30/12/2011 (B636) Courrier des lecteurs / Ethiopie-Shinile : De quoi souffre la population…?

L’histoire somalienne et les études contemporaines somaliennes citent souvent clanisme et le tribalisme comme catalyseurs des divisions et des conflits sanglants entre les Somaliens.

Récemment, un débat fait rage sur l’injustice réelle dans la région Somali d’ Éthiopie (kilil5) ou le président de cet État utilisent le facteur clanique pour dominer la population. La population de la zone de shinile a échappé cette tragédie qui a crée les conflits sanglants dans la région. Elle jouilli une grande stabilité et l’essentiel des marchandises éthiopien transit par la region. Elle possède, aussi, des larges superficies des terres cultivables et le plus grande nap d’eau d’Éthiopie. Malgré tous ses avantages la région n’a pas été développée par le gouvernement fédéral ni le gouvernement régional.

Dans cet article, je tenterai, premièrement, de dévoiler les véritables sources de l’injustice dans la zone de shinile en regardant comment les fonctions d’appareil d’État sont créées et instituées, et comment Abdi Omar et ces proches exploitent le facteur de clan pour servir leurs intérêts personnels et non les intérêts de la population.

Mon argument commence avec la prémisse que le clan n’est pas en effet un facteur majeur dans la politique de Kilil5.

L’essentiel de ce débat n’est pas sur les pâturages ou l’eau, deux sources traditionnelles de conflit entre les Somaliens. Il s’agit de la participation à la vie sociale, politique et économique de la région. Sans nier les difficultés et les frustrations des vivaces convaincante arguant sur les questions de clanisme, c’est une question de justice sociale qui doit être abordée. Deuxiement, il faut soulginer l’abandon de la région par les intellectuelles, les hommes d’affaires et leaderships originaires de cette province.

Les différents présidents de kilil5 sont fidèles à leur région.

Depuis 20 ans, la région de somali de l’Éthiopie a connue plusieurs présidents(17) et ils étaient tous du clan d’Ogaden. Ces politiciens et les administrations successives ont exploité le facteur de tribal pour maintenir la population de shinile démunis. Cela a commencé avec l’administration d’ONLF dans le début des années 1990.

Cette organisation avait occupé les postes importants au sein du gouvernement; aujourd’hui l’exploitation du facteur de tribalisme a atteint un niveau jamais vu auparavant dans l’histoire de la région. L’actuel président, Abdi Omer, a systématiquement exploité ce coeffcient pour attester de sa loyauté envers le régime TPLF et de gagner du capital politique.

Dans son discours à Minneapolis et à Copenhague, le président a dit, sans gène qu’il est un président en raison de son affiliation avec une tribu particulière. D’autre part, les résultats du récent recensement effectué dans la région Somali ont révélé que sur 52 districts, la population Ogaden habite seulement 14 districts, et de 1155 Qabale seulement 252 Qabale. Le rapport du recensement a également révélé que cette tribue répresent 20% de la population.

Les hommes d’affaires ont carement oublié la region de shinile…

Les leaderships et les hommes d’affaires originaires de cette province ont catégoriquement abandoné leur région. Ils passent plus de temps à se préoccuper de la relation de Djibouti – Ethiopie que d’aborder le sort de la population de cette province. La poursuite de cette stratégie ne profite qu’à quelques centaines personnes, au détriment de la majorité de la population est tout simplement illogique et insoutenable.

L’échec de cette stratégie peut être vu dans le cas de Dire-Daba, une ville historiquement somalienne qui a été négligé en raison de querelles régionales et de leadership inepte. Ils n’ont pas réussi à reconquérir la ville natale de son épicentre politique et spirituel et elle a accepté l’immobilier d’être relégué à un citoyen de seconde classe.

Le niveau de vie de la collectivité s’est détérioré, année après année, son influence politique a été marginalisée et le côté de ses intellectuels est bordé. La disparition de cette communauté peut être largement attribuée à un leadership dépourvue de tout sentiment de gratitude pour son histoire culturelle et traditionnelle.

Dans ce contexte je ferai valoir que la région de shinile est prise dans engrenage politique et économique, pourtant lorsqu’on regarde, du point de vue économique, la région de shinile contribue beaucoup plus à l’économie de l’Ethiopie, en effet 87% des marchandises passe cette province de l’Ethiopie. Normalement, elle devrait être la première bénéficiaire de cette infrastructure. Je propose deux solutions :

Il faut investir dans notre région enfin de les aider à sortir de la pauvreté. La diaspora doit s’organiser, que nous soyons à Djibouti, Europe et Amérique de nord. Il faut Amener des projets de développement durable. D’autre part, Les communautés locales doivent s’organiser, en demandant aux hommes d’affaires de la région (Djibouti, Ethiopie) d’investir dans la province de Shinile. Nous devons tous soutenir les entrepreneurs, entreprises familiales, producteurs et ouvriers locaux, en les aidant à réussir dans ce qu’ils font et à trouver des solutions durables à leur pauvreté.

Au niveau politique, la diaspora doit travailler avec les leaders locaux.

Nous devrions faire pression sur le gouvernement fédéral pour qu’il agisse dans l’intérêt de la région. Si la situation ne change pas, la province devrait se séparer de kilil5 (article 47: Nations, Nationalities and Peoples have the right to establish, at any time, their own States). Les aspirations du peuple doit être respecter car c’est tout une nation qui doit trouver son salut et que la quasi-totalité population aspirent aujourd’hui au changement.

Je lance un appelle à tous les hommes originaire de cette region que la population a besoin de notre soutien, que vous soyez en Amerique du nord, Europe et Djibouti. Cette appelle concerne surtout les hommes d’affaires, les politiciens et les intellectulles. La province de shinile a besoin notre soutien économique, politique et social.

Mohamed A.