29/01/2012 (B641) LDDH : Tableau de bord du 29 janvier 2012 sur la situation politique, économique et sociale en République de Djibouti.


Le Président

RAPIDE TABLEAU DE BORD DU 29 JANVIER 2012

SUR LA SITUATION POLITIQUE, ECONOMIQUE
ET SOCIALE
EN REPUBLIQUE DE DJIBOUTI.

Aggravation de la violation systématique des scrutins universels depuis le Coup d’Etat Constitutionnel du 8 avril 2010 suivi, un an après, par le Coup d’Etat Militaro-Electoral commis par l’Individu Ismaël Omar, Guelleh.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) avait, dans son récent rapport du 19 janvier 2012, clairement déclaré qu’il n’y avait rien à attendre scrutins « mascarades » organisés pour le lendemain par le « Voyou au pouvoir » à travers « ses fantoches » de l’UMP et consorts.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) rappelle que:

– depuis l’indépendance, aucune élections libre, transparente et équitable n’a jamais eu lieu, même après la mise en place des textes fondamentaux de la Constitution référendaire de 1992, des lois électorales et de celle relative aux Partis politiques. Toutes ces lois de 1992 n’ont jamais été respectées ni appliquées pour l’essentiel.

Le multipartisme prévu par la Constitution et par les lois sur les élections et la création fut immédiatement limité à quatre partis politiques, mais dans les fait seuls trois partis ont été autorisés.

La loi sur la liberté de communication de 1992 a été neutralisée en renvoyant aux calendres grecs l’audiovisuel conditionné par la mise en place d’une hypothétique Loi sur le fonctionnement et l’organisation d’une Commission nationale de Communication, loi qui ne verra jamais le jour (article. 5 de cette loi n° 2/AN/92/2e L du 15 septembre 1992)

Avant 1992, la dictature était plus directe et plus claire, car on n’avait à faire qu’à un Parti unique qui s’autoproclamait par la force et aucune presse n’était autorisée car la peur et la terreur était le monopole du Chef de la répression, Chef de Cabinet de son oncle.

Mais depuis 1992, le monopole des élections présidentielles et législatives sont du domaine réservé du Ministre de l’Intérieur sous la coupole directe et incontournable du Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, Chef des armées et de la sécurité, avec le DSD comme bras armé de la répression, dont les actes sont impunis et couverts par des Chancelleries dit « démocratiques » qui font croire que la répression n’existe plus alors que la Brigade de la mort opère nuit et jour contre des populations affamées de la République de Djibouti.

Quant à la politique de la décentralisation chère au père de la nation le regretté Ahmed Dini, elle est issue de l’accord de Paix reconnue internationalement par la présence active des représentants diplomatiques à Djibouti, de tous les pays amis et autres Organisations Internationales comme le coordinateur des Nations Unis le PNUD, comme les Organisations régionales comme l’Union Européenne (UE) dénomination actuelle, tout comme l’Union Africaine (UA) et autres Organisations internationales et régionales.

Que le chapitre concernant la Décentralisation adopté de commun accord entre le Frud-armé et le Gouvernement de l’usurpateur du pouvoir dans l’Accord de Paix du 12 mai 2001 ;

Que cet accord de Paix a été rendu caduc par la quarantaine d’amendement qui ont lamentablement extirpé le sens du texte original sur la décentralisation sans l’autorisation ni l’accord du Frud-armé l’une des parties prenantes des Accords de Paix et qui a amené la Paix dans notre pays.

L’auteur de ces amendements et avocat de son état n’est autre que l’expert du démantèlement et du pillage de la Banque de Somalie. Il a certainement reçu une forte part, tout comme après lui un Camerounais connu sous le nom de « main en rouge » qui travaille pour le « bof' », voleur dans tous les domaines.

Faut-il encore rappeler au patron de l’Assemblée de l’UMP, connu pour ses penchants bizarres, la teneur de l’article 89 du Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale qui stipule «Lorsque l’Assemblée est saisie d’un projet de Loi autorisant la ratification d’un traité ou l’approbation… il ne peut être présenté d’amendement.

L’assemblée n’a d’autre choix que de voter l’adoption, le rejet ou l’ajournement du projet de loi. »

En un mot :

Les membres du Gouvernement sont aux bottes du SDS, l’Assemblée de l’UMP dite « nationale » est infiltrée par la Police Politique et les agents du SDS sont au service de la Brigade de la mort.

Pas de Presse Libre, pas de Radio Libre, toutes les communications sont sous « haute écoute pilotée par les chinois ».

Faut-il aussi rappeler, que la direction de l’unique Radio et télévision jusqu’aujourd’hui est placé entre les mains du Chef de la Brigade de la mort l’individu Ismaël Omar Guelleh.

Les deux Syndicats Libres sont totalement paralysés et muets, même sur les dernières répressions des cheminots, qui n’ont toujours pas perçu leurs salaires depuis plus d’an, ni leurs indemnités de licenciements depuis novembre 2012.

Chaque manifestation des cheminots est sauvagement réprimée.

Notre Justice est muselée par le Ministère Public et le Parquet musclé. Le reste est encadré par le SDS ou la Brigade de la mort au visage cagoulé

La Jeunesse, avenir de notre pays, est sans avenir, car livrée à la drogue, à la prostitution juvénile et surtout à la dépression morale qui se généralise.

Le danger immédiat est non seulement l’explosion sociale qui plane dangereusement mais aussi, l’écroulement des Finances publiques, avec bientôt la chute libre du Franc Djibouti, le chaos financier généralisé, la banqueroute de la Banque Centrale dirigée par l’incompétent Gouverneur de la Banque nommé car frère de la Première Dame épouse du dictateur passible d’appartenance à la mafia régionale.

La liste des coupables de crimes financiers en République de Djibouti est longue, la panique et la débandade sont prévisibles… Et cela continue, bien que le FMI et la Banque Africaine aient déjà tiré la sonnette d’alarme.

NOEL ABDI Jean-Paul

Nota bene.
La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) reviendra sur la récente mascarade des élections communales et régionales imaginaires car totalement inexistantes..