27/12/2011 (B636) LDDH : Djibouti est prise en otage depuis 1999 par les forces armées et des forces de répressions


Le Président

NOTE D’INFORMATION DU 27 DECEMBRE 2011

Djibouti est prise en otage depuis 1999 par les forces armées et des forces de répressions
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Harcèlements, menaces et tortures constants
à l’encontre de
deux défenseurs des Droits de l’Homme, journalistes.

Hier lundi 26 décembre 2011, MM. Houssein ROBLEH DABAR et Farah ABADID HILDID, tous deux défenseurs des droits de l’homme, membres de la LDDH, journalistes et hommes politiques de l’UAD, l’Union des Partis politiques de l’Opposition de la République de Djibouti, sont partis à la Cour Suprême pour signer la fiche du contrôle Judiciaire auprès du Greffier en chef de la dite Cour.

Ils furent introduits auprès de la Juge d’Instruction, la Conseillère de la Cour suprême Madame Rahima MOUSSA DAWALEH qui a donné ses dernières instructions et a dit qu’elle engagerait l’enquête de fond.

L’avocat Maître ZAKARIA attend que l’ensemble des documents lui soient remis par le Greffier en Chef pour pouvoir plaider en faveur des deux défenseurs de la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) impliqués dans une affaire qui ne les concernent pas, mais aussi en faveur du juge intègre Monsieur Mohamed Cheick SOULEIMAN Cheick MOUSSA inculpé pour des faux motifs qui évoluent en géométrie variable.

Ce juge intègre Monsieur Mohamed Cheick SOULEIMAN avait eu le courage en février dernier de libérer plusieurs dizaines de prisonniers politiques et d’opinions arbitrairement inculpés après la vaste manifestation pacifique du printemps arabe en République de Djibouti contre les « préparations ordonnancées » du Coup d’Etat militaro-électoral programmé et exécuté le 8 avril 2011.

Faut-il rappeler que le Juge Mohamed Cheick SOULEIMAN encore abusivement incarcéré n’a pas bénéficié de l’assistance de deux avocats commis d’office par le Bâtonnier Maître Fadouma Mahamoud.

En effet, toutes ces inculpations collectives se sont illégalement et arbitrairement déroulées, après que certains jeunes auraient été torturés durant la garde à vue et incarcérés sous les ordres du procureur Maki devenu célèbre pour ses empressements dans l’accompagnement des répressions et les emprisonnements expéditifs et sans aucune preuve. J’ai l’ultime impression que ce jeune procureur de la République est pris par l’étau des conflits d’intérêts, le proche avenir nous dira si j’ai raison ou non.

Dès demain, mercredi 28 décembre 2011, nous saurons si Maître ZAKARIA pourra assister lors de l’interrogatoire de fond et plaider en toute liberté avec les Avocats Sans Frontières, en ayant eu le temps nécessaire et en possession de la totalité de toutes les pièces prévues par le Code de procédure pénale.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel pressant aux Avocats Sans Frontières, aux Reporters Sans Frontières à l’Observatoire Internationale des Défenseurs des Droits, à l’Observatoire des Prisons, à la FIDH et au Conseil Supérieur des Magistrats Francophones d’exiger que ce procès soit rapidement instruit en présence de leur avocat Maître ZAKARIA et des Avocats Sans Frontières (ASF).

NOEL ABDI Jean-Paul