04/12/2011 (B633) Chroniques du Sergent Ariko : bourreaux et salle de tortures du SRD de la Gendarmerie au service du régime RPP, mais aussi sous-traitant pour le compte des américains.

– L’Adjudant Doudou a reçu sa promotion après avoir torturé Fraha Abadid. Il sert actuellement en Côte d’Ivoire


Après avoir appris que le comité des Bourreaux avait nommé l’Adjudant Doudou, pour torture sur la personne de Farah Abadid Hildid en février de cette année, je tiens à préciser que Doudou a quitté Djibouti depuis ces événements.

Frustré par de longues années durant lesquelles, il a végété au grade de Sergent-chef, parce qu’on lui refusait la promotion à laquelle il pouvait légitimement prétendre, il avait menacé de démissioner du corps du SRD de la gendarmerie nationale.

Les choses ont changé pour lui depuis la nomination du P’tit Zak comme chef de corps par interim de la gendarmerie pour avoir descendu froidement le colonel Abdi Bogoreh Hassan. Dans la foulée, beaucoup d’officiers et de sous-officiers ont été promus au grade supérieur et Doudou a été récompensé à la suite des tortures appliquées sur Farah Abadid. il est issu du même quartier que moi (le quartier 4). Personnellement, je l’ai bien connu.

Actuellement, il sert dans le bataillon des Nations-Unies en Côte d’Ivoire.
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Le lieutenant Abdoulkarim Ibrahim Youssouf, nominé non comme Bourreau mais comme « Homme de la semaine », était encore adjudant lorsque j’ai quitté Djibouti. C’est le lieutenant-colonel Mahamoud Youssouf dit Adoyta qui a assuré sa promotion, après avoir débarqué le sous-lieutenant Ibrahim Idriss Assoweh qui était auparavant chef de la section de recherche et de documentation de la gendarmerie nationale.

Il a succédé au capitaine Ali Aden Bouraleh dit Ali Hor qui était depuis 1999 le chef du SRD. Il avait remplacé à ce poste l’ex-tortionnaire (comme lui !), le colonel Ladieh Boulaleh qui est mort récemment à Paris au Val-de-Grâce *.

*Aucun médecin n’avait jamais vu un corps se fractionner en mille morceaux, comme cela lui est arrivé.

Le SRD de la gendarmerie sont l’œil et les oreilles de l’état tortionnaire de Djibouti. C’est là ou l’on brise tout velléité d’opposition. Il existait déjà sous la colonisation.

Il était commandé par l’adjudant Ali Silay Abakari, tortionnaire notoire connu dans toute la république de Djibouti (on peut même dire qu’il est le « père des tortionnaires djiboutiens ») et par l’adjudant Ahmed Yonis Saad (djiboutien soudanais).

De nombreux djiboutiens sont morts sous la torture qu’ils appliquaient méthodiquement à la brigade nord de la gendarmerie nationale. Voici les locaux du SRD à la caserne Capitaine Hamadou . Ce bâtiment a été inauguré en 1980 par l’ancien premier ministre Barkhat Gourad Hamadou au temps où le colonel Hoch Robleh Idleh en était le véritable patron.

Le bâtiment a été construit par la compagnie Concordia de l’homme d’affaires djiboutien et actuel député RPP Saïd Barkhat. Combien de membres de son propre clan sont passés par là parce que l’Etat les accusait d’avoir jeté une grenade contre le café de Paris le 27 septembre 1990.

Plusieurs membres de la tribu Gadaboursi ont été sauvagement torturés par Ladieh Boulaleh au SRD pour leur faire avouer qu’ils avaient commis l’attentat alors qu’ils y étaient totalement étrangers.

Depuis 1995, ce sont les Issa qui ont montré leur hostilité au régime, qui ont été torturés dans ces locaux.

Auparavant, ce sont nos frères Afar qui y avient été torturés depuis 1983 date à laquelle le FRUD s’est fait connaître par des attaques a Randa et dans le nord de Djibouti. Cela a duré jusqu’en 1990 date a laquelle les Gadaboursi sont devenus l’ennemi à abattre.

A Djibouti aucun clan n’a été épargné !

Dans une prochaine communication, je reviendrais en détail sur ce SRD de la gendarmerie et je joindrai des photos. Inch Allah.

À Djibouti, compte-tenu ce qui vient d’être écrit, le SRD n’a pas bonne presse. Même des légionnaires français y avaient été emprisonnés par la gendarmerie alors qu’ils étaient ivres mort. À Djibouti ce corps de la gendarmerie est synonyme de torture. Une vraie machine à tuer mise en place par les colons français et reprise par leurs successeurs djiboutiens.

Le SDS, sous-traitant de la torture pour les américains


Depuis le 11 septembre, les officiers de la CIA et du FBI ont demandé la collaboration de la SRD pour faire parler des terroristes que les américains ont capturés dans des pays lointains.

Djibouti a été choisi, parce qu’il n’y a pas de presse libre. Ainsi les américains ont pu faire parler sous la torture plusieurs hommes capturés en Somalie, au Kenya, en Éthiopie, au Zanzibar, en Ouganda, en Afghanistan et dans d’autres pays comme la Bosnie.

Inspectant ses cellules pourries, les officiels américains ont su que la SRD était une véritable machine de torture. Trop mou et trop proche des religieux, le lieutenant Ibrahim Idriss Assoweh a été muté au centre d’instruction de Cheik Moussa au Pk23.

Le jeune qui occupe maintenant ce poste, n’a aucune expérience. Il a été placé là par pur hasard.

Dans la réalité, c’est le colonel Zakaria qui tire les ficelles au SRD. Le SRD travaille en étroite collaboration avec le SDS.

Inch Allah ! Après la chute de ce régime, les djiboutiens pourront certainement visiter ce centre de tortures afin de constater « les récompenses » que les dirigeants de ce pays réservaient a ce qui ne votaient pas pour le RPP.

La lutte continue
Sergent Ariko
Londres.