12/01/2012 (B638) Chroniques du Sergent Ariko : les dernières nouvelles du front.

Il ne s’agit plus seulement d’accéder au pouvoir par les urnes.

Un véritable élu à le devoir, chaque jour, de travailler dur pour satisfaire les besoins des djiboutiens. Il doit être au service du peuple. C’est la seule garantie sécuritaire valable.

Sinon, face à la vague déferlante de la foule, aucune force de sécurité ne pourrait résister. Le futur vainqueur des présidentielles qui aura compris cela et qui sera au service du peuple est assuré de pourvoir diriger le pays pendant dix ans et d’être reconnu pour ses mérites.

Nous devons souffrir ensemble, pour vivre ensuite, ensemble, dans le bonheur. Nous n’avons rien à faire «des lamentations» d’un petit Président, qui s’offusque «de coups reçus ou de propos diffamatoires et outrageants». C’est même un manque d’ambition de s’en plaindre pour un homme politique. Servir le pays n’est pas facile, mais se servir du pays, là c’était trop facile ! Mais les temps ont changé….

 Avec des engins militaires postés a tout les coins de la ville de Djibouti pour prévenir tout contestation ou printemps arabe à Djibouti, les militaires de la garde républicaine aidés par leurs homologues de la gendarmerie et de la brigade spéciale de la police nationale sont postés à chaque carrefour ou sur chaque boulevard, arme au poing, bien en vue des citoyens : leur seule raison est d’intimider l’opposition. Les jeunes (filles comme garçons) ainsi que les courageux Oulémas (Béchir, Falfalos et autres, qui ont été assignés à résidence, ne peuvent même plus s’exprimer dans aucune mosquée). Qui osera ainsi porter sur la voie publique la sourde colère qui monte à Djibouti-ville ?

  • Rachad Farid sur la sellette ? 

Qui va remplacer l’actuel ambassadeur de Djibouti en France Rachad Farah. Sa faute ? N’avoir pas su accompagner la fille chérie de pharaon lors de son mariage avec un gigolo ivoirien connu des services de la préfecture de police de Paris ? (Relire notre article – ARDHD)

  • La question religieuse, absente de l’interview d’IOG ?

La question religieuse a été occultée de l’interview d’IOG face à la presse d’Etat qui est la seule presse du territoire. Le journaliste a-t-il oublié de demander à IOG ce qu’il comptait faire des Oulémas, qui sont privés de droit d’expression ? Ils ne peuvent plus parler au micro dans aucune mosquée de la ville de Djibouti. Craint-il une révolte Oulémas-jeunes?

En 1999, lors de sa campagne chaotique menée tambour battant, IOG, chef de la sécurité de Djibouti, a fait couvrir le paysage par des grandes affiches le montrant au milieu du peuple, lui le premier responsable des malheurs du pays qu’il a pris en otage tel un monarque dirigeant des ouailles tenues a distance.

En 2005 et 2011 ce peuple « tant chéri » par le super menteur, a totalement disparu de ses affiches électorales.

  • Des menaces de représailles

Certains éléments des forces djiboutiennes (RAR) commandés par le lieutenant colonel Osman Doubad Sougouleh ont participé à l’attaque contre une masdjid appartenant aux milices Al Shebabs. Les miliciens somaliens ont décidé de menacer Djibouti de représailles pires que les attentats commis au Kenya.

Voilà ou cela mène l’ingérence des affaires d’autrui.

Le régime, pour faire peur à la population djiboutienne, a-t-il fait poser une bombe dans l’enceinte de Djibouti Telecom. Heureusement la bombe n’a pas explosé. La bombe qui avait été déposée à côté du logement du gardien, serait de fabrication chinoise selon les infos reçues. Même les gardiens de nuit n’échappent pas au rouleau compresseur d’un malade qui commande Djibouti depuis 1977.

Les députés somaliens qui sont venus pour une « soit-disant » Assemblée des parlementaires des pays de l’IGAD en sont venus aux mains. Deux députés soutenant l’un le président sortant de l’Assemblée nationale Sharif Sakine et l’autre, le nouveau président se sont violement battus avant que les hommes de la brigade spéciale de la police nationale (commandée par le commandant Elmi Jess) ne parviennent à les séparer.

Au pays du fou et de la maladie mentale, les députés étrangers viennent régler leurs différends à coups de poing. Les députés érythréens, qui sont pourtant membres de l’Assemblée parlementaire de l’IGAD, n’ont pas reçu de visas pour cause de guerre « de mots » entre les deux dictateurs.

La campagne chaotique, pour une prétendue élection communale déjà jouée d’avance, a commencé à Djibouti. On constate que le peuple n’est nullement intéressé par ces élections : le maire sortant, soutenu par le premier ministre, peut crier victoire avant les résultats !

Il faut quand même savoir que depuis la prise du pouvoir par IOG, le rôle du maire est limité à l’inauguration des chrysanthèmes : le titulaire actuel, Ali Ismail Yabeh arrive à son travail vers 10h 30 et il ne fait pratiquement rien pour la population de Ras Dika. Son seul objectif du régime avait été de bouter hors du fauteuil, l’homme qui se destinait à devenir futur président de la république.

Après la mise à mort de Yacin Elmi Bouh, le maire Ali Mareikan est redevenu un simple citoyen que le régime méprise.

Pour contrer une sourde tension qui monte dans Djibouti-ville et dans les districts de l’intérieur, le super menteur a inauguré, en grandes pompes, la trésorerie, au moment où le ministre des finances Ilyas se demande comment il va pouvoir payer les salaires des fonctionnaires de l’état et les charges des Ambassades djiboutiennes à l’étranger.

Or pour redonner le moral à une population qui le méprise, notre super menteur est venu en parade. Il craint que les jeunes ne puissent l’insulter dans une ville où le taux du chômage est extrêmement élevé. Sa garde républicaine a d’ores et déjà bouclé les rues pour empêcher les curieux et tous les membres de l’opposition de l’approcher.

Les Oulémas de la ville qui ne se sont pas déplacés pour serrer la main d’IOG. C’est dire le fossé qui sépare le pharaon de son peuple.

 Les mamans des quartiers de la capitale se plaignent de la recrudescence de la drogue « damahi » et de la vente illégale de bière dans les quartiers populaires de la ville de Djibouti.

Le pouvoir veut à tout prix réduire au silence la jeunesse qui a su déboulonner du pouvoir ses amis arabes dictateurs, comme lui. A Djibouti le régime RPP veut a tout prix soit assassiner soit contraindre la jeunesse à l’exil. Les jeunes djiboutiens l’ont bien compris et ils ne font plus confiance à ce régime qui les a précipités dans les affres du chômage et de la précarité.