03/12/2012 (Bréve 058) Un lecteur nous informe sur les actions du MSVC, commission créée au lendemain du massacre d’Arhiba, pour récolter les preuves et soutenir les victimes.

______________________________ Note de l’ARDHD

A la demande de ce lecteur, réfugié à l’étranger depuis près de 20 années, nous publions cette information, qui pose beaucoup de questions.

En particulier, celle de connaître les raisons pour lesquelles le MSVC n’a pratiqument pas eu d’actions concrètes et visibles en 20 années. Si les preuves existent et si elles sont à l’abri, comment se fait-il qu’elles n’aient pas été communiquées à Jean-Paul Noël Abdi de son vivant, alors qu’il était de notoriété publique, qu’il mettait toutes ses forces au service des victimes et de leurs ayants-droit.

S’il est louable d’avoir mis les preuves à l’abri, à quoi cela sert-il, si c’est pour les enterrer dans un autre pays ?

Etc …
______________________ Contribution de notre lecteur


Mise au point au sujet de massacre des civils à Arhiba.

Je réagis sur la question du massacre des civils à Arhiba en tant que membre fondateur du MSVC (mouvement de soutien des victimes civiles) créé le jour du massacre, le mercredi 18 décembre 1991 à l’initiative d’Hassan Ali Mohamed dit Hassan Dalga. Mon intervention ne vise qu’à tirer au clair sur cette affaire que je connais assez bien pour l’avoir vécu de près dès la première heure.

Pour couper court à toute polémique au sein de l’opposition djiboutienne notamment entre mes propres amis, je suis à même de témoigner, concernant le massacre d’Arhiba, que le travail qui devrait être fait à cet égard a été en grande partie réalisé par notre mouvement il y a vingt ans.

Le MSVC, faut-il le rappeler est à l’origine de toutes les publications sur les massacres des civils et d’exécutions extrajudiciaires perpétrées par la dictature tribale non seulement à Arhiba mais aussi à Yoboki, Gorabus, Day etc.

Mais pour rester sur le cas d’Arhiba ou plus précisément Arhiba 2, le MSVC a filmé le macabre, recueilli les témoignages à chaud, pris l’initiative de construire le cimetière des martyres à Arhiba même. Pour la réalisation de cet ouvrage notre mouvement a bénéficié sur le plan matériel de la contribution de toutes les composantes du FUOD à quelques exceptions près.

Par ailleurs, les membres du MSVC se sont attaqués à la constitution des dossiers des victimes et des ayant droits en vue d’engager une action judiciaire dans l’avenir à l’encontre des commanditaires et des auteurs des actes. Ce travail a été mené à bien avec la collaboration de maître Aref Mohamed Aref.

Chaque dossier a été réalisé dans les moindres détails et ficelés.

Actuellement, ces dossiers qui sont conservés par le MSVC ne se trouvent ni à Djibouti ni en Europe mais au Canada. Dans le Bureau de maître Warren ? Peut-être.

Pour finir, alors que l’on pourrait s’attendre raisonnablement à ce que tout ayant droit se renseigne auprès du MSVC en charge du dossier pour s’enquérir du dépôt de la plainte, voilà que certains semblent faire preuve d’ingéniosité en empruntant une nouvelle voie qui leur permet d’incriminer au passage l’ARD.

Dès lors nous sommes en droit de nous demander si ces personnes sont mal informées, mal intentionnées, ou tout simplement mal honnête ?

Wakliita