09/11/2011 (B629) Chroniques du Sergent Ariko. Discours du dictateur à l’occasion de la fête de l’Aïd el Adha, au palais présidentiel. Des mots … (modifié le 9/11 à 19h00 Paris)

Discours de l’Aïd el Adha = un chef têtu et une jeunesse pris en otage.

Au nom de l’opposition en exil, je tiens à renouveler mes vœux de bonne fête à toute la nation djiboutienne ainsi qu’à la diaspora djiboutienne éparpillée dans le monde.

Le dimanche 6 novembre à l’instar des autres pays de la planète, la république de Djibouti a fêté l’Aïd el Adha. Le peuple a prié dans les différents endroits de la capitale, y compris en face du stade Hassan Gouled.

La cérémonie y a été présidée par le cheik Abdourahman Béchir qui a été relaxé grâce à la pression des leaders religieux.

A Balbala les imams de la ville de Djibouti ont prié et demandé la grâce d’Allah pour qu’il épargne Djibouti de la folie qui a mis à genoux la Somalie.

Le chef du régime a préféré prier devant son ancienne maison, qui se trouve à côté d’un terrain appartenant au député RPP Djama Aouled. Les habitants des quartiers du Héron, du plateau du Serpent et d’Haramous ont prié sous la haute protection de la garde républicaine et des unités de la brigade spéciale de la police postées sur les toits des maisons qui entourent celle d’IOG.

Un ministre de la religion concilliant


Vers 6h25 le dictateur est arrivé. Il a été accueilli par le premier ministre (sur nommé « la vache qui rit ») ainsi que le ministre de la religion. Ce docteur en religion, sorti des académies islamiques soudanaises, sait que son maitre ne respecte pas les enseignements du Coran.

Il sait que le coran a interdit de travailler au service d’un régime qui pille les biens publics.

Qu’importe le docteur Hamoud n’a été nommé à ce poste que pour mendier des sous dans les riches pays arabes du Golfe. Il est aidé dans ce travail, par le soi-disant conseiller en relation arabe, l’ancien ambassadeur Aden cheik Hassan .

Le docteur Hamoud a été cloué au bec. Il ne peut rien dire, pour faire arrêter au nom de l’islam les multiples violations que ce régime commet chaque jour. Ne sait-il pas notre grand monsieur Hamoud, qu’Allah va lui demander au jour du jugement dernier les raisons de son soutien à un dictateur qui a mis a genoux son pays et son peuple ?

Qu’importe pour le moment notre monsieur continue son trajet contre vents et marées. Étaient présents à cette prière, tous ceux qui ont été rejetés, sans distinction d’appartenance tribale.

IOG a failli tomber : une chute par anticipation ?

Derrière le dictateur des gardes du corps et d’autres resté debout qui ne faisaient pas leur prière.

En quittant le lieu de prière, IOG s’est déplacé pour saluer l’ancien premier ministre Barkhat Gourad assis sur une chaise. Il a failli tomber ! Mais il a été fort heureusement récupéré par ses gardes du corps. Pour ne pas énerver le dictateur, la RTD n’a pas jugé préférable de ne pas montrer au peuple djiboutien la chute du chef, parce qu’elle pourrait anticiper la chute définitive.

Une mise en scène pour rien ?

Immédiatement après le dictateur s’est rendu au palais de la présidence. Vers 10h du matin il a offert une réception. Étaient conviés à cette fête tous les ambassadeurs, consuls, officiers des différentes forces armées djiboutiennes et étrangères ainsi que les oulémas de la ville. Étaient aussi conviée une certaine jeunesse qui était juste là pour le décor. Histoire de faire croire que le dictateur se soucie de la jeunesse djiboutienne.

Le dictateur « entra en scène » lourdement surveillé par sa femme, Kadra Haid, la tigresse. Monsieur Haid doit se retourner dans sa tombe !

IOG fit des petites signes de la main pour saluer les femmes et les jeunes.

Mais dans les jardins de la présidence (que je connais pour y avoir travaillé) peu de monde s’était déplacé pour écouter ses mensonges.

Et pourtant, toute la nuit les agents de Guelleh avaient distribué des cartes d’invitations à qui en voulait. IOG a fait verser les salaires avec retard, alors que sa fille s’est enfuie avec une importante somme en liquide.

Pour rejoindre son nouvel amoureux, la fille d’IOG s’est enfuie avec l’argent disponible du Trésor public, empêchant ainsi le versement de tous les salaires

En fait sa fille est tombée amoureuse d’un américain qu’elle aurait connu sur FaceBook.

Elle a demandé à épouser l’américain mais le père fouettard a immédiatement réagi en interdisant à sa fille d’épouser un étranger.

Même son de cloche officiel chez Kadra Haid, qui est intervenue en sous main pour préparer son homme.

Donc exit, le fils du général Ali Meidal Waiss qui avait déjà demandé la main de la fille d’IOG.

A partir du moment où son père était devenu opposant en 1999, ses actions n’étaient pas au meilleur niveau.

Après avoir milité quelques années dans une opposition qui s’entre-déchire, l’ex général de l’armée qui avait obtenu ses galons non pas pour ses connaissances militaires mais pour son soutien a une certaine cause tribale soutenue par le père de la nation Hassan Gouled.

Comme la fille est partie avec une forte somme d’argent, le ministre des Finances Ilyas Moussa Dawaleh n’avait plus les ressources pour virer les salaires des fonctionnaires de l’état.

Mais les hommes qui sont au front n’ont pas été payés. On m’a rapporté le cas d’un soldat de deuxième classe qui appartient au régiment d’action rapide basé à Doumera. Revenu en ville, il confirme n’avoir pas reçu son salaire.

Un soldat, de retour du front, va chercher son salaire à la Banque nationale

Alors, il s’est rendu avec son arme de service à la Banque nationale pour demander des comptes à Djama Mahamoud Haid, le Gouverneur. Il a réussi à entrer armé dans la Banque. Alors il a demandé à être reçu par le gouverneur Djama. Panique a bord ! Le gouverneur a fait appeler la garde républicaine.

Comme ce type est militaire, la garde n’a pas donné l’assaut. S’ensuivirent des négociations pour tenter de calmer la colère de ce soldat. Finalement le soldat a obtenu gain de cause et il est reparti avec son salaire en poche.

Bravo à ce militaire qui a compris que la seule option qui est désormais possible, est celle de la force pour faire comprendre à ce régime fanfaron, qui utilise lui-même la force comme moyen de résolution de problème.

La tension est palpable dans la capitale où l’on sent de sourdes tensions. Des querelles de pouvoir éclatent au grand jour. Aujourd’hui mardi 8 novembre IOG a annulé le conseil des ministres pour une raison jusqu’à maintenant inexpliquée.

Le dictateur a commencé son discours en arabe. Il s’est concentré sur les problèmes du monde et de la cause palestinienne. Jadis, il était président du comité de soutien à l’intifada palestinienne et aussi l’interlocuteur d’Israël dans cette corne de l’Afrique.

Le dictateur s’en prend aux opposants et au média qui diffusent des informations critiques envers son régime


En langue Somali, le dictateur s’est limité à répondre à Daher Ahmed Farah, président du parti dissous illégalement par le régime MRD. On se rappelle que DAF avait lancé un appel national pour un sursaut populaire afin de chasser IOG du pouvoir. A l’appui, il a émis un rapport sur la situation et du climat qui prévaut actuellement à Djibouti.

Le chef du régime a stigmatisé DAF en qui il voit un successeur potentiel.

Il aussi stigmatisé le nouveau soutien affiché de Paris à DAF.

IOG a appris que DAF était régulièrement reçu au Ministère français des Affaires étrangères et par certains milieux français.

Le régime, qui fait suivre tous les déplacements de DAF par ses sbires, a vu un soutien affiché de Paris à DAF et au MRD.

La colère d’IOG a fait un seul tour. Il a déclaré en Somali que les français n’avaient pas besoin de recevoir des informations à Paris, puisqu’ils ont leurs services sur place et qu’ils connaissent la situation du pays.

Message à peine voilé qui concerne aussi l’ARDHD. Notre site l’agace : nos soutiens et nos informations dérangent le chef du régime.

Le locataire de la maison blanche exige qu’Olhayeh rentre à Djibouti.

Le dictateur n’a pas reçu que des félicitations. L’administration d’Obama lui a fait savoir par son ambassadrice qu’elle exigeait la révocation pure et simple de l’ambassadeur Robleh Olhayeh, doyen des ambassadeurs en postes à Washington. Cette photo montrant Olhayeh avec le couple de la maison blanche est révolue.

IOG a fini par plier et il a fait rappeler son ambassadeur.

Il avait décidé de le faire remplacer par son frère Saad Omar Guelleh, qui est actuellement le patron contesté du port.

Mais la dernière dame se serait opposée à cette nomination.

Nouvelle colère de Paulette !

Elle est furieuse, car elle estime qu’Olhayeh, protégé de son mari, ne l’aurait pas bien guidé lors du déplacement présidentiel aux USA. Mais surtout, après son départ, la femme d’Olhayeh aurait donné des détails sur la maladie dont souffre Kadra Haid.

Aussitôt prévenue par l’ex-épouse de son frère Djama Haid, Kadra Egueh installée au Canada, Kadra Haid a vu rouge. Elle en veut terriblement à la femme de l’ambassadeur, coupable à ses yeux d’avoir trahi un secret médical, qui est aussi un secret d’état. Et plus généralement à tous ceux qui ont les faverus de son époux, d’où son opposition à la nomination du frère.

Le dictateur a poursuivi son discours en utilisant le texte préfabriqué par son chef de la communication, qui est un opposant repenti. Auparavant, il avait pris la carte du PRD, le parti de Mohamed Djama Elabeh avant de rallier le RPP pour éviter le chantage.

Il a dit qu’il y avait deux sortes d’opposants à Djibouti.

D’un côté ceux qui sont vulnérables et donc manipulables et de l’autre une minorité constituée d’extrémistes (allusion à Jean-Paul Noël Abdi, à la Ligue djiboutienne des Droits de l’homme, à DAF et à Mahdi God).

Il a demandé à ce que cette opposition cesse ses attaques en règles contre le régime, puisque le régime bénéficie du soutien de la communauté internationale. Alors que plus personne ne le soutient désormais.

Il a annoncé les dates des prochaines élections comme si c’était le plus urgent maintenant. Ces élections ne sont même pas à l’ordre du jour.

Au fond de lui-même, il sait que la partie est finie.

Demain la suite
Le combat continue
Sergent chef Ariko
Londres.