29/02/2012 (B645) Courrier des lecteurs : devoir de mémoire pour l’un des fondateurs de Djibouti-ville, retombé dans les oubliettes de l’Histoire, en dépit de ses dons charitables : Haji Dideh

Sa naissance

Houssein Djama Idleh Guedi Bayleh Hassan Simaneh Ahamed Houssein Mohamed Makadoor Said Samarone dit al zayli’i. Il est né à Lughaya dans la région d’Awdal et il est mort à Djibouti en 1920.

Sa descendance :
Il a eu un fils et une fille. Le fils s’appelait Mohamoud Haji Dideh ; et la fille, Ajaa’ib Haji Dideh. Sa fille a eu plusieurs filles qui sont toujours en vie.

Son commerce :
Haji Dideh était un commerçant renommé dans la corne d’Afrique, avant et pendant le colonialisme. Son commerce était principalement à Zeilah. Quand le port de Djibouti ouvrît ses portes, il s’est déplacé vers la nouvelle cité. Par la suite, il devint le cofondateur de la chambre de commerce de Djibouti comme en a témoigné l’ancien président de cette chambre, feu Said Ali Coubeche.

Il possédait beaucoup des biens dans la région d’Awdal, principalement entre la ville portuaire de Zeilah et la ville de Lughaya, où vivait une grande partie de sa famille, le sous clan de Bahabar-Eli.

Haji Dideh a laissé des souvenirs innombrables, en laissant des biens waqf, à Djibouti. Il a légué beaucoup des œuvres caritatives.

Beaucoup de ses œuvres caritatives ont été détournées à des fins non justifiées ou personnelles. Parmi ses œuvres, on trouve la grande mosquée de quartier 2.

Cette mosquée s’appelle mosquée Haji Dideh et a été selon nos sources la première mosquée fondée à Djibouti. La terre a été achetée par les colons français en 1906, puisque Djibouti-ville commença à se peupler à partir de 1896. La mosquée a été construite avant 1900.

Il a légué en homme charitable, l’école Haji Dideh où on apprenait la langue française. En plus se trouvaient parmi ses dons ; 30 maisons habitables. Celles-ci devraient être louées pour couvrir les dépenses de la mosquée. Ces maisons étaient dispersées dans toute la ville, et en majorité dans le centre ville (guudka).

Certaines ont été réquisitionnées illégalement, d’autres vendues sans autorisation.

Cheikh Houssein Djama Idleh dit Haji Dideh avait donné aussi comme œuvre caritative les terrains où se situent la chambre de commerce et le ministère de l’intérieur de la république de Djibouti.

Par ailleurs, Haji Dideh a contribué à la résistance et à l’indépendance de son pays. Des générations et des générations l’ont suivi dans ce chemin, il a été un farouche opposant aux colons et à leurs objectifs de déportation et d’exploitation.