05/12/2011 (B633) Ouest France (Blog / Lignesdedéfense) Djibouti: le bataillon de casques verts a le teint pâlichon.

Les forces armées djiboutiennes mettent actuellement sur pied plusieurs unités pour les déployer en Somalie, et probablement au Darfour et au Sud-Soudan dans le cadre des mission onusiennes.

Une idée du président Guelleh (photo ci-dessus, passant en revue un détachement de casques verts) que les militaires djiboutiens ont du mal à concrétiser.

Ainsi, le déploiement de l’unité supposée être déjà partie pour renforcer les casques verts de l’Union africaine en Somalie semble quelque peu contrarié: désertions, ambiguité sur la nature de la mission (les soldats pensaient partir assurer la formation des Somaliens et surtout pas aller au casse-pipe face au Shabaab)… L’opposition djiboutienne en fait d’ailleurs ses choux gras.

Globalement, la formation de ces bataillons n’a pas été facile.

Une partie a été assurée par des Américains, avec les problèmes habituels de traduction et de culture… Les forces françaises ont donc été sollicitées et ont prêté leur concours, comme en témoignent quelques articles picorés sur le site de l’EMA:

Le 15 septembre 2011, les Forces armées djiboutiennes ont perçu une quarantaine de véhicules auprès des Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj).

Ce prêt intervient dans le cadre du programme RECAMP (renforcement des capacités africaines de maintien de la paix), qui prévoit de compléter l’équipement de nos partenaires en Afrique dans la perspective de leurs déploiements opérationnels. (Lire l’article ici)

Le 17 novembre 2011, 22 élèves officiers djiboutiens de la 3ème promotion de l’Académie militaire interarmées d’Arta (AMIA) à Djibouti ont reçu des mains des autorités et de leurs instructeurs des FFDj l’insigne du brevet militaire parachutiste. (Lire l’article ici)

Du 19 au 24 novembre 2011, 25 militaires du GIGN djiboutien ont effectué un stage d’aguerrissement au centre d’entraînement au combat et d’aguerrissement de Djibouti (CECAD). (Lire l’article ici)

Pour parachever la formation de certaines de ces unités, une société privée française a même été mise à contribution.

Ce qui n’a pas été du goût des militaires des FFDj qui se sont sentis dépossédés d’un type de mission qui leur incombe traditionnellement. Mais qui est de plus en plus souvent externalisé.