12/03/2012 (B647) Radio-Trottoir : les lecteurs nous envoient des informations. Parmi elles, certaines ont été confirmées par LOI, d’autres devront être recoupées, avant que nous puissions garantir l’exactitude… Mais, comme le dessine Roger Picon, le Carnaval de Djibouti bat son plein … Dommage qu’il soit aussi méconnu !!!

Scandales à la BOA-Mer Rouge ?

Selon des sources différentes qui ont été recoupées, deux banquiers haut responsables de la BOA-Mer Rouge ont été arrêtés par des éléments du SDS. Il s’agirait de M. Abayazid, représentant les intérêts « djiboutiens » dans le capital de la banque, et le représentant d’origine mauritanienne, de la BOA à Djibouti, qui est membre du conseil d’administration, semble-t-il.

Il faut conserver à l’esprit le récent limogeage « séance tenante » et semble-t-il sans explication de Philippe Bouyaud, directeur de la BOA-Mer Rouge (Cf LOI). Il se murmure qu’un dossier d’accusation de pédophilie serait en préparation « a posteriori » pour l’empêcher de déposer une plainte et justifier son extradition immédiate et définitive.

Même Mohamed Hassan Houssein dit Bana Bileh, le n° 3 de la Banque et fondé du pouvoir aurait été interpellé et interrogé pendant 4 heures par la gendarmerie, puis présenté au tribunal. Est-il visé du fait qu’il est un proche parent de Guedi Hared ?

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Renversement brutal de statut pour des proches de la famille Guelleh

Par ailleurs, Ali Elmi dit Ali Ous, un proche de la famille Guelleh, ancien directeur de l’ONG Nomade Aide, qui était jusqu’à maintenant un puissant client et un client favorisé de la BOA-Mer Rouge aruait été arrêté la semaine dernière puis sévèrement torturé pendant 3 jours dans la brigade de la mort du SDS. Transféré ensuite plus mort que vif, à la brigade de la gendarmerie où il se aurait passé 2 jours. Au final, Ali Ous a été présenté au « tribunal du soir » et jeté enfin dans la sinistre prison de Gabode.

Ali Ous aurait-il été puni pour avoir révélé des données bancaires confidentielles concernant des détournements d’argent au profit du régime dictatoro-mafieux et ses parrains ? On parle en particulier d’informations concernant le fond investi dans le projet de connexion de Djibouti au câble sous-marin chiffré a plus de 7 milliards, les frais d’installation d’une franchise Coca-Cola à Hargeisa appartenant à Djama Haid, le directeur de la Banque centrale et frère de la dernière dame ainsi que des marchés florissants au Somaliland pour le compte d’Ali Abdi Farah, ex-ministre mais toujours proche de Paulette. On évoque aussi des révélations concernant de grosses sommes d’argent « empruntées » (sans espoir de retour ?) par le régime à cette banque afin de payer les salaires des agents de l’Etat que le Trésor public n’a plus les moyens d’assumer.

A l’origine du renversement de statut d’Ali Ous, il y aurait eu un échange verbal sévère entre Guelleh et lui. En plus des tortures physiques, de l’incarcération abusive, le bateau de commerce et de nombreux biens immobiliers, propriétés de cette personne, auraient été saisis.

Kadir Ismaël Guelleh, directeur de l’ADDS, un autre proche de la « famille dominante » serait lui aussi passé au statut « disgrâce ». Récemment limogé et privé de son passeport, il attend que Pharaon édicte sa sentance sans appel (qui sera confirmée ensuite par un juge aux ordres … !).

Le nouveau directeur de l’ADDS, Mahdi Mohamed Djama est un proche de la dernière dame. Il a commndé un audit financier de l’agence, dont les conclusions dévoilent un trou de 60 millions fdj, qui auraient disparu. Le rapport pointe du doigt la gestion de Kadir.

Même son épouse, Degmo Mohamed Issack ne semble pas être épargnée par la « chasse aux sorcières » que de cette dictature-mafieuse a lancé et qui atteint maintenant, même des proches.

Degmo a été démise de toutes ses fonctions : secrétaire générale de l’UNFD, vice-présidente de la pseudo-commission nationale des droits de l’homme d’Ali Sous Dormeur « dit le Zozo de service » et membre des parlementaires de l’Union africaine.
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Du nettoyage à DjibClean ?

La société privée de vigiles DjibClean, dirigée par un cousin proche de Guelleh (qui serait surtout la société-écran qui faciliterait les transfert de l’argent sale de la famille Guelleh et de ses proches vers les banques canadiennes et américaines) vient de son agréement retiré.

On dit qu’il aurait proféré des menaces de mort à l’encontre d’Ali Hassan Bahdon, ministre de l’emploi et mari de l ‘une fille de la dernière dame.

Mais le propriétaire de DjibClean a du oublier que les ministres actuels ne sont que des pantins qui n’exercent leurs fonctions que sous les ordres du Parrain Guelleh, dont il est, lui aussi, un proche parent.

Voilà que cette dictature kleptocratique entre en pleine folie. Une fébrilité extrême s’est emparé de plus haut-dirigeants qui cherchent à étouffer toutes les preuves de leurs détournements de fonds et de blanchissement d’argent sale provenant de tous les trafics mafieux, y compris les bénéfices issus de la piraterie.

Faut-il rappeler que Djibouti enregistre chaque mois plusieurs nouvelles entreprises et que la plus petite d’entre elle réalise un chiffre d’affaires de plus de 10 millions €. Ce n’est certainement pas par hasard que de nouvelles banques poussent comme des champignons, même dans les quartiers les plus reculés de la ville. Bientôt chaque quartier aura sa petite banque sans compter les hawalada florissant. Niches fiscales ? alors que la pauvreté touche maintenant la plupart des ménages djiboutiennes.

Quelle misère !

Ainsi va la pauvre Cité-Etat de Djibouti, devenue le lieu privilégié de rencontre de la mafia-transrégionale et un paradis fiscal (havre de paix ???) pour tous les trafiquants y compris les pirates.