07/11/2011 (B629) LDDH : Non aux mascarades électorales ! Oui au pluralisme intégral ! Oui à des élections organisées par un Gouvernement de Salut National !


Le Président

NOTE D’INFORMATION DU 7 OCTOBRE 2011

Non aux mascarades électorales !
Oui au pluralisme intégral !
Oui à des élections organisées
par un Gouvernement de Salut National !

« Le pouvoir djiboutien doit arrêter sa fuite en avant
et stopper immédiatement les violations des droits de l’Homme
afin de permettre aux djiboutiennes et aux djiboutiens
de manifester librement sans craindre d’être arrêtés, détenus et torturés
comme c’est le cas actuellement »

a déclaré Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH.

Lors de son discours, à l’occasion de la grand fête l’AÏD-EL-ADHA, fête du sacrifice, ponctué de promesses mirobolants, qui ne se réalise jamais, nous avons encore constaté que l’individu Ismaël Omar Guelleh qui a encore usurpé le pouvoir par un coup d’état militaro-électoral du 8 avril 2011, personnifie l’échec de la regression de notre pays

Il est bon de rappeler que pendant trente ans, cet individu passible de crimes organisés et appartenance à des cellules de la mafia transrégionale, a organisé avec l’appui de certains éléments des Forces de sécurité et accapare non seulement le pouvoir, mais aussi les fonds et les biens de l’Etat et ceci toujours comme d’habitude, par les mêmes méthodes.

Et pourtant la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) qui suit parfaitement les dangers de la dictature djiboutienne avait dénoncé vivement les conditions intolérables des conditions du déroulement des élections.

D’autres Organisations Internationales des Droits de l’Homme comme Amnesty International, Human Rights Watch et régionales comme le Réseau de East and Horn of Africa Defenders, UIDH, ainsi que Reporters Sans Frontières et Survie qui suit actuellement les détournements de l’aide Française et Européenne ont, à maintes reprises, dénoncé les situations dramatiques en République de Djibouti.

Les alertes de la LDDH et de l’ARDHD ainsi que de tous les Djiboutiens de l’Europe en Amérique sans oublier les résistants Djiboutiens à Ottawa (Canada) commencent à faire bouger l’opinion Internationale et Nationale, fragilisant de jour en jour ce régime dictatoriale sans foi ni loi..

Alerte sur les pseudos élections, pour les dites élections régionales et cantonales

Par décret n° 2011-018/PR/MI portant convocation du corps électoral et fixant la date des élections régionale et communales… (En information ci-après) l’individu issu d’un Coup d’Etat Electoral a fixé au vendredi 20 janvier 2011, et la date de dépôts au 10 décembre 2011.

Bref aperçu de la décadence politique, économique et sociale

L’incompétent et inconscient dictateur encore au pouvoir, continue encore à « loger le diable dans la bourse de l’Etat », si bien que les Travailleurs Djiboutiennes et Djiboutiens n’ont plus d’argent, tandis que la Banque Centrale et le Trésor National « s’en vont au safran ».

A quand la cessation de paiement définitif aux fonctionnaires et agents de l’Etat, à quand la dévaluation fatale pour l’avenir de notre pays, car les risques d’une dévaluation de la monnaie de notre République Djibouti planent d’une manière inquiétante.

Sur les élections régionales et communales.

C’est dans un sale climat politique et social que nos compatriotes ont fêté dans leur pays dans l’inquiétude quant à leur avenir.

Pas de doute les prochaines élections, fanfaronnées par le dictateur-usurpateur sont pour la quasi majorité des électeurs et électrices des élections tronquées qui resteront « pourri jusqu’à l’os » tant que ce dictateur est au pouvoir.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dans le cadre de la Prévention des conflits demande au préalable le départ immédiat du Dictateur et l’instauration d’un Gouvernement de Salut national avec toutes les composantes de notre nation en danger.

En effet, aucune élection viable ne peut avoir lieu tant que ce dictateur avec sa clique au pouvoir et ses éléments des Forces armées de répression seront là pour diriger à leur guise les résultats des élections. Ces impositions par la peur et la terreur ne peut, obligatoirement, qu’engendrer une guerre civile qui risque de déboucher sur un conflit tribal comme en Somalie avec les Seigneurs de Guerre puis avec les Forces tueuses d’Amisson avec encore aujourd’hui les forces tueuses du Kenya et demain de Djibouti sans négliger les Forces coloniales de Washington à Paris via Londres, qui massacre dans le silence et l’Impunité la plus totale car déjà ces Puissances opèrent par des bombardements inadmissibles des populations civiles en République de Somalie et en Ogaden.

Quant à la crédibilité et la transparence des élections, le prochain Gouvernement de Salut national devra s’atteler sur les points suivants et la LDDH ne peut que proposer l’application d’un plan d’urgence afin de mettre en place une réelle Démocratie conformément à la Constitution issue du Référendum du 4 septembre 1992 et conformément à la Loi Organique sur les élections, ainsi que la Loi relative à la Liberté de Communication toutes les deux de la même année 1992.

Propositions de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH)

1-Toutes les élections Législatives et celles des Régionales et Communales devront avoir pour base des proportionnels INTEGRALES.

L’application pure et simple des 9 points déjà proposés le 9 octobre 2004 par l’UAD, Union des Partis de l’Opposition nationale, à savoir :

1) La refonte des listes électorales qui doivent refléter la réalité du corps électoral tel qu’il est actuellement ;

2) L’établissement de ces listes par bureau de vote dans les régions de l’Intérieur,

3) La publication de toutes les listes électorales mises à la disposition de tous les partis politiques ;

4) La mise en place d’une véritable Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), composée à parité égale de représentants de l’Opposition et de représentants des partis au pouvoir, sous la présidence d’une personnalité indépendante acceptée par les deux parties ;

5) L’élaboration conjointe (Opposition/Gouvernement) du Statut Spécial de la Capitale ;

6) La modification de Loi relative aux élections dans ses articles 27 et 54, portant sur la proclamation des résultats et la remise des Procès-verbaux, consécutive au dépouillement du résultat des scrutins. Désormais, pour une réelle transparence des élections, chaque partie devant disposer de son exemplaire de PV et les résultats proclamés par la CENI ;

7) L’abandon pur et simple des pratiques de l’ancien système du parti unique dans la désignation des assesseurs par le pouvoir. Ces assesseurs devant représenter les parties en compétition ;

8) L’accès libre et équitable des partis politiques aux médias publics ;

9) L’amendement et l’application effective de la loi de 1992 sur la communication qui autorise l’ouverture de radios et de télévisions libres.

Bref commentaire sur le décret ci-après

Comme vous pouvez le constater ce Décret est une insulte non seulement pour notre Peuple mais aussi pour les Chancelleries de la Place à qui on demande d’envoyer des Observateurs Internationaux.

Il est de notre devoir de souligner quelques points qui prouvent la mauvaise foi d’un régime dictatorial à la phase de l’agonie.

-Dans les visas, la Constitution citée est celle de 1992 et non celle votée par les mal élus à ses ordres. On a l’impression que seul l’article 23 modifié pour un 3ème mandat illégal et anticonstitutionnel était le but du dictateur pour continuer à voler les Fonds publics, à brader les Biens Sociaux et à pirater les ressources et aides Sociales et que maintenant pour la consommation internationale on revient à la Constitution populaire de 1992.

Insultes à l’égard des électeurs, mais aussi des partis Politiques de l’Opposition qui ne sont jamais associés par ces décisions unilatérales du dictateur-usurpateur.
Insulte pour les tous les candidats qui n’ont qu’un bref délai pour préparer leur candidature et ce avant le 10 décembre 2011 prochain à midi.

Toutes les structures des mascarades et les mêmes méthodes d’étouffements, des répressions, des tortures et des disparitions forcées, du musèlement de la Justice et de la paralysie de la Presse Libre etc sont là, tandis que l’explosion sociale est à nos portes.

La Ligue Djiboutienne est très préoccupée par l’imminente conflit interne si le dictateur refuse à partir afin qu’un Gouvernement de salut national puisse mettre rapidement en place toutes les structures d’élections libres comme en Tunisie aujourd’hui, demain comme en Egypte, au Yémen et à Djibouti.

Aux forces vives djiboutiennes de continuer sans relâche à faire parler la Rue comme en Tunisie, afin d’acculer le dictateur à partir, le traduire en Justice pour haute trahison et crimes contre l’humanité.

NOEL ABDI Jean-Paul