24/11/2013 (Brève 301) Réfugiés djiboutiens d’Addis Abeba : la vie quotidienne est parsemée d’embuches et de violences, contre lesquelles, ils sont sans défense. On peut se demander pour quelles raisons, de faux réfugiés obtiennent le droit d’asile en Belgique ou au Canada, alors que de vrais réfugiés reconnus par le HCR, n’y parviennent pas ???? Où est l’erreur ??? (Deux cas « ordinaires ») (Omar Gabasse)

Cas n° 1
Il y a quelques jours, un père de famille marchait paisiblement au bord d’une rue lorsque soudain il a été percuté (volontairement ?) par une voiture qui est sortie de la route .En dépit de ses blessures et de sa souffrance, il a réussi à se trainer chez lui. Il souffre d’un mal de dos terrible et il avale des calmants contre la douleur .

Bien sur, la voiture a pris la fuite et personne n’a eu le reflexe de noter le numéro de son immatriculation ….
 
Cas n° 2
Un autre réfugié, lui aussi marie et père de famille, a vécu une histoire digne d’un film:

Ce jour là, il marchait à pied pour se rendre à Bole au bureau du HCR afin d’obtenir des informations sur sa demande de réinstallation. A l’arrêt, il a pris un bus mais ce n’était pas le bon. C’etait un bus « pas comme les autres » .

L’homme qui était assis à côté de lui a réalisé un exploit, celui de déchirer au couteau la doublure de son costume et de lui voler tout son argent, sans que notre Djiboutien ne s’en aperçoive… C’était tout ce qu’il possédait pour survivre avec sa famille jusqu’a la fin de mois.

Son forfait achevé, le voleur s’est arrangé pour attraper notre réfugié et pour le pousser de force hors de bus sans qu’aucun passager n’intervienne. Arrivé brutalement sur la chaussée, quand le bus repartait déjà, il a compris qu’il venait d’etre volé, grâce à un passant qui lui a demandé la raison pour laquelle il avait été jeté du bus. Ce passant lui a dit « vérifiez si vous n’avez pas été volé ? »

C’était le cas, mais il était trop tard …
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Au travers de ces exemples récents, pris au hasard, vous pouvez comprendre ce qu’est le quotidien des réfugiés Djiboutiens, considérés en Ethiopie comme des citoyens de 3ème catégorie, qui vivent à Addis Abeba depuis 20 ans, et dont toutes les démarches auprès du HCR, restent mystérieusement infructueuses, alors que d’autres réfugiés issus d’autres pays, parviennent à obtenir une réinstallation..
 
Nous demandons à la communauté internationale et plus particulièrement aux gouvernmements américain, canadien et australien d’accueillir ces réfugiés dans leurs pays pour mettre un terme à leur calvaire qui durent maintenant  depuis deux decennies .

Omar Gabasse
Jean-Loup Schaal

Co-représentant des réfugiés en Europe