06/03/2013 (Brève 116) Durcissement dramatique du régime djiboutien (ARDHD)

Comme cela avait été anticipé il y a une semaine, par le Président de l’ARDHD, au cours de l’émission le Grand débat sur Africa 1, Guelleh n’a plus d’autre alternative que de partiquer la terreur tous azimuts.

Aujourd’hui, il sait que son régime et sa personne ont été massivement rejetés par la population
lors du dernier scrutin. Le flou sur les résultats (dont la responsabilité est à mettre uniquement sur le système dictatorial, qui maquille les chiffres n’importe comment) persiste. Impossible de connaître le pourcentage réel des voix en faveur de l’USN, mais il est certain que la formation d’opposition a devancé largement son concurrent l’UMP.

Guelleh et ses obligés, eux, connaîssent les véritables chiffres de la défaite de leur système mafieux, qui asservit la population.

Pour se maintenir à la tête du pays et continuer à l’exploiter pour leur enrichissement personnel, le dictateur n’a plus d’alternative. Il doit se préparer au pire, c’est à dire à son licenciement par une population déchaînée, parce qu’elle est lassée de l’injustice, de la corruption, des violations des droits de l’homme, des viols, de la torture, des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires.

Il doit donc radicaliser la répression et anticiper, tant qu’il le peut encore, les manifestations populaires : arrestations massives des manifestants, incarcération et inculpation des leaders de l’opposition, quadrillage militaro-policier de la ville.

Le cercle vicieux est en marche.

Plus la population manifeste sa colère légitime, plus le régime a recours à des méthodes violentes de répression, allant jusqu’au tir à balles réelles contre des manifestants pacifiques et des morts et blessés.

Plus la répression se durcit, plus le peuple se mobilise dans une nouvelle unité retrouvée qui estompe les divisions tribales, familiales ou ethniques, qu’IOG n’avait jamais cessé d’encourager pour s’accrocher à son fauteuil doré.

L’inconnu est de savoir pendant combien de temps les membres des forces militaro-policières vont appliquer les ordres et prendre le risque de tuer des frères, des soeurs, des cousins ou des cousines. Les officiers savent désormais que l’information circule et que les noms des responsables de crimes contre la population sont connus et qu’ils risquent des poursuites pénales dans un avenir proche.

Le régime ne tient plus que grâce à ses forces spéciales. Combien de temps, avant qu’il ne soit lâché progressivement par des officiers et des soldats honnêtes qui refuseront légitimement d’appliquer des ordres criminels et meurtriers ?

On sait que la chute du régime d’IOG est maintenant proche. S »il était intelligent, il aurait déjà fait ce constat et il partirait avant que ce ne soit trop tard. Pourquoi ne pas rejoindre Ben Ali dans son exil doré, par exemple. Ils pourront partager souvenirs et recettes dicatoriales. En plus la Paulette pourra faire de la couture avec Leila Ben Ali tout en discutant des méthodes utilisées pour accaparer toutes les richesses d’un pays en fédérant toutes les entreprises bénéficiaires …

Guelleh est-il intelligent ?
Qui répondra positivement à cette question ? Pas grand monde semble-t-il !!! Alors le risque est qu’il continue à s’accrocher à son pouvoir pour mourir finalement et honteusement comme d’anciens collègues (Mussolini, Kadafi, …)

Espérons qu’il va le comprendre et prendre très rapidement la seule solution encore possible : sa démission et sa fuite en exil.

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