11/12/2011 (B634) Chronique du Sergent Ariko. Les « salades » de Guelleh sur Jeune Afrique. Il ressort les mêmes mensonges à l’état pur ! (2ème partie)

A la fin de sa réponse à la première question, IOG affirme que les gens disent ce qu’ils veulent place Ménélik et que son gouvernement respecte la liberté d’expression.

Si cela était vrai, il devra expliquer pourquoi il fait arrêter les démocrates qui ont simplement osé dire la vérité dans un Etat qui ne reconnait pas la vérité. À Djibouti la liberté d’expression est vivement combattue par le régime aux abois.

– La section « Citoyen-espion »

Depuis qu’il est arrivé au pouvoir, IOG a créé la section « citoyen- espion ». Son bureau est au plateau du serpent dans les locaux du SDS. Il distribue des primes qui échappent à tout contrôle financier, en échange d’information sur l’opposition.

À Djibouti-ville, comme dans les districts de l’intérieur, le SDS utilise la délation (comme ce fut le cas en Tunisie, par exemple) pour obtenir des renseignements.

Toute agitation ou tout soubresaut contre l’état est ensuite sévèrement réprimé. Toute voix discordante est punie. Personne n’ose critiquer ouvertement le régime de peur de perdre son travail ou peut être d’y laisser sa vie. Les agents du régime sont infiltrés partout. Ils utilisent les taximen, les prostituées, les jeunes sans emplois. Toute la société est scrutée a la loupe.

Personne n’échappe aux nombreux pièges / sources d’information.

Cela montre l’énormité des « salades » que nous raconte ce monsieur quand il dit que les djiboutiens peuvent se permettre de dire ce qu’ils veulent.

Si c’était vrai, alors pourquoi avoir éliminé des centaines de Djiboutiens dont un haut grader de la gendarmerie nationale ? Pourquoi avoir jeté en prison des centaines de djiboutiens qui ont osé dire non à son régime ?

– Encore un mensonge de plus.

Pourquoi avoir demandé à la sécurité somalilandaise de liquider la femme qui avait servi d’appât pour attirer Mohamed Issa Cheiko au quartier 3 ? Elle a été descendue en Somaliland sur la demande d’IOG alors qu’elle attendait un billet d’avion et un passeport pour Londres.

Pourquoi avoir payé a un prix d’or la sécurité somalilandaise pour l’assassinat du sergent chef Mohamed Hassan Farah de la FNS et ami de Awaleh Guelleh Assoweh un certain Waharta.

Ce sergent-chef avait été capturé et accusé en 1995 (Cf le journal de la nation en date de 1995) d’un faux complot contre l’Etat en complicité avec son ami Awaleh Guelleh Assoweh. Ce sergent-chef après avoir été chassé de la police était reparti à Borama dans la ferme que ses parents lui avaient léguée.

Mais ce n’était pas suffisant pour IOG qui craignait qu’il ne parle. Il lui a fait envoyer 10 hommes pour le cribler de 15 balles. Son gardien l’avait découvert mourant. Personne ne put expliquer pourquoi il avait été assassiné à Borama, ni par qui. Awaleh Guelleh Assoweh a été envoyé à Dire-Dawa.

Craignant que lui aussi ne parle à l’ambassade de France à Addis Abeba sur l’affaire Borrel, IOG avait obtenu que la sécurité éthiopienne l’isole dans un lieu tenue secret et connu seulement de lui.

Comme il refusait de collaborer, le colonel Mohamed Djama avait été chargé de lui régler son compte.

Son corps ne fut jamais retrouvé. Le seul indice est venu du colonel qui, son forfait accompli,s’est présenté chez sa veuve Saada pour lui ordonner de s’habiller en blanc pour le deuil de son mari, sans ne lui donner aucune autre explication.

Pour éviter que la famille ne puisse pas parler, le régime embaucha la fille a DjibTélécom.

Je tiens à dire que ces deux messieurs n’ont pas trempé dans le terrible attentat du Café de Paris qui avait permis à Guelleh d’accuser faussement la communauté Gadaboursi.

Les Français, dont l’Ambassadeur de l’époque, Claude Soubeste savaient qui avait commandité l’attentat.

– Alors pour avoir liquidé ces deux Djiboutiens ?

Avec son frère Idriss Omar Guelleh IOG a organisé la liquidation en territoire éthiopien des véritables auteurs de l’attentat. N’obtenant pas ce qui leur avait été promis, ils avaient menacé de dénoncer les cerveaux de l’attentat du Café de paris. Aucun n’en a réchappé.

Cela avait plongé l’Ougas Hassan Hersi dans la fureur : il demanda des explications à un vieil Hassan Gouled qui était confus.

L’affaire fut soldée selon le Heer issa par le versement par Djibouti du prix du sang sans ne jamais expliquer la raison des assassinats.

Paris n’attend plus que le jour ou elle conduira IOG à La Hay comme Laurent Gbagbo. En attendant Paris fait traîner l’instruction.

– La liberté de la presse : une affaire de gros sous ?

Notre gros bonimenteur déclare que l’absence de presse d’opposition s’explique par le manque de moyens financiers et non par la censure. Il reproche aux Djiboutiens de ne faire que parler et de ne jamais lire.

Quel funambule ! Il raconte que La Nation rencontre aussi des difficultés de parution. La vérité, c’est qu’il refuse toutes les critiques et il n’aimerait pas que ses crimes soient étalés au grand jour dans une presse d’opposition. Après avoir toléré quelque temps l’émission MAHA KARUNA, le régime l’interrompit très vite. L’opposition l’avait utilisé pour alerter et informer l’opinion nationale que la censure prive d’informations.

Pour tuer les partis de l’opposition et éliminer des concurrents sérieux, il les a tous fait cloner : PRD, PND et FRUD.

Pour tuer la presse d’opposition, il a intimidé les rédacteurs en chef des publications des partis politiques d’opposition qui avaient été légalisés par la constitution du 4 septembre 1992, publiée sur l’insistance de la France et celle de l’opposition armée.

Mais certains rédacteurs ont failli carrément perdre la vie.

Comme le rédacteur en chef du journal du PND « La république » Amir Adaweh Robleh, qui avait osé déclaré en 1999 sur la RTD, pendant le temps d’antenne allouée à l’opposition réunie sous la bannière de l’ODU (opposition djiboutienne unifiée) qu’Ismail Omar Guelleh était derrière les faux complots, les meurtres maquillés en accident, les limogeages sur simple soupçons, etc.

Fou furieux, IOG demanda à la sécurité éthiopienne d’arrêter le rédacteur en chef du PND Amir Adaweh Robleh. Celui-ci y perdra l’usage d’un pied. Grâce à l’intervention de RSF, de Saida Barreh Falcou et de Jean-Loup Schaal il avait pu être évacué sur la France. Depuis Amir Adaweh a retourné sa veste pour se mettre au service de son bourreau au sein de son ambassade de Paris.

Même chose pour le journaliste Maheh de La Nation qui demandait des interviews aux hautes personnalités de l’état et aux ambassades étrangères. Le régime n’a pas apprécié son travail et rapidement il lui a été refusé d’interviewer quiconque même au sein du RPP.

– Donc ou est la liberté de la presse à Djibouti ?

Sous IOG personne n’a plus le droit de s’exprimer.

Toutes les tentatives de diffuser une presse indépendante à Djibouti ont été sévèrement démantelées. Les collaborateurs ont été perdu leur travail, leurs commerces ont été fermés et leur avenir définitivement compromis.

Ne sont tranquilles et heureux que ceux qui applaudissent la reine et le roi lors de leur passage.

L’une des lois organiques de la République stipule que tous les partis politiques doivent être aidés par l’état et par sa presse. Sauf que l’état RPP ne voit dans toutes les tentatives de l’opposition, que la menace d’un concurrent sérieux …

– 3 ème question

Sur les organisations de défense des Droits de l’homme qui demandent des comptes a son régime.

Le dictateur a stigmatisé toutes les ONG et particulièrement celle de Jean-Paul Noël Abdi.

Curieux, selon lui, son régime ne la reconnaitrait pas !

Comment se fait-il que le ministre de l’intérieur dans son gouvernement de l’époque Abdoulkader Doualeh Waiss avait délivré le récépissé de la création de la Ligue djiboutienne des Droits de l’homme a Jean-Paul ?

Peut-être n’imaginait-il pas à l’époque que Jean-Paul étalerait sur la voie publique, les sales affaires qui sentent mauvais dans ce régime d’un autre âge.

Il ajoute qu’à Djibouti, il n’y aurait pas de prisonniers politiques. Ca c’est le comble du ridicule !

Tout le monde sait que des démocrates croupissent dans sa prison de Gabode !

Il ne pourrait pas l’ignore puisque c’est lui-même qui a donné les ordres pour qu’ils soient jetés dans ce trou pourri et qu’on leur refuse les soins appropriés. Le frère Jabhad est toujours détenu à Gabode sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.

Par ailleurs plusieurs démocrates sont détenus dans ses geôles au motif qu’ils se seraient préparer à aller en Érythrée ? Procès d’intention ? Puisqu’ils ont été arrêtés Djibouti ville par sa police politique et non sur le chemin de l’Erythrée.

Après avoir été torturés, ils ont été jetés dans des cellules insalubres.

Notre gros menteur devrait être plus prudent, car il se pourrait bien dans l’avenir, qu’il soit invité à résider dans l’une de ces cellules ou l’une de celle de la prison de la Santé à Paris pour assassinat sur la personne du juge Borrel.

Il y sera en bonne compagnie, avec des collègues comme le terroriste Carlos qui croupit dans cette prison parisienne.

il prétend à tort qu’Aden Robleh Awaleh (ce député qui joue à cache-cache avec l’opposition) aurait demandé à ses hommes d’aller en Érythrée. Il avait accusé DAF d’avoir pris langue avec l’Érythrée et d’avoir demandé à Afeworki de combattre le régime actuel.

Tout le monde sait que DAF n’a jamais mis les pieds en Érythrée et que la lettre qui a été utilisée pour l’accuser, a été rédigée par Ismaël Houssein Tani, le secrétaire général de la présidence.

– Les événements d’Ali Sabieh

Cette question suscite la colère du gros dictateur, qui dément les propos diffusés par la Voix de Djibouti.

S’il ne s’y est rien passé, pourquoi avoir demandé à la garde républicaine de se déployer en nombre pour arrêter (avec la collaboration de la brigade de gendarmerie d’Ali Sabieh et du jeune commissaire Iltireh) les jeunes qui avaient osé lui dire deux mots lors de sa visite d’inspection des travaux de son palais en cours de construction dans les faubourgs de la ville.

Voyez comme il ment ! Un jeune Assajog a été tué par la police. Il le sait bien notre gros menteur.

Qu’il n’oublie pas qu’il a été incapable d’empêcher sa propre fille d’aller retrouver à Paris, son amoureux ?

Quand une mère de famille lui a demandé de lui rendre son enfant qui avait été tué par sa garde républicaine, au lieu de la consoler, il lui tendu une liasse de billets de banque volés.

Avec dignité, cette mère avait rejeté l’argent sale et l’avait maudit en demandant à Allah de le détruire comme il avait détruit son cœur.

Humilié par le geste de cette mère, IOG s’était précipité dans sa voiture noire, gardant en mémoire les paroles du prophète Mohamed qui a dit que les suppliques des opprimés sont toujours reçues par Allah, qui punit sévèrement les coupables.

Cet homme est ensorcelé par l’ivresse du pouvoir. En s’exprimant ainsi, il a démontré qu’il n’avait plus rien à dire. Pensait-il pouvoir calmer les ardeurs d’une population qui est décidée à en finir avec lui et son régime ?

En réponse à certains religieux, dont le cheik Abdourahman Béchir, qui lui demandait de légaliser un parti islamiste, IOG a fait arrêter plusieurs oulémas de la ville de Djibouti qui avaient osé précher à la population le rejet du Pharaon.

Sachant que le peuple écoute les oulémas et non des bonimenteurs comme lui, IOG avait convoqué à Haramous ses hommes de l’ombre.

Hassan Saïd dit Hassan Madobeh, le général Zakaria cheik Ibrahim, le Colonel berger et le Monsieur du renseignement (section féminine) Ismail Tani.

Ils sont tous cousins par leurs origines claniques mais ennemis avec des intérêts personnels ..

Ils ont écouté les paroles du pharaon Ismail Bobard.

Il a certainement parlé de la montée des islamistes qui réclament la légalisation de leur parti politique.

IOG a choisi une nouvelle fois le « tout répressif » pour tenter de sauver son régime qui est près de la chute.

Le jeune prédicateur Falfalos a été placé sous une surveillance étroite. Idem pour Abdourahman Béchir, car le régime a peur d’eux.

Notre gros monsieur sait que la partie est finie et que l’ère de la prison s’ouvre devant lui. La seule question encore en suspens est de savoir lesquelles : les geôles de La Haye, celle de la Santé à Paris ou Gabode ?

Nul doute que la période d’incarcération se prépare pour lui, Inch Allah !

Sergent Ariko
Londres
La lutte continue.