29/08/2013 (Brève 181) ALERTE ROUGE : Le président de l’ARDHD a adressé ce matin une lettre ouverte à l’Ambassadeur du Yémen à Paris, pour lui expliquer les objectifs de la manifestation de mardi et lui demander s’il acceptait de recevoir une délégation pour évoquer la situation de Mohamed Alhoumekani.

Texte de la lettre (fac-similé ci-dessous)

S.E. Monsieur l’Ambassadeur
de la République du Yémen

25, rue George Bizet
75016 PARIS

Paris, le 28 août 2013

Lettre ouverte, par FAX 01 XX XX XX (1 page)

Excellence et cher Monsieur,

Notre association ARDHD (Association pour le Respect des Droits de l’Homme à Djibouti / www.ardhd.org) a déposé une demande pour organiser une manifestation à proximité des locaux de l’Ambassade de la république du Yémen à Paris. La demande a été acceptée par la Préfecture de Police de Paris.

L’objet de cette manifestation est de dénoncer l’arrestation le samedi 24 août puis l’incarcération de Monsieur Mohamed Saleh Hussein, dit Alhoumékani, par les services d’Interpol à Sanaa et de réclamer sa libération immédiate et sans condition, conformément, selon les informations qui nous ont été transmises à la décision d’un magistrat yéménite.

Comme vous en avez certainement été informé, la presse française et les média (TV / radio) évoquent cette affaire depuis dimanche dernier, en dénonçant une manœuvre désespérée du régime dictatorial djiboutien pour faire taire l’un des témoins-clefs dans le meurtre d’un juge français en exercice à Djibouti, le 19 octobre 1995.

Nous savons que l’extradition de Monsieur Alhoumekani par le Yémen pour le remettre aux autorités djiboutiennes (bien connues pour ses pratiques d’un autre âge) signifierait presque certainement son exécution (par accident, par torture, par mauvais traitement).

Nous ne saurions imaginer que les autorités yéménites puissent devenir les complices d’un régime dont les dérives sont dénoncées par l’ensemble de la communauté internationale (et particulier par le Parlement européen, dans une résolution du 4 juillet 2013) et contribuer directement à la mort programmée d’un témoin-clef de l’assassinat d’un magistrat français.

Nous souhaitons que les autorités yéménites procèdent à sa libération dans les prochaines heures, ce qui nous conduirait à annuler la manifestation et dans le cas contraire, si cela vous agrée, nous souhaiterions vous rencontrer pendant la manifestation pour vous expliquer notre position et nos demandes (mardi 3 septembre, entre 18 et 19h)

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions de croire, Excellence et cher Monsieur, à l’assurance de notre meilleure considération.

Jean-Loup Schaal
Président de l’ARDHD