05/05/2012 (B655) Disparition de Jean-Paul Noël Abdi – Texte des discours et des hommages qui lui ont été rendues lors de son inhumation.

________________ 1°) Message lu lors de la messe célébrée pour le repos de son âme.

Jean Paul Noel Abdi était un père, un frère, un oncle, un cousin, un ami.  Il était surtout quelqu’un dont la force morale et le grand sens de la justice forçaient l’admiration.  L’oppression des plus faibles lui était inacceptable et il n’a ménageait aucun effort dans son combat contre celle-ci.

Ce combat, il l’a mené avec pugnacité mais aussi avec beaucoup d’humour.  Plus la situation était difficile, plus il fallait en rire.  Jean-Paul avait toujours le mot pour tourner le stress, qu’il soit moral ou physique, en dérision. 

Parlons de mots et son amour pour eux.  On se rappellera de sa verve dans l’écriture et de son maniement précis du langage.  Son insatiable soif de connaissances l’a amené à beaucoup lire et son impressionnante culture générale donnait parfois l’impression qu’il avait lu sur tout les sujets possibles et imaginables.

Quelques une des sagesses que l’on retiendra de cet homme hors-normes sont :

  1. Préférer la vérité au pouvoir et au prestige ;
  2. Respecter, envers et contre tout, les principes fondamentaux de l’Amour, avec un grand A ;
  3. Ne jamais faire de compromis face à l’injustice et la violence ;
  4. Et enfin, d’éviter de se laisser aller au désarroi car le temps ici-bas nous est tous compté et celui qui vit pour une cause en laquelle il croit profondément se doit d’aller toujours de l’avant.

Pour finir, j’aimerai vous lire un extrait du poème de Victor Hugo intitulé «Ceux qui vivent, sont ceux qui luttent » qu’un ami de Jean-Paul a choisi pour honorer sa mémoire et qui reflète parfaitement la façon d’on il aura vécu :

Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent ; ce sont
Ceux dont un dessein ferme empli l’âme et le front.
Ceux qui d’un haut destin gravissent l’âpre cime.
Ceux qui marchent pensifs, épris d’un but sublime.
Ayant devant les yeux sans cesse, nuit et jour,
Ou quelque saint labeur ou quelque grand amour.
C’est le prophète saint prosterné devant l’arche,
C’est le travailleur, pâtre, ouvrier, patriarche.
Ceux dont le cœur est bon, ceux dont les jours sont pleins.
Ceux-là vivent, Seigneur ! les autres je les plains’

_______________ 2°) Message d’adieu prononcé au cimetière

Abti,

Tout au long de ta vie, tu as appliqué les commandements de Dieu que Grand-père et Grand-mère Noel t’ont appris.

Tes fils, Xidig et Hassan,
toute ta famille d’ici et d’ailleurs,
tes amis,
tous ceux qui reconnaissent en toi un héros,
tous ceux à qui tu serviras d’exemple,
tous ceux qui comme toi feront preuve d’abnégation et d’amour du prochain,
et il y en a chez nos jeunes,
tous ces frères et sœurs te disent adieu et reposes en paix.

De là où tu es, tu verras surement ta chère patrie devenir un havre de justice et de bien être pour tous.

Toi, citoyen du monde avant tout autre chose, tu as été le porte-parole des sans-voix.

Je suis aujourd’hui le porte-parole de tous ceux qui t’aiment et t’accompagnent à ta dernière demeure.

Tu connais aujourd’hui la paix que tu n’avais pas ces dernières années car le sacerdoce qui était le tien n’était pas compris par certains.

Nous prions le tout puissant de t’accueillir pour ton repos éternel en son vaste paradis.