17/01/2012 (B639) Ouest-France : Djibouti tarde à envoyer le reste de son contingent en Somalie

____________________________ Note de l’ARDHD
Cet article conforte ce que nous disons depuis des mois, à savoir que Guelleh n’attend que deux choses à propos de l’envoi des troupes en Somalie : écarter les contestataires et percevoir personnellement l’argent de l’UA, en redistribuant le minimum à ceux qui vont risquer leur vie sur le terrain.
____________________________ Ouest – France

Philippe Chapleau

L’arrivée du premier contingent djiboutien (cliquer ici pour lire mon post du 20 décembre) venu renforcer l’AMISOM en Somalie n’était pas passée inaperçue. Le président Guelleh avait donc enfin tenu parole et envoyé une avant-garde de quelque 200 hommes; il n’en restait plus que 650 à déployer.

Depuis le 20 décembre, le reste de cette unité est aux abonnés absents et l’UA commence à s’impatienter. µ

Guelleh met en avant la sécurité de ses soldats; il est vrai que les premiers débarqués ont déjà été accusés (à tort ou à raison?) d’avoir tiré sur une mosquée et d’avoir provoqué la mort de civils. Une bavure présumée dénoncée par les islamistes somaliens.

Mais la vérité pourrait bien être ailleurs.

Le président djiboutien a-t-il mis de côté les fonds qui lui ont été versés pour payer les soldes et les primes du bataillon djiboutien de casques verts?

Garde-t-il sous le coude le gros de ce bataillon pour assurer la sécurité durant la période électorale. Le 20 janvier, puis le 10 février, auront lieu, en effet, les deux tours des élections municipales et régionales.

Même si l’opposition a décidé de boycotter les deux scrutins, le pouvoir djiboutien craint des expressions populaires de mauvaise humeur (comme avant le scrutin présidentiel d’avril dernier).