise de la part du responsable de létablissement comme sil était habitué, lui disant quil allait recevoir la visite dun intermédiaire qui lui dira les démarches à suivre pour la rançon.
Quelques heures plus tard, un homme que nous appellerons X, envoyé par « S.E.M. » Mohamed Hassan Abdillahi qui semble maitriser ces genres daffaires, pour ne pas dire ces genres darnaques, ordonne au responsable de létablissement daccepter de déposer des faux Travellers Chèques pour le montant de 500 mille dollars quil avait en sa possession, délivrés en apparence par son propre établissement.
En règle générale cest ainsi que cette banque de la place travaille avec la BCIMR, en accord avec la BRED, dont la BCIMR est la filiale, de déposer des Tavellers Chèques à chaque fois quelle doit faire des transferts ou quelle ait besoin des dollars.
Monsieur X, rassura le banquier en lui disant quil allait se charger du dépôt lui-même, puisque la BCIMR a déjà reçu lordre de les accepter et quelle mettra à sa disposition la somme dans sa totalité, mais quen contrepartie, il devait lui remettre aussi la somme de 470 mille dollars dans sa liquidité et garder pour lui (le directeur) les 30 mille dollars restant en guise de remerciement.
Le directeur de la banque Malaisienne accepta sans se faire prier ou il risquait des représailles.
Aussitôt largent remis, lofficier Malaisien fut convoqué par la sécurité intérieur en lui ordonnant de partir, car Djibouti se chargerait de tout maintenant.
Le 9 mars au soir même, rendez-vous est pris entre X et Mohamed Hassan Abdillahi sur le parking du Sheraton hôtel accompagné de Hassan Said Khaireh, responsable de la sécurité intérieur.
Un rendez-vous où largent sera partagé, du moins, X recevra pour son travail la somme de 20 mille dollars et le reste, c’est-à-dire les 500 mille dollars récupérés à la BCIMR et le 450 restant de la banque Malaisienne, finiront dans la voiture du secrétaire général de la présidenceMohamed Hassan Abdillahi.
Le 21 mars, coup de théâtre. Les Travellers Chéques seront rejeté, chose normale, part la compagnie Américaine qui les gère au motif quils sont faux et quils présentent des écritures inconnues de leur établissement.
Cest alors que Monsieur AOULD, directeur de la BCIMR envoyé par la BRED à djibouti, décide de rentrer en contact avec la compagnie Américaine pour avoir plus de détails. Cette dernière lui confirme que les Travellers Chéques qui lui on été envoyés, ne pourront pas être payés et que la BCIMR ne recevra pas le remboursement de 500 mille dollars quelle a déjà avancé aux « arnaqueurs et compagnie », mais que sagissant des documents falsifiés dune compagnie américaine , le FBI serait mis au parfum dautant plus quils proviennent dun établissement bancaire Malaisien surveillé par les autorités américaines.
C est alors que la lourde machine américaine se mit en marche.
Le 2 avril, 4 agents du FBI débarquent à Djibouti et se rendent d’abord à leur Ambassade. Sans perdre du temps, ils se rendent à la BCIMR, rencontrent le Directeur général AOULD et son adjoint Ali Abaside, placé à ce poste juste pour veiller à la gestion discrète des comptes des gros bonnets au sein du gouvernement dont il est seul à y accéder.
Une réunion sen suivra, mais sans que les agents ne puissent avoir satisfaction.
Ils reprennent rendez-vous le lendemain en exigeant la présence de tous les employés de la BCIMR et de la Banque Malaisienne qui ont pu de prêt ou de loin suivre cette transaction, celle du procureur Maki et des personnes représentant des forces de la police et de la gendarmerie.
Et là encore rien ny fait, tout le monde est innocent et personne ne sait le nom de X qui est venu récupérer largent. Alors les doutes sinstallent, car pour les agents, persuadés que la vérité est ailleurs comme leur avait dit leur Ambassadeur décident de ne pas lâcher le morceau.
Mais puisquil sagit des propriétés dune compagnie américaine qui ont été falsifiées, les agents ont voulu pousser plus loin leur enquête pendant leur séjour dune semaine à Djibouti, et découvriront beaucoup des zones dombre dans la gestion de la banque Malaisienne qui nest pas arrivée à justifier des flux de plus de 23 millions de dollars, ni de leurs destinations. Plus surprenant encore, lattitude de la BCIMR qui apparemment fait suivre ces flux en acceptant sans justification des gros dépôts en Travellers Chéques.
Sous la pression des agents du FBI, le responsable de la Banque Malaisienne accepte de corroborer à moitié et reconnait que X était envoyé par un haut placé du gouvernement, sans dire le nom. A partir de cet instant, la situation devenait plus claire et pire, plus grave pour les relations entre les deux pays.
Le 6 avril, les agents ont voulu rencontrer le ministre aux affaires étrangères en présence de leur ambassadeur. Refus total du gouvernement Djiboutien, mais par contre, ils ont été prié darrêter toute enquête sur le sol national parce que les services denquêtes de deux forces de la sécurité intérieur allaient prendre la relève pour ne pas dire que lenquête sarrête en faite là et quil faut circuler, il ny a plus rien à voir.
Le comble, le 7 avril, les agents ont rencontré pour la dernière fois, le procureur Maki, mais à son bureau, voulant éclaircir cette fois un problème qui le concerne directement, entre autre, le bateau quil a en sa possession.
Car il savére que ce bateau était acheté au Caire à la demande dun Somalien résidant à Londres et quil devait se rendre en Somalie avant son interception par le service du procureur Maki lui même.
Pour quelle raison, ils ne le sauront pas. Mais chose incroyable, ce bateau aurait apparemment servi certaines traversées entre le Yémen et les eaux somaliennes pour des trafics darmes et des produits illicites, car les américains le suivaient déjà depuis quelque temps avant quils ne soit arrêté par la sécurité Djiboutienne.
Et comme hasard, lheureux propriétaire nest que le procureur Maki.
Ce qui a renforcé, chez les agents, lidée de lexistence dun vrai réseau mafieux à Djibouti.
PAR, RACHID BATMAN