16/12/2011 (B634) Point de vue : DJIBOUTI EST-IL UN PAYS OU UNE BASE MILITAIRE DE TOUTES SORTES OU UN PRE-CARRE DES MERCENAIRES ? (Envoi d’un lecteur)

Savez-vous combien de bases militaires existent à Djibouti ?

Et bien, c’est étonnant de voir un pays peuplé par un nombre si important des bases militaires tant par leur nombre que par leur rayonnement au niveau international et régional.

Et pour cause, l’Organisation Maritime Internationale (OMI) vient de d’adopter dans une récente résolution à Djibouti l’ouverture d’un centre régional de formation maritime de lutte contre la piraterie suite au protocole d’entente signé par le gouvernement djiboutien représenté par Mr. Mohamed Moussa Ibrahim Balala, ministre de l’Equipement et du Transport et M. Koji Sekimizu, Directeur Maritime Division de la sécurité de l’OMI(voire pièce jointe).

Et pourtant Mr GUELLEH se précipite en faisant croire aux Djiboutiens d’ouvrir un centre de formation des gardes-de-cotes nationaux et de la marine nationale situé à Doraleh prés du port de Doraleh .

Quelle mensonge ? Quelle trahison ?

Pire encore des sociétés de sécurité privée reconverti en sociétés de sécurité maritime (Triskel, G4S, Blackwater…) fleurissent et battent même leur pavillons dans les eaux territoriales de Djibouti et au large des cotes de la Somalie pour soi-disant protéger les navires et les marchandises maritimes alors que le golfe d’Aden et l’Océan indien est largement occupé par des forces navales étrangères équipées des navires de guerre sophistiquées à commencer par la 5eme flotte americaine,la marine chinoise, l’Eunavfor Atalante, la marine japonaise et beaucoup d’autres forces navales indiennes, sud-coréennes…..

Alors comment expliquer cette folie de lutte anti-piraterie ?

Pourquoi tout cet arsenal de guerre et des conventions maritimes ?Comment expliquer le caractère pérenne de cette mission de lutte anti-piraterie qui n’a pas de fin et de finalité précise ? Ou bien ces forces navales ont-elles d’autres visées géostratégiques ?

La vérité est au delà d’une simple lutte anti-piraterie instrumentalisant des pauvres somaliens privés d’un Etat de droit et de leur pêche par des chalutiers étrangers pourtant protégés.

Enfin, la solution ne vient pas de la mer mais elle vient de la terre par la construction d’un Etat de droit et de justice car on répond pas la violence par la violence.

_________________ PIECES JOINTES :

(Version anglaise)
Regional training centre in
Djibouti – MOU signed

A Memorandum of Understanding (MOU) to
allow IMO to fund the building of a regional
training centre in Djibouti, to promote the
implementation of the Code of Conduct
concerning the Repression of Piracy and
Armed Robbery against Ships in the Western
Indian Ocean and the Gulf of Aden (Djibouti
Code of Conduct), was signed on 30 May
2011, in Djibouti.

The MOU was signed by His Excellency Mr
Mohamed Moussa Ibrahim Balala, Minister of
Equipment and Transport, Republic of Djibouti,
and Mr Koji Sekimizu, Director, Maritime
Safety Division, IMO, at the opening ceremony
of a high-level meeting, held to formulate a
coordination process for maritime security
training in the region and to endorse the
regional training centre.

After the signing ceremony, the meeting
went on to adopt a resolution to establish the
mission and objectives of the regional training
centre in Djibouti; the coordination process for
regional maritime training; and the process for
the programming of regional training.

Trust fund
The training centre will be built using funds
donated by Japan to the IMO Trust Fund
for the implementation of the Djibouti Code
of Conduct, which has been signed by 18
countries in the region.
The signing marks the end of a lengthy
planning process and building work is
expected to commence, on land donated
by the Republic of Djibouti, by the end of
June 2011.

(Version française)
Centre régional de formation
Djibouti – Protocole d’entente signé

Un protocole d’entente (PE) pour
permettre à l’OMI de financer la construction d’une organisation régionale
centre de formation à Djibouti, pour promouvoir la
mise en œuvre du Code de conduite
concernant la répression de la piraterie et la
Vol à main armée contre des navires dans l’ouest
de l’océan Indien et le golfe d’Aden (
Code de conduite de Djibouti), a été signé le 30 mai
2011, à Djibouti.

Le PE a été signé par Son Excellence Monsieur
Mohamed Moussa Ibrahim Balala, ministre de l’
Equipement et du Transport, de la République de Djibouti,
et M. Koji Sekimizu, Directeur Maritime
Division de la sécurité, l’OMI, à la cérémonie d’ouverture
d’une réunion de haut niveau, tenue de formuler un
processus de coordination pour la sécurité maritime
formation dans la région et à approuver les
centre de formation régional.

Après la cérémonie de signature, la réunion
ensuite adopter une résolution pour établir le
mission et les objectifs de la formation régionale
centre de Djibouti, le processus de coordination pour
formation maritime régionale, et le processus de
la programmation de la formation régionale.

Fonds d’affectation spéciale
Le centre de formation sera construit en utilisant les fonds
donnés par le Japon au Fonds fiduciaire de l’OMI
pour la mise en œuvre du Code de Djibouti
de conduite, qui a été signé par 18
pays de la région.

La signature marque la fin d’une longue
planification du travail et des processus de construction est
devrait commencer, sur un terrain donné
par la République de Djibouti, à la fin de
Juin 2011.

Source :
WW.IMO.ORG
INTELLIGENCE 9

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Législations maritimes
Renforcer l’arsenal juridique

Un atelier de formation sur les conventions et protocoles internationaux relatifs au droit maritime s’est ouvert hier dans la salle de conférence de la chambre de commerce de Djibouti. La tenue de cette session de dix jours reflète la volonté des pays signataires du Code de Conduite de Djibouti adopté en 2009 de parfaire et renforcer leur arsenal juridique dans l’optique de leurs actions communes en mer.

La Chambre de Commerce de Djibouti abrite depuis hier un atelier de formation sur la transposition en droit interne des Conventions et Protocoles internationaux relatifs à l’action de l’Etat en mer.

Ce séminaire de dix jours a été organisé par le Centre Régional de Documentation, de Formation et d’Entraînement Maritimes de Djibouti sous l’égide du Ministère de l’Equipement et des Transports(MET) notamment avec l’appui de l’OMI et de l’Union Européenne.

Le lancement de cet atelier a rassemblé d’un côté les responsables du MET en charge de la question des transports maritimes dont le Secrétaire General du ministère de l’Equipement et des Transports, M. Adow Ali, la Conseillère juridique à la Présidence, Mme Souad Houssein Fouad et de l’autre les partenaires du gouvernement djiboutien dont le Représentant de l’Organisation Maritime Internationale, le Coordinateur de l’Union Européenne du Projet “MARSIC”, M. Hubert Gaullier.

Troisième du genre, l’atelier est organisé par le dit centre depuis sa création officielle dans le courant de cette année. Parmi les vingt et un pays signataires du Code de Conduite de Djibouti adopté en 2009, quinze pays ont dépêché des stagiaires qui suivent actuellement les modules de cette formation.

Citons notamment les Comores, Djibouti, l’Egypte, l’Ethiopie, le Kenya, la Jordanie, les Maldives, la République Mauricienne, le Madagascar, le Mozambique, le Sultanat d’Oman, les Seychelles, la Tanzanie, le Yémen et enfin de l’Afrique du Sud.

Ainsi, les bénéficiaires de cette formation proviennent des institutions juridiques, de l’administration des affaires maritimes et des organismes chargés des opérations de police en mer (Gardes-côtes, Marines, Police et…).

L’objectif de celle-ci comme le fait entendre son intitulé est de transposer le droit maritime international et les conventions au droit national en matière des affaires maritimes.

Ce qui implique automatiquement et touche à la responsabilité des Etats signataires du Code de Conduite de Djibouti dans leur espace maritime, la sécurité des transports maritimes en mer et dans les Ports de Djibouti.

…Un renforcement de capacités des acteurs institutionnels.

La pluralité des Conventions et des Lois internationales régissant le droit maritime rend complexe et parfois embrouille l’action des Etats en mer, restreignant ainsi l’efficacité des stratégies de coordination des actions des Etats coalisés au sein des instances régionales ou internationales comme dans le cas de la lutte contre la piraterie.

C’est dire la pertinence de la tenue de cet atelier de formation qui reflète la volonté des pays membres de l’instance régionale maritime de parfaire son arsenal juridique dans le cadre de leur action commune en mer.

Cette formation devra à terme répondre aux besoins de parfaire les connaissances en matière de droit maritime international et national des intervenants chargés des affaires maritimes des quinze pays membres de la coalition regroupée au sein du Code de Conduite de Djibouti.

Autre info de taille : à cette complexité des lois internationales maritimes s’ajoute celle de la pluralité des secteurs des activités maritimes.

L’administration des affaires maritimes, le secteur des transports maritimes, la pêche, la protection des ressources vivantes en haute mer, la sécurité maritime, la lutte contre la piraterie en sont des exemples sectoriels parmi tant d’autres.

Hier donc, pour une première phase de mise en bain ont été revues l’ensemble de la réglementation internationale régissant le droit maritime dont la Loi de La Haye de 1930, la Convention de Harvard sur la piraterie de 1932 et la Convention des Nations Unies sur la Loi de la mer, en anglais « UNCLOS » connu encore sous l’appellation de la Convention de Montégo Bay.

Cette formation est dispensée par un expert international en matière de droit maritime international, le Professeur Damir ZEC issu des rangs de l’Université de Rijeka en Croatie.

Parallèlement aura lieu lundi 12 décembre prochain la première réunion de coordination avec les autres instituts maritimes régionaux des sept pays membres de la coalition dont Djibouti, l’Egypte, le Kenya, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, les Seychelles et le Yémen.

Au cours de cette importante réunion entre les sept pays membres du Code de Conduite de Djibouti seront coordonnés les programmes de formations maritimes régionales pour l’année 2012.

A titre de rappel, le Centre Régional de Documentation, de Formation et d’Entraînement Maritimes de Djibouti aura pour quartier général le futur centre actuellement en construction à Doraléh qui abritera d’ailleurs la nouvelle unité des Gardes côtes.

Le projet pédagogique du centre est soutenu par le projet « MARSIC » de l’Union Européenne.

AF

_________________ 1er Quotidien Djiboutien

Numero 239 du Lundi
05 Decembre 2011